Un casting bien trop parfait : ce que prépare vraiment Macron sur TF1

Communication Macron TF1 : un casting d’invités triés sur le volet pour une émission où chaque voix semble servir un récit bien orchestré. Communication Macron TF1 : un casting d’invités triés sur le volet pour une émission où chaque voix semble servir un récit bien orchestré.

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Macron organise un grand spectacle médiatique sur TF1 avec des invités triés sur le volet pour donner l’illusion d’écouter toutes les voix.
  • Les questions des téléspectateurs et une enquête IFOP seront soigneusement contrôlées pour servir l’agenda présidentiel.
  • Le président cherche à reprendre l’avantage sur la scène intérieure en ignorant les véritables préoccupations des Français.
  • Macron joue avec la démocratie en manipulant les référendums pour faire passer ses réformes impopulaires.

Pour sa nouvelle opération de communication, Emmanuel Macron s’entoure d’une mise en scène digne d’une émission de télé-réalité. Imaginez : plus de 100 m² d’écrans géants pour projeter les visages d’intervenants soigneusement sélectionnés. Parmi eux, Sophie Binet de la CGT pour parler retraites, le youtubeur Tibo InShape pour évoquer le sport à l’école, Charles Biétry sur la fin de vie, Cécile Duflot d’Oxfam sur la taxe sur l’héritage, une haltérophile pour questionner le port du voile, Salomé Saqué sur l’environnement, et Robert Ménard pour aborder la sécurité.

La liste des invités ressemble à un casting soigneusement choisi pour faire semblant d’écouter « toutes les voix ». Tout cela sera diffusé sur TF1, qui annonce fièrement sur son site cet événement comme le rendez-vous politique de l’année. Un grand spectacle médiatique où les questions qui fâchent seront probablement soigneusement évitées.

Une émission sous contrôle : les questions des téléspectateurs et l’enquête IFOP

Comme annoncé par TF1, les téléspectateurs pourront soumettre leurs interrogations avant l’émission via le site, l’application et les réseaux TF1 INFO, sans oublier TF1+. La chaîne dévoilera également une enquête IFOP censée révéler « l’état d’esprit et le moral des Français ».

Sponsorisé

On imagine déjà le tableau qu’ils vont nous brosser… Sûrement un sondage bien formaté pour arranger leur narratif habituel, alors que nous savons tous que le moral des Français est au plus bas face aux difficultés économiques qui nous étranglent chaque jour un peu plus.

Attendons-nous à une mise en scène soigneusement orchestrée où les questions qui dérangent seront probablement écartées au profit de celles qui serviront leur agenda. C’est devenu une habitude chez les grands médias : donner l’illusion de la participation citoyenne tout en contrôlant parfaitement le message final.

Les préoccupations des Français passées sous silence

Cette fameuse étude IFOP qu’ils nous promettent risque fort de passer sous silence les véritables préoccupations des Français ordinaires, ceux qui peinent à remplir leur frigo en fin de mois, écrasés par une inflation galopante que personne ne semble vouloir juguler.

Derrière ces manœuvres politiques, Macron cherche à reprendre l’avantage sur la scène intérieure, alors que son Premier ministre François Bayrou semble de plus en plus effacé. Comme d’habitude, le président joue sa propre partition, peu soucieux de ceux qu’il laisse sur le bas-côté de sa route vers le pouvoir absolu. On voit bien que le « nouveau monde » promis n’était qu’un slogan creux – la réalité, c’est un homme qui refuse de lâcher les rênes, quitte à humilier publiquement ses propres alliés.

Le « Jupiter » de l’Élysée n’a visiblement pas digéré sa mise en retrait forcée après les législatives. Maintenant qu’il a placé son fidèle Bayrou à Matignon, il peut tranquillement tirer les ficelles en coulisse tout en s’affichant comme le véritable décideur.

Le théâtre présidentiel et l’ego de Macron

Faut-il s’étonner de cette énième démonstration d’ego ? Pas vraiment. Depuis 2017, les Français ont appris à leurs dépens que derrière les beaux discours se cache un président qui n’accepte aucun contre-pouvoir. Le pauvre Bayrou, censé incarner une nouvelle gouvernance, n’est finalement qu’une marionnette supplémentaire dans ce théâtre présidentiel où les figurants changent mais où le metteur en scène reste désespérément le même.

Macron a enchaîné les rendez-vous européens cette semaine, avant de se retrouver à la télé. Entre sa conférence du 5 mai pour attirer les chercheurs, notamment américains, et sa rencontre avec le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, le 7 mai, le président n’a pas chômé.

Le retour de Trump à la Maison Blanche lui a redonné un élan d’ambition. Le voilà qui se pavane en chef de file des Européens, surtout concernant l’Ukraine. Il s’y est d’ailleurs précipité samedi, accompagné du cortège habituel : dirigeants allemand, britannique et polonais à ses côtés.

