Loi Duplomb : la pétition pour demander l’abrogation immédiate de la loi dépasse le million de signatures

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • La pétition contre la loi Duplomb atteint 850 000 signatures, déclenchant un débat à l’Assemblée nationale.
  • Une étudiante de 23 ans à l’origine de cette mobilisation citoyenne sans précédent, signe de colère contre une loi imposée.
  • Les écologistes et opposants exigent que Macron renonce à promulguer le texte, mais le gouvernement reste sur la défensive.
  • La démocratie à l’épreuve : les élites persistent à ignorer la voix du peuple, malgré le raz-de-marée populaire.

La pétition contre la loi Duplomb, lancée par une étudiante de 23 ans, a franchi le cap historique des 500 000 signatures ce samedi, seuil requis pour déclencher un débat à l’Assemblée nationale.

Ce dimanche 20 juillet à midi, elle dépassait les 850 000 paraphes, approchant le million. Ce raz-de-marée citoyen envoie un signal clair aux dirigeants : les Français refusent une loi qu’ils jugent imposée sans leur aval.

Portée par une jeune femme hors des cercles politiques traditionnels, l’initiative montre que le peuple peut encore se faire entendre face aux décisions d’en haut. La loi, perçue par beaucoup comme liberticide, cristallise une colère profonde contre un exécutif accusé de passer en force. Les prochains jours seront cruciaux pour mesurer l’impact de ce mouvement.

Le bras de fer avec l’exécutif

Face à cet élan, les opposants à la loi Duplomb exigent qu’Emmanuel Macron renonce à promulguer le texte.

Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, a déclaré ce dimanche sur X :

« La pétition contre la loi Duplomb approche le million de signatures. Le président de la République et le Premier ministre doivent entendre la colère populaire contre cette loi passée en force. Ils doivent renoncer à la promulguer. »

La députée écologiste Delphine Batho insiste, dans un communiqué, sur le recours déposé auprès du Conseil constitutionnel. Elle appelle Macron à bloquer la loi, rappelant ses récentes déclarations sur les reculs écologiques :

« Alors qu’il exprimait il y a peu qu’il n’était “pas content” des reculs sur l’écologie, il a l’occasion de joindre un acte à la parole. »

Sur BFMTV, son collègue écologiste Benjamin Lucas renchérit : « Si le président de la République dit aujourd’hui, “j’ai encore ce peu de pouvoir qui me permet de protéger la santé des Français, d’être le garant de la sécurité sanitaire des Françaises et des Français”, il ferait œuvre utile. »

Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale qualifie ce mouvement de « raz-de-marée citoyen » et presse le président d’agir. Mais Macron, déjà impopulaire, osera-t-il défier une nouvelle fois l’opinion publique ?

Le gouvernement face à la colère populaire

Les défenseurs de la loi, eux, restent sur la défensive. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, déclare sur franceinfo être « évidemment favorable » à un débat sur la pétition, avec la nomination d’un rapporteur, des auditions et une discussion dans l’hémicycle.

Mais elle prévient : « Le débat ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée. »

Le sénateur LR Laurent Duplomb, à l’origine du texte, affiche son agacement face à la mobilisation. Sur franceinfo, il minimise l’ampleur du mouvement :

« Ça ne m’inspire pas grand-chose, ça veut dire que l’opposition s’exprime. »

Il rappelle les débats déjà tenus : « Il y a eu des débats, que ce soit au Sénat en première lecture, pendant la commission mixte paritaire, en conclusion de la commission mixte paritaire. » Pour lui, le texte « fera force de loi s’il est promulgué par le président de la République. »

Laurent Duplomb

Un système démocratique à l’épreuve

La pétition contre la loi Duplomb n’est pas qu’un chiffre : c’est un cri populaire qui bouscule l’ordre établi. Elle pose une question brutale : à quoi sert une démocratie où les citoyens pétitionnent sans être véritablement entendus ?

Le gouvernement, fidèle à ses habitudes, semble prêt à écouter poliment avant d’appliquer une décision déjà prise.

La mobilisation, portée par une étudiante anonyme, a su enflammer le débat public et rallier des forces politiques diverses, de LFI aux écologistes. Mais le véritable test sera la réponse de l’exécutif.

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