Macron joue les équilibristes diplomatiques

Emmanuel Macron, source

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Macron évoque la possibilité de référendums multiples sur des réformes économiques et sociales, mais reste flou sur les détails.
  • Le président critique la politique israélienne à Gaza, qualifiant la situation de « drame humanitaire inacceptable », mais sans actions concrètes.
  • Macron exclut un référendum sur la réforme des retraites, suscitant des accusations de déni démocratique.
  • Le chef de l’État envisage de louer des places de prison à l’étranger et de faire payer les détenus, une mesure controversée.

Macron joue son numéro pendant trois heures sur TF1 : de l’Ukraine à ArcelorMittal, beaucoup de mots mais quelles actions ?

Huit ans après sa première élection à la présidence de la République, Emmanuel Macron a pris la parole à l’occasion d’une émission le confrontant aux questions des Français.

À l’heure où l’Assemblée nationale débat de deux textes relatifs à la fin de vie, Macron souhaite laisser place à ce « temps parlementaire », mais ne ferme pas la porte à un éventuel référendum sur le sujet.

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« Je crois sincèrement que ce temps est nécessaire, c’est normal, y’a d’abord une phase parlementaire à respecter. Mais bon, si on constate un blocage ou une incapacité à finaliser le processus, dans ce cas le référendum pourrait être un moyen de sortir de l’impasse », a-t-il lâché.

Le pouvoir n’hésite jamais à nous promettre la démocratie quand ça l’arrange, mais attend toujours que les institutions habituelles échouent avant de nous consulter. Comme par hasard.

On remarque encore une fois comment nos élites gardent le référendum comme solution de dernier recours, alors qu’il devrait être l’outil démocratique par excellence. Encore faudrait-il qu’ils respectent ensuite la volonté populaire, ce dont l’histoire récente nous permet sérieusement de douter.

Nous voilà donc suspendus aux aléas des petits arrangements entre parlementaires, avec cette épée de Damoclès référendaire que nos dirigeants agitent quand ça les arrange, pour faire passer ce qu’ils veulent imposer.

Les promesses de Macron

Les promesses de référendums multiples

Emmanuel Macron a déclaré mardi vouloir organiser plusieurs référendums « en même temps » dans les « mois qui viennent » sur de « grandes réformes économiques, éducatives ou sociales », en excluant toutefois le thème de l’immigration.

« Je voulais rester prudent, pas trop détailler l’esprit car c’est au gouvernement de finir le boulot, et ensuite à moi de trancher », a-t-il lâché. Il a quand même entr’ouvert la porte aux « réformes » économiques et sociales que pourrait proposer François Bayrou. Encore une fois, les mots sont pesés au trébuchet, offrant suffisamment d’ambiguïté pour se défausser plus tard. Le flou reste total, comme d’habitude avec ce pouvoir qui préfère garder ses cartes en main jusqu’au dernier moment, histoire de nous surprendre – rarement en bien – quand nous n’aurons plus le temps de réagir.

Communication Macron TF1

La critique de la politique israélienne à Gaza

Évoquant « un drame humanitaire et inacceptable » à propos de la situation à Gaza, Emmanuel Macron estime que « ce n’est pas au président de la République de dire ceci est un génocide et ceci ne l’est pas (…) c’est un drame et c’est horrible ».

Ce gouvernement Netanyahu fait vraiment ce qu’il veut, sans s’inquiéter des conséquences. Le président français s’est enfin levé de son siège : « Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu est inacceptable (…) ce qu’il fait c’est une honte », a-t-il déclaré avant d’exiger la fin du blocus humanitaire.

Mais que valent vraiment ces mots ? Après toutes ces semaines de bombardements, notre cher président découvre soudain que les actions israéliennes sont « inacceptables ». C’est un peu tard, non ?

On attend toujours des actions concrètes. Des sanctions économiques ? Une pression diplomatique réelle ? Ou juste des paroles en l’air pendant que les civils continuent de souffrir ? Le chef de l’État semble toujours très prompt à s’indigner… mais beaucoup moins à agir.

