🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le 22 juin, Macron convoque un conseil de défense à l’Élysée suite aux frappes américaines sur l’Iran, après une première attaque d’Israël. Une nouvelle mèche allumée dans la poudrière moyen-orientale.
- Macron prône la diplomatie pour éviter l’escalade, mais ses discours sonnent creux face à l’armement de Gaza par la France et le soutien à Israël.
- La France, alignée sur la stratégie américaine, se dédouane des frappes tout en appelant l’Iran à la sagesse et aux négociations.
- Les otages français toujours en Iran, Macron réitère ses appels sans résultats concrets, tandis que la crise s’aggrave.
Le 22 juin, Macron a convoqué en urgence son petit théâtre de crise à l’Élysée : un nouveau conseil de défense pour commenter les frappes américaines sur l’Iran.
Car oui, après la première attaque d’Israël le 13 juin, les États-Unis ont enchaîné dimanche avec trois frappes majeures sur des sites iraniens, censées mettre à mal le programme nucléaire de Téhéran.
En réalité, une mèche de plus allumée dans une poudrière.
Et comme toujours, Macron sort son costume de pompier mondial.
Macron appelle à la diplomatie, évite la guerre
Lors de son discours d’ouverture, Macron a déclaré :
« Aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés. La reprise des discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d’atteindre notre objectif commun : empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire tout en évitant une escalade incontrôlée dans la région. »
Il a aussi qualifié la situation de :
« Moment grave pour la paix et la stabilité au Proche et Moyen-Orient, avec des répercussions très nettes sur notre sécurité collective. »
Les frappes américaines marqueraient « une nouvelle phase qui impose vigilance et action résolue de notre part ».
Des déclarations qui sonnent creuses alors que la France continue d’armer Israël pour bombarder Gaza et que le président a réaffirmé, juste après la première offensive contre Téhéran, le droit d’Israël à se protéger et à assurer sa sécurité.
La vieille rengaine de la morale sélective
Pour faire bonne figure, Macron, Starmer et Merz publient également un communiqué demandant à l’Iran de s’abstenir de toute action déstabilisatrice et de retourner aux négociations :
« Nous appelons l’Iran à s’engager dans des négociations conduisant à un accord qui réponde à toutes les préoccupations liées à son programme nucléaire. Nous sommes prêts à contribuer à cet objectif en coordination avec toutes les parties. »
Autrement dit : soyez sages, pendant qu’Israël et les USA font pleuvoir les bombes.
Dans le même souffle, Jean-Noël Barrot a rappelé sur X son attachement à une « solution négociée » dans le cadre du Traité de non-prolifération et a souligné que Paris « n’a ni participé à ces frappes ni à leur planification ».
Une justification qui sent surtout le désengagement et l’hypocrisie : la France se lave les mains tout en s’alignant docilement sur la stratégie américaine, sans réellement peser ni chercher à désamorcer la crise.
Et nos otages dans tout ça ?
Avant les bombardements américains, Macron avait déjà décroché son téléphone pour supplier le président iranien Masoud Pezeshkian de « faire preuve de la plus grande retenue » et de revenir discuter autour d’une table.
Au passage, le chef de l’État a ressorti la question de Cécile Kohler et Jacques Paris, emprisonnés en Iran depuis des mois.
Encore un énième appel à « accélérer » leur retour.
Pendant ce temps, ils pourrissent toujours en cellule, otages d’un rapport de force qui écrase les faibles et épargne les puissants. Une spécialité diplomatique qu’on connaît bien.
Poids plume dans le grand jeu
Soyons lucides : la France n’a plus la moindre prise sur ce brasier moyen-oriental.
Pour sauver la façade, Macron joue au grand sage, sermonne l’Iran, caresse Washington dans le sens du poil et évite soigneusement toute critique envers Israël.
Le coût de ce cirque ? Toujours pour notre poche : rapatriements d’urgence, pétrole plus cher, inflation aggravée.
Et pour tout résultat concret ? Des promesses creuses et des communiqués qui ne changent rien à la réalité du terrain.
Et ensuite ?
Dans quelques semaines, tout ce joli théâtre diplomatique retombera dans l’oubli.
L’Iran poursuivra son programme nucléaire, Israël poursuivra ses frappes, et les États-Unis continueront de jouer les cow-boys.
Quant à nous, on continuera de subir le contrecoup pendant que Macron fera de nouveaux beaux discours sur « la paix ».
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