Marco Rubio sanctionne Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU, pour avoir dénoncé les crimes d’Israël à la CPI

Les États-Unis imposent des sanctions à l'expert des droits de l'homme de l'ONU enquêtant sur les abus israéliens à Gaza Les États-Unis imposent des sanctions à l'expert des droits de l'homme de l'ONU enquêtant sur les abus israéliens à Gaza

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Marco Rubio impose des sanctions à Francesca Albanese, rapporteuse de l’ONU, pour antisémitisme et soutien au terrorisme. Découvrez les accusations et les réactions.
  • Albanese accuse Israël de campagne génocidaire à Gaza et dénonce 60 entreprises complices. Un rapport explosif largement ignoré par les médias.
  • Amnesty International défend Albanese, dénonçant les pressions politiques qui menacent l’indépendance des rapporteurs spéciaux. Lisez pourquoi cette affaire est cruciale.

Le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé des sanctions contre Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les droits humains dans les territoires palestiniens occupés, l’accusant d’antisémitisme et de soutien au terrorisme.

Le 9 juillet, il a écrit sur X :

« Aujourd’hui, je sanctionne Francesca Albanese pour ses manœuvres honteuses visant à pousser la Cour pénale internationale à agir contre des responsables, entreprises et dirigeants américains et israéliens. »

The Epoch Times a tenté de contacter un porte-parole d’Albanese pour un commentaire, sans réponse connue.

Les positions controversées de Francesca Albanese

Juriste italienne et universitaire, Albanese occupe ce poste depuis mai 2022. Elle milite pour un embargo sur les armes et la rupture des liens commerciaux et financiers avec Israël, accusant l’État hébreu d’une « campagne génocidaire » à Gaza dans son conflit contre le Hamas.

Ses prises de position, directes et sans filtre, tranchent avec la prudence habituelle de l’ONU.

Les États-Unis imposent des sanctions à Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU

Les accusations internationales contre Israël

La Cour pénale internationale a mis Israël au banc des accusés pour crimes de guerre, tandis que la Cour internationale de Justice brandit le spectre du génocide face à l’offensive militaire menée à Gaza.

Une double accusation que l’État hébreu rejette catégoriquement, affirmant que ses opérations relèvent de la légitime défense après l’attaque terroriste meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023. Mais ce prétexte ne justifie ni les massacres de civils ni la destruction méthodique de Gaza.

Bombardement-Israël-Camp de réfugiés-Gaza-Centaines de blessés et de morts

La défense israélienne face aux critiques

Dans un rapport publié début juillet, Albanese accuse plus de 60 entreprises, fabricants d’armes, géants de la tech de soutenir les colonies israéliennes et l’effort militaire à Gaza.

« Le rapport révèle comment l’occupation perpétuelle est devenue le terrain d’essai idéal pour les fabricants d’armes et les grandes technologies, offrant une offre et une demande illimitées, peu de surveillance et aucune responsabilité, tandis que les investisseurs et institutions publiques et privées profitent librement », écrit-elle.

La mission israélienne à Genève qualifie ce rapport de « juridiquement infondé » et « diffamatoire », dénonçant un abus de fonction.

Les accusations de Rubio contre Albanese

Dans un communiqué sur le site du Département d’État, Rubio accuse Albanese d’antisémitisme, de soutien au terrorisme et de « mépris total pour les États-Unis, Israël et l’Occident ».

Il dénonce une « guerre politique et économique » menée par la rapporteuse, qui aurait envoyé des lettres menaçantes à des entreprises américaines et internationales dans la finance, la technologie, la défense, l’énergie et l’hôtellerie, les accusant de complicité et suggérant des poursuites par la CPI.

« C’est du jamais-vu ! », s’indigne Rubio. L’étiquette d’antisémitisme, systématiquement brandie contre les critiques d’Israël, commence à perdre de sa force à force d’être utilisée à tout va.

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La défense des libertés par Amnesty International et les pressions internationales

Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International et ancienne rapporteuse spéciale, condamne les sanctions.

« Les gouvernements du monde entier et tous les acteurs qui croient en l’ordre fondé sur des règles et en le droit international doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour atténuer et bloquer l’effet des sanctions contre Francesca Albanese et protéger l’indépendance des rapporteurs spéciaux », déclare-t-elle.

Elle dénonce les pressions politiques qui fragilisent les mécanismes de surveillance internationale. Quand un rapport dérange les puissants, les règles changent, et les experts indépendants deviennent des cibles.

En tant que rapporteuse spéciale, Albanese rend compte au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur des crises spécifiques. Ses opinions ne reflètent pas celles de l’ONU, mais son indépendance est censée être garantie.

Les médias mainstream, prompts à relayer les accusations de Rubio, creusent rarement le fond des rapports comme celui d’Albanese, laissant les questions cruciales sans réponse.

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