Derrière cette agitation diplomatique se cache une réalité bien moins glorieuse. Notre président cherche désespérément à capitaliser sur la scène internationale pour faire oublier ses déboires nationaux. Difficile en effet d’effacer les records d’impopularité atteints à l’automne dernier, conséquence directe de sa dissolution parlementaire calamiteuse en juin.

La stratégie de diversion de Macron

Comme d’habitude, Macron joue la carte européenne quand les Français, eux, s’inquiètent de leur fin de mois. Pendant qu’il parade à l’étranger, les problèmes s’accumulent à la maison… mais ça, visiblement, c’est secondaire.

Le président va-t-il vraiment oser le référendum, après tant de promesses vides depuis 2017 ? C’est facile pour lui maintenant que son gouvernement ne contrôle plus l’Assemblée ! Alors que sa popularité s’effondre, Macron nous a promis pendant ses vœux que les Français pourraient « trancher » sur des sujets importants.

Mais qui peut encore croire à ces annonces ? À chaque crise, le même refrain : promettre de nous donner la parole, puis trouver mille excuses pour l’éviter. On se souvient tous comment il a systématiquement ignoré la voix populaire quand ça l’arrangeait.

Le référendum : un outil de manipulation ?

Si ce référendum voit vraiment le jour, ce serait une première depuis son arrivée à l’Élysée. Mais attention aux questions posées ! Le pouvoir a l’art de manipuler les consultations démocratiques pour obtenir le résultat qui l’arrange.

Coincé dans l’impasse politique qu’il a lui-même créée, le chef de l’État cherche désespérément une porte de sortie. Franchir le Rubicon du référendum pourrait être sa dernière carte à jouer, à moins que ce ne soit qu’une nouvelle promesse jetée aux Français pour faire patienter ceux qui attendent un vrai changement depuis trop longtemps.

Les citoyens, eux, ne sont pas dupes : entre les beaux discours et les actes concrets, le fossé n’a jamais été aussi grand.

Macron et la démocratie : une relation « complexe »

Macron joue avec la démocratie : des questions multiples pour noyer la résistance populaire. Depuis le référendum de 2005, ignorer le peuple est devenu une tradition présidentielle. Temps d’écran des enfants, euthanasie, redécoupage territorial, favoriser l’immigration massive… L’Élysée prépare ses pièges, pendant que les règles constitutionnelles se plient aux caprices du pouvoir.

Sous couvert d’une consultation, cette manipulation permettrait au président de faire passer ses réformes impopulaires sans risquer un nouveau camouflet comme celui de 2005. Le tout dans un cadre juridique qu’on adaptera si nécessaire, comme toujours quand il s’agit de contourner la volonté populaire.

Depuis le « non » cinglant des Français à la Constitution européenne, les élites ont compris la leçon : ne jamais demander l’avis des citoyens, sauf à pouvoir truquer le jeu. En multipliant les questions, Macron espère diluer les oppositions et créer l’illusion d’une légitimité démocratique pour ses futures décisions.

La Constitution et le référendum : une promesse toujours trahie

La Constitution française est claire : l’article 11 oblige les citoyens à voter pour ou contre un texte portant sur « l’organisation des pouvoirs publics », des « réformes économiques, sociales ou environnementales » ou visant à autoriser un traité international.

Mais qui décide vraiment de ce qui mérite un référendum ? Les mêmes élites qui préfèrent nous imposer leurs décisions plutôt que de consulter le peuple. Combien de traités européens ont été signés sans notre consentement ? Combien de réformes sociales douloureuses nous sont tombées dessus sans qu’on puisse donner notre avis ?

Ce droit de vote, inscrit noir sur blanc dans notre texte fondamental, reste souvent lettre morte. Les gouvernements successifs l’utilisent avec parcimonie, uniquement quand ils sont certains du résultat. Et quand le peuple vote « mal », comme pour le Traité constitutionnel européen en 2005, on ignore simplement sa volonté !

Ne nous leurrons pas : cet article 11 est magnifique sur le papier, mais dans la réalité, c’est une promesse démocratique rarement tenue. La souveraineté populaire ? Une belle idée qu’on ressort lors des discours pompeux, avant de la ranger soigneusement au placard des principes oubliés.

IMPORTANT - À lire

Vous voulez aller plus loin que les analyses superficielles des grands médias sur Macron et sa stratégie politique ? Chaque mois, notre revue papier décortique l'actualité et la géopolitique en profondeur, loin de la bien-pensance ambiante.

Fini les promesses non tenues et les manipulations : nous vous proposons un regard différent, honnête et sans concession sur les sujets qui impactent réellement votre vie. Découvrez dès maintenant notre dernier numéro et abonnez-vous pour ne rien manquer !


Participez au débat, et partagez votre opinion !

Faites avancer la discussion en donnant votre avis à la communauté.