« Les ordres que j’ai reçus sont d’agir aussi rapidement que possible » : le commandant militaire suprême de l’OTAN accélère les livraisons de Patriots à l’Ukraine

Gen. Alexus Grynkewich, commandant suprême allié de l'OTAN pour l’Europe Gen. Alexus Grynkewich, commandant suprême allié de l'OTAN pour l’Europe

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • L’OTAN accélère les livraisons de systèmes Patriot à l’Ukraine face aux attaques nocturnes incessantes.
  • Les contribuables européens financent le conflit, mais s’interrogent sur les coûts et l’impact sur leurs économies.
  • Le général Grynkewich évoque une menace d’attaque sino-russe coordonnée, justifiant l’augmentation des budgets militaires.
  • Les petits pays sacrifient leurs défenses, tandis que Raytheon profite des transferts d’armement.

Le commandant militaire suprême de l’OTAN, le général américain Alexus Grynkewich, a annoncé jeudi dernier l’accélération des livraisons de systèmes de défense aérienne Patriot à l’Ukraine.

Kiev fait régulièrement l’objet d’attaques nocturnes de drones et de missiles, souvent en grand nombre, ce qui rend ces systèmes de défense aériens essentiels, selon l’armée ukrainienne.

La collaboration internationale pour les livraisons de Patriot

« Nous collaborons étroitement avec les Allemands sur le transfert des Patriots », a déclaré Grynkewich lors d’une conférence de défense à Wiesbaden, en Allemagne.

« Les ordres que j’ai reçus sont d’agir aussi rapidement que possible. »

Comme l’a souligné le secrétaire d’État Marco Rubio, les systèmes déjà présents en Europe peuvent être déployés plus vite que ceux sortant des chaînes de production. Les nouvelles unités remplaceront ensuite celles envoyées en Ukraine.

Ces systèmes, fabriqués par Raytheon, coûtent des centaines de millions.

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Les urgences des élites et les sacrifices des petits pays

L’OTAN agit dans l’urgence, comme si elle craignait que les citoyens s’opposent à ces transferts coûteux.

L’an dernier, une crise diplomatique a éclaté quand l’Alliance a pressé des pays comme l’Espagne et la Grèce de céder leurs Patriots à l’Ukraine. La Grèce a refusé net, invoquant la menace constante de la Turquie, membre de l’OTAN mais aux ambitions régionales troubles.

Le cas grec illustre à quel point certains États placent la préservation de leur propre sécurité au-dessus des injonctions venues de Bruxelles ou de Washington.

l'Ukraine est le laboratoire des armes occidentals

Les promesses militaires et la réalité du terrain

Grynkewich a reconnu qu’on ignore encore combien de batteries Patriot pourront être déployées. « D’autres batteries sont à venir ; nous avançons aussi vite que possible », a-t-il ajouté.

Le président Trump s’est indigné face au nombre record de drones kamikazes frappant les villes ukrainiennes. Refusant d’armer Kiev avec des armes offensives à longue portée, il soutient toutefois l’envoi de systèmes défensifs.

Mardi, il a confirmé que des Patriots en provenance d’Allemagne étaient déjà en route. Suite à une rencontre avec le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, le ministre allemand Boris Pistorius a indiqué qu’une décision sur l’envoi de deux systèmes Patriot supplémentaires pourrait être prise dans les jours ou semaines à venir. Berlin a déjà fourni trois batteries à l’Ukraine plus tôt dans le conflit.

Les défis stratégiques et financiers

Le système Patriot est considéré par l’Ukraine comme le plus vital de son arsenal pour contrer les attaques aériennes russes. Mais chaque batterie envoyée représente des millions d’euros qui manquent aux budgets européens.

Grynkewich a aussi évoqué un scénario où une attaque conjointe sino-russe pourrait viser l’Europe pendant que la Chine s’emparerait de Taïwan.

« Nous aurons besoin de tout le matériel, de tout l’équipement et de toutes les munitions possibles pour y parvenir », a-t-il déclaré.

« Cela signifie, à mon avis, que ces deux événements pourraient survenir simultanément », a-t-il ajouté, pointant 2027 comme une année clé.

Cette double priorité – armer l’Ukraine tout en préparant l’OTAN à un conflit plus large – pose question. Les ressources européennes s’amenuisent pour un front, tandis que l’Alliance anticipe une menace mondiale.

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