🔥 Les essentiels de cette actualité
- L’OMS dénonce des attaques israéliennes contre ses locaux à Gaza, mettant en péril l’aide médicale.
- Le personnel de l’OMS forcé d’évacuer, un employé toujours détenu, Tedros exige sa libération immédiate.
- Les dégâts à l’entrepôt principal compromettent les opérations de l’OMS, poussant le système de santé vers l’effondrement.
- Des civils piégés et en détresse, 87,8 % du territoire gazaoui sous ordre d’évacuation.
Israël est pointé du doigt par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Lundi 21 juillet, l’agence a dénoncé des attaques israéliennes contre ses locaux à Gaza, en pleine offensive terrestre de Tsahal à Deir al-Balah, où les habitants ont reçu l’ordre d’évacuer.
Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a révélé ces faits dans un post rageur sur X, pointant du doigt des violations graves.
.@WHO’s staff residence in Deir al Balah, #Gaza, was attacked three times today as well as its main warehouse.
Israeli military entered the premises, forcing women and children to evacuate on foot toward Al-Mawasi amid active conflict. Male staff and family members were… pic.twitter.com/PGjaYrhkfH— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) July 21, 2025
L’immeuble abritant le personnel de l’OMS à Deir al-Balah a été ciblé à trois reprises, tout comme l’entrepôt principal de l’organisation.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré :
« Les militaires israéliens ont pénétré les locaux, forçant les femmes et les enfants à évacuer à pied […] au milieu d’un conflit actif. »
Des civils jetés dans une zone de guerre sans protection, un mépris total des règles internationales.
Pire encore, Tedros rapporte :
« Le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d’une arme. »
Un employé est toujours détenu, et le chef de l’OMS exige sa « libération immédiate » et la « protection de l’ensemble de son personnel ». L’OMS, qui coordonne l’aide médicale à Gaza depuis des années, se retrouve ciblée, mettant en péril ses efforts pour une population déjà à bout.
Conséquences humanitaires et impact sur le système de santé
Tedros ne mâche pas ses mots :
« Le dernier ordre d’évacuation à Deir al-Balah a touché plusieurs locaux de l’OMS, compromettant notre capacité à opérer à Gaza et poussant le système de santé vers l’effondrement ».
Les dégâts à l’entrepôt principal coupent l’approvisionnement des équipes médicales d’urgence et des hôpitaux gazaouis, déjà à genoux.
Il ajoute : « Un cessez-le-feu n’est pas seulement nécessaire, il est attendu depuis trop longtemps », pour mettre fin à cette descente aux enfers.
Selon The Guardian, l’offensive israélienne à Deir al-Balah, visant à retrouver des otages dans les quartiers sud et est, a piégé entre 50 000 et 80 000 civils, d’après le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
La Défense civile gazaouie et des témoins rapportent des tirs d’artillerie sans répit. Les hôpitaux, privés de ressources, ne peuvent plus faire face aux flots de blessés.
Exode forcé et détresse des civils
Des familles entières fuient avec leurs maigres possessions, entassées sur des charrettes tirées par des ânes ou portées à bout de bras vers le sud.
Hamdi Abou Moughsib, 50 ans, confie à l’AFP :
« Il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza. »
Après une nuit de bombardements incessants, sa famille a fui à l’aube, dans la panique.
Selon l’OCHA, 87,8 % du territoire gazaoui est sous ordre d’évacuation ou transformé en zone militarisée, laissant les civils sans refuge.
Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, alerte : « Il y a plusieurs blessés, mais personne ne peut accéder à la zone pour les évacuer ». Lundi, au moins 15 personnes ont été tuées dans différents secteurs de l’enclave, alourdissant un bilan déjà tragique.
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