Nétanyahou annonce la reprise des bombardements sur Gaza après l’échec des négociations avec le Hamas le 18 mars

Au lendemain des bombardements les plus dévastateurs sur Gaza depuis la trêve de janvier, Nétanyahou montre ses crocs. Le Premier ministre israélien, fidèle à sa réputation, a lancé un avertissement glacial ce mardi 18 mars : les négociations continueront sous les bombes.

Cette escalade brutale marque un tournant majeur dans le conflit. Les raids aériens d’une violence inédite ont pulvérisé le fragile cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier, laissant présager des jours sombres pour la population gazaouie déjà exsangue.

Face aux critiques qui fusent de toutes parts, Nétanyahou persiste et signe. Pour lui, seule « la pression militaire » permettra d’arracher au Hamas la libération des derniers otages israéliens. Une stratégie du pire qui fait fi des appels à la retenue de la communauté internationale.

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Les conséquences des bombardements

Les images de dévastation qui nous parviennent de Gaza témoignent de la détermination d’Israël à reprendre les hostilités coûte que coûte. « Ce n’est que le début », menace Nétanyahou, des mots qui résonnent comme une sinistre promesse pour les civils pris au piège dans l’enclave palestinienne.

Le retour à la guerre totale semble désormais inévitable. Pendant que les diplomates s’époumonent en vain dans les couloirs de l’ONU, les faucons israéliens préparent déjà leur prochaine offensive, au mépris des conséquences humanitaires.

La riposte israélienne et ses victimes

Semant terreur et désolation, les dernières frappes de l’armée israélienne ont fait plus de 400 victimes à Gaza, d’après les chiffres du Hamas à la mi-journée. Une riposte d’une violence inouïe qui s’inscrit dans la ligne dure qu’a adoptée l’État hébreu.

« Le Hamas doit comprendre que les règles du jeu ont changé », a lancé le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avec une assurance qui en dit long sur les intentions de Tel-Aviv. Sa visite à la base aérienne de Tel Nov ressemblait plus à une démonstration de force qu’à une tentative d’apaisement.

Le ton est monté d’un cran quand Katz a menacé : « Si la Hamas ne libère pas immédiatement tous les otages, les portes de l’Enfer vont s’ouvrir. » Des mots qui laissent présager une escalade brutale dans ce conflit déjà sanglant.

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Les justifications et les réactions internationales

Les raids meurtriers sur Gaza ont repris. Pour justifier ce nouveau déluge de fer et de feu, Tel Aviv pointe directement le Hamas. Le mouvement islamiste, dénoncé pour son intransigeance, a obstinément refusé de libérer de nouveaux otages malgré les négociations.

Face à l’insolence du Hamas, le gouvernement israélien promet désormais une réponse encore plus musclée. Comme il fallait s’y attendre, cette nouvelle vague de violence a reçu l’aval de Washington avant même de commencer.

« Je peux confirmer que la reprise des combats intenses s’est faite en totale coordination avec Washington », a lâché David Mencer, un porte-parole du gouvernement israélien. Ces mots résonnent comme un aveu : une fois de plus, les États-Unis tirent les ficelles dans l’ombre.

Les réactions de la communauté internationale

L’onde de choc a secoué la communauté internationale. Face aux frappes israéliennes, Antonio Guterres, grand manitou de l’ONU, s’est déclaré « choqué » – une posture bien commode qui ne l’engage à rien. Son porte-parole s’est empressé de réclamer le retour du cessez-le-feu et la libération des otages, comme si ces déclarations de façade pouvaient changer quoi que ce soit sur le terrain.

Les puissances régionales, elles, n’ont pas mâché leurs mots. L’Iran, fidèle à sa rhétorique, n’a pas hésité à parler de « génocide ». La Jordanie a qualifié ces frappes de « barbares », tandis que l’Arabie saoudite, pourtant en plein rapprochement avec Tel-Aviv ces derniers mois, les a condamnées « avec la plus grande fermeté ».

Les Occidentaux, englués dans leur diplomatie timorée, se sont contentés de vagues appels à la retenue. Le Royaume-Uni, par la voix de ses diplomates, a mollement suggéré de « rétablir » le cessez-le-feu « dès que possible ». Quant à la France, elle s’est fendue d’une énième déclaration appelant à un « arrêt immédiat des hostilités », tout en s’inquiétant du sort des otages et des civils gazaouis – une posture bien commode qui ne l’engage à rien.

L’impuissance diplomatique et les victimes civiles

Cette cacophonie diplomatique illustre une fois de plus l’impuissance des institutions internationales face aux véritables enjeux géopolitiques. Pendant que les chancelleries s’agitent et multiplient les communiqués, la réalité du terrain, elle, continue d’échapper à leur contrôle.

Pendant ce temps, les populations civiles paient le prix fort de ces gesticulations diplomatiques stériles. Les vraies victimes de ce conflit restent les habitants de Gaza, pris en étau entre les frappes israéliennes et l’incapacité de la communauté internationale à peser réellement sur le cours des événements.

Les pertes au sein du Hamas

Dans une frappe qui illustre les tensions croissantes au Proche-Orient, les forces israéliennes ont éliminé plusieurs hauts responsables du Hamas à Gaza. Parmi eux, Essam al-Dalis, chef du gouvernement local, a péri mardi sous les bombes de Tsahal. Un coup dur pour l’organisation qui contrôle l’enclave palestinienne.

Les pertes sont lourdes dans la hiérarchie du Hamas. Le général Mahmoud Abou Watfa, ministre adjoint de l’Intérieur, ainsi que le général Bahjat Abou Sultan, responsable de la sécurité intérieure, figurent également parmi les victimes. Ces décès ont été confirmés dans un communiqué sobre du mouvement islamiste.

Cette opération s’inscrit dans une stratégie de décapitation qui rappelle étrangement les méthodes américaines au Moyen-Orient. Alors que nos impôts financent déjà largement le conflit ukrainien, on peut s’interroger sur l’influence occidentale dans cette nouvelle escalade régionale qui ne fait qu’attiser les braises d’un conflit sans fin.

La colère des familles d’otages

Le Forum des familles d’otages se déchire avec Nétanyahou depuis que leur dernière réunion s’est terminée en eau de boudin. « Arrêtez de tuer nos proches ! », ont-ils hurlé à l’attention du Premier ministre israélien, visiblement plus préoccupé par son image guerrière que par le sort des otages.

L’association, qui représente la majorité des familles d’otages en Israël, ne décolère pas. Dans un communiqué cinglant, ils exigent une rencontre d’urgence avec Nétanyahou, son ministre de la Défense et le responsable des négociations. Leur but ? S’assurer que leurs proches ne serviront pas de dommages collatéraux à une stratégie militaire qui semble avoir perdu tout sens des priorités.

La réponse du ministre de la Défense, Israël Katz, ne s’est pas fait attendre et elle a de quoi faire frémir : l’armée continuera ses opérations « tant que tous les otages ne seront pas rentrés ». Une logique cynique qui revient à mettre en danger ceux-là mêmes qu’on prétend sauver, pendant que les dirigeants restent bien à l’abri dans leurs bureaux climatisés.

IMPORTANT - À lire

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