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Meurtre dans le Var : Retailleau parle d’un « crime antifrançais » et interpelle la République

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Un ressortissant tunisien sauvagement assassiné dans le Var. Bruno Retailleau qualifie l’acte de « crime raciste » et « antimusulman », mais est-ce une récupération politique ?
  • Retailleau affirme que chaque crime raciste est un crime antifrançais, mais qu’en est-il des crimes contre les Français de souche souvent passés sous silence ?
  • Le traitement médiatique et judiciaire des crimes varie selon l’origine des victimes, révélant des inégalités et hypocrisies dans notre société.
  • La justice semble influencée par une idéologie dominante, mettant en avant certains types de haine tout en minimisant d’autres.

Lundi soir, un ressortissant tunisien a été sauvagement assassiné dans le Var.

Un drame humain, incontestable, mais dont le traitement par nos élites et nos médias révèle une fois de plus les fractures profondes et les hypocrisies qui gangrènent notre société.

À peine l’information connue, Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur, s’est précipité pour qualifier l’acte de « crime raciste », « sans doute aussi antimusulman », et « peut-être un crime terroriste ».

Une formulation rapide, à peine l’enquête entamée, mais parfaitement calibrée pour coller à l’agenda politico-médiatique du moment.

Retailleau

L’indignation à géométrie variable

Retailleau, devant les députés, martèle :

« La République ne fait aucune différence entre la couleur de peau, les origines ou bien les croyances. »

Un mantra républicain ressassé, mais vidé de son sens tant il ne résiste pas à l’épreuve des faits. Car cette soudaine mobilisation politique, cette avalanche de qualificatifs moraux et judiciaires, tranche violemment avec le silence ou la prudence habituels des autorités quand la victime n’est pas issue d’une minorité visible, ou – pire encore – quand elle est de souche française.

Combien de Français ordinaires ont vu leurs bourreaux bénéficier de la clémence médiatique et judiciaire au nom de troubles psychiatriques, de l’excuse sociale, ou du silence gêné sur l’origine des agresseurs ? Combien d’attaques à caractère islamiste ont été minimisées ou diluées dans des circonvolutions linguistiques ? On ne parle alors plus de « haine antifrançaise », mais de faits divers isolés.

Aujourd’hui, Retailleau affirme que « chaque crime raciste est un crime antifrançais ». Très bien. Mais qu’en est-il de tous ces crimes commis contre des Français par des migrants, souvent passés sous silence ou traités avec une prudence maladive ?

L’indécente récupération politique

Loin d’agir en gardien impartial de l’ordre républicain, Retailleau se comporte comme un communiquant en campagne. À peine le crime révélé, le ministre s’empresse d’aller rencontrer l’ambassadeur de Tunisie, exprimant la « solidarité de la France », avant de prononcer un discours théâtral à l’Assemblée sur le « vivre-ensemble » et la « lutte contre la haine ».

Cette récupération politique instantanée ne trompe plus personne. Chaque drame devient prétexte à justifier davantage de lois liberticides ou de campagnes de communication, pendant que les problèmes structurels de l’insécurité – ceux que vivent les Français au quotidien – sont soigneusement ignorés.

Retailleau, qui se présente comme un défenseur de la fermeté, semble parfois faire preuve d’une sensibilité à géométrie variable, surtout lorsque l’émotion publique peut nourrir sa visibilité médiatique.

En revanche, dans des drames tout aussi graves — comme l’agression d’un enseignant dans un lycée, l’assassinat d’un prêtre dans son église, ou le passage à tabac d’un retraité dans un train pour avoir demandé un peu de calme — les réactions officielles paraissent souvent plus discrètes.

Hypocrisie

Quand la justice s’adapte à l’idéologie

Le traitement de ce meurtre dans le Var illustre clairement les inégalités qui caractérisent aujourd’hui notre système judiciaire. Quand la victime est étrangère, issue d’une minorité, les institutions et les médias s’empressent d’y voir un crime raciste, islamophobe, voire terroriste.

