🔥 Les essentiels de cette actualité
- Les victimes d’Epstein témoignent au Capitole, réclamant justice et transparence face à des institutions qui protègent les puissants.
- « L’époque où l’on se taisait est finie », déclarent les survivantes, exigeant que le Département de la Justice révèle des documents cruciaux.
- Des élus républicains et démocrates s’unissent pour une proposition visant à sortir les dossiers Epstein de l’ombre, malgré une forte opposition.
- Les témoignages poignants des rescapés révèlent l’impunité dont jouissait Epstein, appelant à une action urgente pour la prochaine génération.
Effondrées, plusieurs victimes présumées de Jeffrey Epstein ont témoigné le 3 septembre devant le Capitole. Ces femmes, dont le destin a basculé entre les mains du milliardaire pédocriminel, supplient les parlementaires d’exiger du Département de la Justice qu’il cesse de dissimuler des documents cruciaux.
Elles n’en peuvent plus des secrets d’État protégeant les puissants. Elles veulent savoir pourquoi tant de noms restent cachés, pourquoi tant de preuves disparaissent mystérieusement.
« Ils nous traitent comme si notre souffrance était négligeable », a lâché l’une d’elles, la voix brisée par l’émotion.
Ces femmes portent sur leurs épaules non seulement leur propre traumatisme, mais aussi le poids d’une bataille contre des institutions qui préfèrent enterrer la vérité plutôt que d’assumer leurs responsabilités.
« Ce n’est pas une mascarade. Cela ne va pas disparaître », a déclaré Marina Lacerda lors d’un entretien avec ABC News.
Cette témoin clé dans l’acte d’accusation contre Epstein en 2019 brise le silence alors que tant d’autres continuent de se taire face à ce scandale qui éclabousse les élites.
Les témoignages poignants au Congrès
Anouska De Georgiou, la première survivante d’Epstein et de Ghislaine Maxwell à monter à la tribune, a déclaré que les victimes se rassemblent pour faire entendre leur voix.
« L’époque où l’on se taisait est finie. Nous, les survivants, on dit maintenant stop », a-t-elle affirmé.
Elle a ajouté :
« Je ne suis plus faible, je ne suis plus impuissante et je ne suis plus seule. Et grâce à votre vote, la prochaine génération ne le sera plus non plus. Président Trump, vous avez une influence et un pouvoir immenses dans cette situation. Utilisez-les pour nous aider, car nous en avons besoin maintenant, et ce pays en a besoin maintenant. »
Un appel direct à celui que beaucoup considèrent comme le seul capable d’agir concrètement.
L’allusion à « la prochaine génération » est particulièrement forte. Elle rappelle que nos combats d’aujourd’hui dessinent l’avenir que nous laisserons à nos enfants – un avenir où ils ne seront plus, espérons-le, prisonniers d’un système qui les méprise.
Trump rejette les accusations
Questionné sur les récents remous à Washington, à l’issue d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, Trump a rejeté les accusations liées au dossier Epstein, qu’il qualifie de « canular » monté de toutes pièces.
Pour lui, cette affaire n’est qu’une diversion destinée à masquer les réussites de son administration. Un classique des médias traditionnels, selon lui, qui préfèrent mettre en avant des scandales fabriqués plutôt que ses accomplissements.
Les rescapées ont, quant à eux, supplié les représentants de l’État, la voix nouée par l’émotion, d’appuyer la proposition portée par le républicain Thomas Massie et le démocrate Ro Khanna. Cette alliance vise à contraindre le ministère de la Justice à sortir les dossiers Epstein des tiroirs où ils dorment depuis trop longtemps.
Pour une fois, deux élus que tout oppose politiquement s’unissent contre ce qui ressemble fort à une omerta d’État. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit des parlementaires américains mettre de côté leurs querelles partisanes pour réclamer la vérité.
Les sévices subis par les jeunes
Certains rescapés ont raconté les sévices qu’ils disent avoir endurés sous la coupe d’Epstein. Plusieurs d’entre eux n’étaient que des enfants, des adolescents à peine formés, quand ce prédateur les a pris pour cibles.
Témoignage après témoignage, ces victimes brisent enfin le silence que l’argent et le pouvoir leur ont imposé pendant trop longtemps.
Ces jeunes, abandonnés par la justice, n’ont pas trouvé d’écho à leurs plaintes avant que l’affaire ne devienne trop grosse pour être étouffée.
« Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie que la première fois qu’il m’a fait du mal », a confié Jena-Lisa Jones lors de son intervention.
À seulement 14 ans, cette adolescente a croisé le chemin d’Epstein, un homme protégé par le système pendant des années.
« Il est temps d’écarter ce foutu rideau. Pourquoi Epstein a-t-il été si bien protégé ? Qui d’autre se cache encore derrière ? Et qui tirait les ficelles pour que ce salopard ait pu agresser tant de filles pendant des années sans être inquiété ? », s’est indignée Courtney Wild, l’une des rescapées.
L’initiative de Massie et Khanna
« J’espère que mes collègues regardent cette conférence de presse. Je veux qu’ils se demandent : « Et si c’était votre sœur ? Et si c’était votre fille ? » », a déclaré Massie.
Pendant cette conférence, le député a frappé fort, visiblement à bout de patience face à l’indifférence de certains élus.
À force de voir les mêmes politiciens se complaire dans leurs discours creux et leurs fausses compassions, son appel brut à l’empathie détonne. C’est rare de voir un représentant sortir ainsi de sa réserve habituelle et toucher à l’intime.
« Soutenons les victimes, refusons l’argent facile et protégeons nos enfants. C’est ça notre combat, tout simplement », a de son côté affirmé Khanna visiblement déterminé.
L’avocat Bradley Edwards, qui a représenté plus de 200 survivants d’Epstein, a assuré que cette initiative devrait « passer haut la main ».
« Alors que nous avons vu les documents, vous ne les avez pas vus, et lorsque vous les verrez, vous serez consternés », a-t-il ajouté, le visage grave, devant les journalistes.
L’opposition à l’initiative
À Washington, l’axe formé par Massie et Khanna se heurte à un mur. Du côté des républicains qui tiennent la Chambre des représentants, c’est un refus catégorique. Même réaction à la Maison-Blanche, qui rejette cette initiative transpartisane.
Le président de la Chambre, Mike Johnson, a fait pression sur ses troupes républicaines pour qu’elles refusent la demande de publication de Massie lors d’une réunion à huis clos.
Selon Johnson, l’enquête du Comité de surveillance de la Chambre représente la piste la plus sérieuse dans cette affaire. Ce comité a d’ailleurs déjà lancé des assignations à comparaître visant le ministère de la Justice et les archives de la succession d’Epstein.
Un avantage non négligeable : les enquêteurs passeront au peigne fin ces documents sensibles et en retireront toute information personnelle ou confidentielle.
Les documents révélé
Le 2 septembre, la commission de surveillance de la Chambre des représentants a publié de nouveaux documents concernant Epstein. Les dirigeants affirment vouloir faire la lumière sur l’affaire, mais une grande partie de ces dossiers était déjà connue du public.
Robert Garcia, principal démocrate de la commission, a immédiatement souligné ce fait :
« Aux Américains, ne vous laissez pas tromper. Après un examen attentif, les démocrates de la commission de surveillance ont constaté que 97 % des documents reçus du ministère de la Justice étaient déjà publics. Ils ne font aucune mention d’une quelconque liste de clients ni de quoi que ce soit qui améliore la transparence ou la justice pour les victimes. »
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