L’Iran menace les bases américaines : Trump à deux doigts d’embraser la région ?

Donald Trump a avoué auprès de Fox News avoir été prévenu à l'avance des frappes israéliennes sur l'Iran Donald Trump a avoué auprès de Fox News avoir été prévenu à l'avance des frappes israéliennes sur l'Iran

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • L’Iran prépare des missiles pour frapper les bases US au Moyen-Orient en cas de soutien américain à Israël, selon des sources de renseignement.
  • Les États-Unis déploient des avions ravitailleurs et des porte-avions, signalant une possible escalade militaire contre l’Iran.
  • Trump menace l’Iran sur les réseaux sociaux, évoquant un « contrôle total » du ciel iranien et des cibles potentielles.
  • Des frappes israéliennes récentes et les tensions croissantes pourraient entraîner une guerre régionale plus large.

L’Iran a mobilisé ses missiles et équipements militaires en vue de frapper les bases américaines au Moyen-Orient, si Washington décide de s’impliquer dans la guerre menée par Israël, selon des sources du renseignement américain.

Des rapports indiquent que Téhéran suit de près les mouvements militaires américains et se prépare à réagir sans délai en cas d’intervention. Les services de renseignement ont repéré des signes d’activité militaire accrue, notamment autour de plusieurs sites de lancement de missiles stratégiques.

Préparatifs militaires en cours

Les États-Unis ont déployé environ 35 avions ravitailleurs en Europe, capables de soutenir des chasseurs protégeant les bases américaines ou d’étendre la portée de bombardiers pour des frappes potentielles contre des installations nucléaires iraniennes, comme le site souterrain de Fordo. Fox News rapporte que la Maison Blanche envisage des frappes contre ces sites.

Par ailleurs, le groupe aéronaval USS Nimitz, redirigé depuis la mer de Chine méridionale, se déplace vers le Moyen-Orient pour rejoindre l’USS Carl Vinson, renforçant la présence militaire américaine.

En cas d’intervention, des responsables craignent des représailles des Houthis, soutenus par l’Iran, qui pourraient relancer des attaques en mer Rouge. Des milices pro-iraniennes en Irak et en Syrie pourraient également cibler des bases américaines.

Le New York Times indique que l’Iran pourrait miner le détroit d’Ormuz, une artère vitale pour le commerce pétrolier, afin d’entraver les navires de guerre américains.

Lundi, Israël a frappé des cibles iraniennes, incluant la télévision publique IRIB et un général de haut rang, successeur d’un autre officier tué plus tôt, selon l’armée israélienne.

Conséquences régionales potentielles

Une escalade pourrait perturber le transport maritime via le détroit d’Ormuz, affectant l’approvisionnement mondial en pétrole. La monarchie iranienne en exil, dirigée par Reza Pahlavi depuis les États-Unis, a appelé les Iraniens à manifester contre le régime de l’ayatollah.

Lundi soir, l’Iran a réduit ses attaques, mais mardi matin, un barrage d’environ 20 missiles hypersoniques a visé Israël, causant des dégâts à des bâtiments gouvernementaux, des immeubles résidentiels, et des centrales électriques, avec un bilan d’au moins 20 morts et 400 blessés.

Axios rapporte que des responsables américains redoutent une guerre régionale plus large si Washington s’engage militairement. L’administration Trump a toutefois assuré ses alliés qu’aucune intervention n’est prévue à moins d’attaques directes contre des cibles américaines, une ligne rouge que Téhéran semble éviter pour l’instant, selon un diplomate arabe cité par Axios.

Manœuvres diplomatiques et contexte historique

Malgré les tensions, des efforts diplomatiques sont envisagés. Axios indique qu’une rencontre entre le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé américain Steve Witkoff pourrait se tenir cette semaine.

Ces discussions s’inscrivent dans un contexte tendu, marqué par le retrait américain de l’accord nucléaire de 2015 en mai 2018 sous Trump. Cet accord limitait l’enrichissement d’uranium par l’Iran en échange d’un allègement des sanctions, avec des mesures comme la réduction de 98 % des stocks d’uranium faiblement enrichi et un plafonnement à 3,67 % pour l’enrichissement futur. L’Iran était en conformité, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, mais a repris l’enrichissement après le retrait américain et la réimposition des sanctions.

L’Iran affirme, conformément à une fatwa religieuse, ne pas chercher à développer d’armes nucléaires, une position corroborée par les services de renseignement américains en 2007, 2011, et mars 2025. Cependant, un article du New York Times de 1995 citait des responsables prédisant que l’Iran pourrait disposer des composants d’une bombe nucléaire en deux ans, une crainte qui persiste parmi certains faucons israéliens et américains. Les frappes israéliennes récentes, incluant l’attaque contre IRIB, et les déclarations de Trump compliquent les pourparlers.

Déclarations et spéculations politiques

Les déclarations de Trump alimentent les spéculations sur une implication américaine.

Lundi, il a publié sur les réseaux sociaux : « Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement ! » Il a également revendiqué un « contrôle total » du ciel iranien et menacé le Guide suprême, déclarant :

« Nous savons où se trouve le Guide suprême. Nous ne le tuerons pas pour l’instant, mais toute attaque contre des civils ou des soldats américains entraînera une riposte. La patience est à bout. »

Guerre en israel

« Nous avons désormais un contrôle total et absolu du ciel au-dessus de l’Iran. L’Iran disposait de bons systèmes de surveillance aérienne et d’autres équipements défensifs et en quantité, mais cela ne vaut pas ce qui est conçu, fabriqué et imaginé en Amérique. Personne ne fait mieux que le bon vieux USA. »

Axios cite deux responsables israéliens affirmant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu croit en une intervention américaine imminente pour bombarder les sites nucléaires iraniens.

Trump a répété qu’il ne permettra jamais à l’Iran de posséder l’arme nucléaire, une position qui ravive les craintes d’un conflit direct. Cependant, l’Iran considère l’enrichissement comme un droit souverain et rejette toute interdiction totale, rendant les négociations complexes.

La guerre actuelle, déclenchée par Israël deux jours avant une rencontre prévue à Oman sur le nucléaire, a renforcé la méfiance de Téhéran, qui voit dans les ouvertures américaines une possible tactique pour justifier une frappe surprise.

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