Mais quand les victimes sont françaises de souche, le mot « racisme » disparaît, remplacé par des formules aseptisées : « différend », « altercation », « drame familial ».

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de cette affaire.

Une démarche rapide et spectaculaire. Mais où est cette célérité quand il s’agit de traiter les meurtres islamistes ? Où est cette implacable rigueur quand un Français est la cible d’un acte haineux ? Il faut souvent des mois, parfois des années, pour que la motivation idéologique d’un attentat soit reconnue – si elle l’est un jour.

La justice, qui se veut impartiale, semble parfois influencée par une certaine idéologie dominante : la haine associée à l’extrême droite ou à une France conservatrice est largement mise en avant, tandis que d’autres formes de haine reçoivent moins d’attention ou sont traitées avec plus de retenue.

des inégalités dans le traitement judiciaire

Le bal des hypocrites : médias et institutions islamiques

Alors que les responsables politiques multiplient les gestes symboliques et les déclarations de solidarité, certaines institutions religieuses restent en retrait ou s’expriment avec plus de réserve. Les prises de position fermes contre certains discours de haine ou de radicalisation se font parfois attendre, ce qui peut susciter des interrogations sur la cohérence des engagements affichés.

De son côté, le recteur de la Grande Mosquée de Paris appelle à une « prise de conscience nationale » et à la « lutte contre les discours xénophobes ». Une démarche saluée, mais qui gagnerait en crédibilité si elle s’accompagnait d’une vigilance équivalente face à toutes les formes de haine, d’où qu’elles viennent.

Quant aux grands médias, ils adoptent souvent un traitement rapide et appuyé lorsqu’une victime appartient à une minorité. À l’inverse, d’autres faits, selon leur contexte ou l’identité des auteurs présumés, font parfois l’objet d’une présentation plus prudente, marquée par des formulations atténuées et des précautions de langage.

Cette manipulation sémantique permanente contribue à nourrir un sentiment d’injustice profond chez les Français. Ils savent que toutes les victimes ne se valent pas dans le traitement médiatique et judiciaire. Ils voient bien que les élites s’indignent à la carte.

L’échec du vivre-ensemble

L’affaire du Var n’est pas seulement celle d’un crime odieux. C’est aussi le révélateur brutal de notre faillite collective. Retailleau parle de « vivre-ensemble » pendant que les communautés se replient, que les tensions ethniques et religieuses explosent, et que la violence devient le quotidien de nombreuses villes françaises.

Les Tunisiens en France méritent la sécurité, comme tous les citoyens. Mais les Français de souche aussi. Et c’est précisément ce qu’on leur refuse trop souvent : la reconnaissance de leur souffrance, la visibilité de leur colère, la légitimité de leur peur.

Nos dirigeants veulent faire croire à une République universelle, aveugle à la couleur et à l’origine. Mais leur pratique démontre tout l’inverse : une République qui classe les morts, qui hiérarchise les drames, qui distribue l’indignation selon des critères communautaires.

scène de crime

Le prix à payer pour les Français

Pendant que Retailleau serre des mains à l’ambassade de Tunisie et que les médias pleurnichent sur les « dérives identitaires », les Français ordinaires, eux, paient l’addition. Plus de sécurité dans les rues ? Non. Plus de précautions linguistiques dans les journaux. Moins de confiance dans la justice. Moins de foi dans les institutions. Un pays qui doute de lui-même, qui n’a plus le courage de nommer les choses, ni de défendre ses propres enfants.

Chaque drame devient un outil de communication politique, un levier pour diviser, un prétexte pour stigmatiser les seuls qui ne réclament jamais rien : les Français silencieux, ceux qui bossent, payent leurs impôts, subissent l’insécurité et voient leurs voix systématiquement méprisées.

Le vrai danger pour notre pays n’est pas dans les discours « xénophobes », mais dans l’hypocrisie permanente d’une classe politique qui n’écoute plus son peuple.

Quand la République cesse d’être équitable, elle cesse d’être crédible. Et alors, le vivre-ensemble devient un mythe, une fiction administrative, une provocation quotidienne.

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