Entre les alliances stratégiques et les intérêts financiers, on comprend mieux pourquoi notre diplomatie se résume souvent à un numéro d’équilibriste. Les puissants parlent aux puissants, pendant que le peuple regarde, impuissant, ce spectacle navrant de la géopolitique moderne.

Présidentielle de 2027

« Je suis le premier président à ne pas pouvoir me représenter », a d’abord rappelé Emmanuel Macron qui n’a pas le droit de faire plus de deux quinquennats consécutifs depuis la révision constitutionnelle de 2008.

Et voilà que notre cher président joue la carte de la « victime institutionnelle » ! Comme si cette limitation constitutionnelle était une injustice personnelle et non une règle démocratique. Macron nous sort ce petit violon alors que des millions de Français peinent à boucler leurs fins de mois. Il faut croire que ne pas pouvoir s’accrocher au pouvoir plus de dix ans est devenu un drame national.

La limitation à deux mandats, ce garde-fou instauré en 2008, empêche heureusement le Jupiter élyséen de prolonger son règne au-delà de 2027. Une bonne nouvelle pour beaucoup, qui voient déjà la lumière au bout du tunnel. L’homme qui n’a cessé de nous promettre un « nouveau monde » semble soudain bien attaché aux vieux privilèges présidentiels.

« Je pense chaque jour à une seule chose, à notre pays, avoir le moins de reproche possible, je me battrai jusqu’au bout », a encore martelé le chef de l’État devant des journalistes visiblement peu convaincus.

Macron nous refuse tout référendum sur sa réforme des retraites… encore un déni démocratique !

Alors que la surpopulation carcérale ne cesse de s’aggraver, le président de la République se dit ouvert à la possibilité de louer des places de prison dans d’autres pays.

« On trouvera des cellules, peu importe où elles se trouvent sur le territoire, c’est pas un problème pour nous », a-t-il lâché sans détour.

Macron, qui vide déjà nos poches avec ses impôts, veut maintenant faire payer les détenus pour leur propre incarcération. En suivant docilement la suggestion de son tout nouveau garde des Sceaux Darmanin – un homme aux multiples casquettes politiques – le président envisage qu’ils versent une « participation symbolique » à leurs frais de détention. Après nous avoir pris notre argent pour des projets qui ne servent pas les Français, voilà qu’il invente une nouvelle taxe. Et qui sera le prochain sur sa liste de contributeurs forcés ?

« Je suis pour le travail en prison, pour qu’on le reconnaisse à sa juste valeur et que les détenus participent financièrement », a-t-il lâché sans détour.

Macron critique Trump : une leçon d’économie mal avisée

Alors qu’Emmanuel Macron accuse Trump de nuire à l’économie américaine, les chiffres racontent une autre histoire. Le président français n’a pas pu s’empêcher de déclarer : « il abîme la croissance américaine, au moment où il a été élu la croissance était à plus 3 %, les derniers chiffres sont quasiment à 0 ».

Une sortie qui laisse perplexe quand on connaît la situation économique française. Macron s’inquiète des politiques douanières des États-Unis, mais que dire des ménages français qui croulent sous l’inflation ?

Notre président, visiblement plus soucieux de donner des leçons à Washington que de s’occuper de notre pouvoir d’achat, critique la volonté de Trump de négocier des accords commerciaux pays par pays. Une approche pourtant pragmatique que l’Europe, engluée dans sa bureaucratie, semble incapable d’envisager.

En attendant, les Français continuent de serrer la ceinture, victimes d’une politique économique qui préfère s’ériger en donneuse de leçons plutôt que de défendre nos intérêts nationaux. Comme d’habitude.

« Ce foutu système bousille son économie », a-t-il lâché sans détour.

Macron admet que sa hausse limitée des taxes douanières reste « un problème » pour nos producteurs de Cognac. Le président qui joue encore avec les emplois de nos terroirs pendant que nos viticulteurs crèvent à petit feu. Pathétique.

IMPORTANT - À lire

Macron, le maître de l'ambiguïté et de l'inaction, continue de jouer les équilibristes. Entre promesses de référendums, critiques timides d'Israël et leçons d'économie à Trump, notre président préfère les mots aux actes. Mais que fait-il réellement pour les Français qui souffrent au quotidien ?

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