« Monsieur Cohen, avez-vous harcelé vos collaborateurs ? » : Rachida Dati attaque Patrick Cohen en direct

Rachida Dati - Patrick Cohen Rachida Dati - Patrick Cohen

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Rachida Dati menace Patrick Cohen sur « C à vous », refusant de répondre aux questions sur ses démêlés judiciaires.
  • La ministre utilise l’article 40 pour intimider, détournant l’attention de ses propres accusations de corruption.
  • Dati attaque également Anne-Elisabeth Lemoine, mais l’équipe de l’émission reste ferme face à ses tentatives d’intimidation.
  • France Télévisions soutient « C à vous », tandis que les réactions politiques soulignent le manque de transparence des élites.

Mercredi, sur le plateau de « C à vous », Rachida Dati a fait preuve d’une agressivité rare.

Interrogée sur ses démêlés judiciaires, la ministre de la Culture a choisi de ne pas répondre aux questions mais de riposter en menaçant directement Patrick Cohen d’une enquête.

Une attitude révélatrice d’un réflexe bien ancré chez nos élites : face aux interrogations gênantes, elles préfèrent intimider plutôt que s’expliquer..

Les menaces de Rachida Dati

« Monsieur Cohen, avez-vous harcelé vos collaborateurs ? Est-ce que c’est vrai, monsieur Cohen. Vous pourriez aussi tomber sous le coup de ce délit. Il suffirait que je fasse un article 40 pour dénoncer suite à ce papier de Mediapart. Je peux saisir le tribunal (…) je peux le faire. »

En brandissant l’article 40 — cette obligation légale pour tout fonctionnaire de signaler un délit au procureur — Dati transforme cet outil judiciaire en instrument de pression pour esquiver ses propres explications.

Une illustration supplémentaire d’une classe politique prompte à détourner l’attention et à manier la menace plutôt qu’à répondre de ses actes.

Rachida Dati menace Patrick Cohen

La réaction de l’équipe de « C à vous »

La ministre ne s’est pas arrêtée là : elle s’en est aussi prise à Anne-Elisabeth Lemoine, avançant sans preuve que l’ambiance dans l’émission serait « épouvantable » et que l’animatrice « pleurerait toute la journée ».

« On a dit qu’à ‘C à vous’, l’ambiance est épouvantable, que vous pleurez toute la journée, que tout le monde est mis en cause. »

Ces tentatives d’intimidation n’ont pas impressionné l’équipe du plateau. Patrick Cohen, visiblement excédé, a recadré Dati :

« Ce n’est pas très reluisant ce que vous faites, madame Dati. C’est déshonorant. »

Une mise au point nécessaire face à une responsable politique plus préoccupée par la diversion que par la transparence.

Les accusations contre Rachida Dati

Déjà fragilisée par sa mise en examen pour corruption passive dans l’affaire Ghosn, Rachida Dati doit désormais répondre à de nouvelles révélations embarrassantes.

L’émission « Complément d’enquête » a récemment révélé qu’elle aurait perçu près de 300 000 euros d’honoraires de GDF Suez alors qu’elle siégeait au Parlement européen, sans jamais en avoir déclaré la provenance.

Face à ces soupçons, la ministre se défend bec et ongles et nie toute irrégularité.

Un démenti de plus dans un paysage politique où le réflexe de nier, malgré les faits, est devenu banal dès qu’un élu est pris la main dans le sac.

Le soutien de France Télévisions

Après l’incident, France Télévisions a réagi sans tarder pour défendre son émission :

« France Télévisions apporte tout son soutien aux équipes de ‘C à vous’ et à l’ensemble de ses journalistes, qui continueront à exercer sereinement leur métier en toute liberté », a déclaré le groupe dans un communiqué.

Une réaction attendue : les grands médias ont tendance à se serrer les coudes dès qu’un des leurs est visé, même si, dans ce cas précis, Patrick Cohen n’est pas totalement irréprochable.

L’enquête de Mediapart évoquée par Dati — parue début février — rapportait les témoignages d’anciens collègues dénonçant sa « gestion humaine agressive » à France Inter entre 2010 et 2017.

Réactions et transparence en question

L’incident a suscité quelques réactions politiques, comme Nathalie Loiseau qui a rappelé qu’« un ministre ne menace pas un journaliste » et qu’il faut assumer les questions, même gênantes.

Mais au fond, ce genre de prise de position reste surtout une posture pour sauver les apparences. Une révolte de façade qui ne change rien au système.

Pendant ce temps, ceux qui nous dirigent continuent de brandir la menace ou la diversion pour esquiver leurs responsabilités. Et les Français, eux, doivent justifier chaque euro gagné.

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