« Mener ce genre d’opérations à Gaza est totalement contreproductif et, je dois le dire, c’est un échec » : à la télévision israélienne, Macron fustige les bombardements à Gaza et défend la solution à deux États

À la télévision israélienne, Macron fustige les bombardements à Gaza et défend la solution à deux États À la télévision israélienne, Macron fustige les bombardements à Gaza et défend la solution à deux États

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Macron dénonce les bombardements israéliens à Gaza, les qualifiant de contreproductifs et d’échec diplomatique.
  • Il défend la reconnaissance d’un État palestinien pour marginaliser le Hamas et isoler Israël.
  • L’ONU valide le plan de Macron, mais Tel-Aviv rejette sa visite, montrant un bras de fer diplomatique.
  • Macron veut collaborer avec Netanyahou malgré les accusations de crimes de guerre, cherchant des victoires symboliques.

Dans un entretien avec la chaîne israélienne 12, Emmanuel Macron a dénoncé la situation à Gaza, où les bombardements israéliens, d’une violence aveugle, plongent la population dans une crise humanitaire insoutenable.

Selon lui, Israël « détruit son image et sa crédibilité » devant le monde entier.

« Mener ce genre d’opérations à Gaza est totalement contreproductif et, je dois le dire, c’est un échec », a asséné note président.

Cette critique, bien que pertinente face à la dévastation causée par Israël, semble marquée par l’opportunisme. Macron tente de se poser en médiateur sans proposer de solutions concrètes.

Un pari diplomatique fragile

Le locataire de l’Élysée a aussi défendu (encore une fois) sa reconnaissance d’un État palestinien. Il a déclaré :

« Reconnaître la Palestine, c’est juste dire tout haut que le peuple palestinien a des droits légitimes et que sa souffrance actuelle n’a strictement rien à voir avec le Hamas. »

Il a présenté ce projet comme un « processus » censé « déclencher une série de nouveaux comportements et de nouveaux engagements », une promesse vague qui risque de s’effilocher face à l’intransigeance.

Macron a insisté :

« La reconnaissance d’un État palestinien reste notre meilleur atout pour marginaliser le Hamas. »

Macron impose sa vision à l’ONU

L’Assemblée générale des Nations Unies a validé le plan de Macron à une large majorité, un texte qui écarte le Hamas de toute participation future au pouvoir.

Le président a répété :

« Donc la reconnaissance d’un État palestinien est la meilleure manière d’isoler le Hamas, qui lui ne veut pas de la solution à deux États mais veut vous détruire. »

Macron a également accusé certains ministres israéliens : « Ils détruisent la possibilité d’une solution à deux États. »

Cette remarque, bien que justifiée face aux projets d’annexion israéliens, manque de poids venant d’un dirigeant dont la diplomatie semble déconnectée.

Il a martelé qu’« il y avait urgence, c’était la dernière occasion avant que proposer la solution à deux États ne devienne totalement impossible », une exagération qui reflète son besoin de dramatiser son rôle.

Israël a rejeté ces accusations, invoquant sa sécurité nationale face aux menaces du Hamas.

Bras de fer avec Tel-Aviv

Macron a admis, non sans embarras, que Tel-Aviv avait rejeté sa proposition de visite avant la réunion de l’ONU : « J’avais proposé de me rendre là-bas. »

Et malgré les accusations de crimes de guerre portées contre Netanyahou, le président continue de vouloir collaborer avec lui, répétant avec un aplomb qui frôle l’absurde :

« Je veux continuer à travailler avec Netanyahou, je le respecte. »

Macron reprend même les déclarations du Premier ministre israélien : « Le Hamas doit être détruit, démantelé. »

Pour sa part, il ajoute avec une certaine prudence que « l’approche militaire seule ne suffira pas ».

Face aux « déformations » de ses propos, Macron a explosé :

« Cela nous rend non seulement malheureux, mais même en colère. »

Cette colère révèle son incapacité à rallier Israël, dont les actions à Gaza et en Cisjordanie continuent de défier le droit international.

Il a assuré que ses choix n’avaient « rien à voir avec la politique nationale », une affirmation peu crédible alors que sa popularité en France, en chute libre, le pousse à chercher des victoires symboliques à l’international.

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