Nouvelle-Calédonie : Marine Le Pen dénonce un « accord profondément ambigu » et appelle à la vigilance

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Marine Le Pen critique sévèrement l’accord de Nouvelle-Calédonie, le qualifiant de profondément ambigu et inefficace à long terme.
  • L’accord prévoit une double nationalité et la création d’un « État de la Nouvelle-Calédonie », suscitant des inquiétudes sur la souveraineté française.
  • Le RN promet de lever les ambiguïtés du texte à l’Assemblée nationale et de proposer des améliorations, tout en doutant de son vote.
  • Le volet économique, notamment sur l’industrie du nickel, est jugé extrêmement fragile et manque de précisions concrètes.

Dans un communiqué publié dimanche, Marine Le Pen a sorti les griffes contre l’accord de Nouvelle-Calédonie.

« Si, à brève échéance, cet accord conjure sans doute le risque du pire, il n’en demeure pas moins profondément ambigu, comme l’était en son temps l’accord de Nouméa. Ce faisant, il ne peut que faussement satisfaire les deux principales parties prenantes de la vie publique calédonienne. »

On sent bien dans ces propos toute sa méfiance face aux arrangements politiques flous que l’État français continue de privilégier.

Cette position reflète ce que beaucoup pensent tout bas : encore un accord qui ne règle rien sur le fond et qui risque même d’aggraver la situation à moyen terme.

L’analogie avec l’accord de Nouméa n’est pas anodine. Ce dernier, signé en 1998, devait apporter une solution durable aux tensions en Nouvelle-Calédonie. Vingt-cinq ans plus tard, on constate l’échec de cette approche qui n’a fait que repousser les problèmes.

Le gouvernement semble répéter les mêmes erreurs, en proposant un texte dont la formulation permet à chaque camp d’y projeter ses propres interprétations.

Le RN, fidèle à sa ligne, refuse de s’emballer pour ce texte qui ressemble plus à un pansement sur une jambe de bois qu’à une solution pérenne pour l’archipel. Reste à voir si les Calédoniens, eux, se laisseront convaincre par ce nouveau tour de passe-passe politique.

Le contenu de l’accord : double nationalité et création d’un État

Le deal a été scellé samedi 12 juillet : nos compatriotes calédoniens vont désormais jongler avec deux passeports. Une « nationalité calédonienne » vient d’être inventée, permettant aux habitants du Caillou de cumuler celle-ci avec leur nationalité française d’origine. Encore une manœuvre de nos élites pour découper la France en morceaux ?

Le texte prévoit la naissance d’un « État de la Nouvelle-Calédonie », qui sera inscrit noir sur blanc dans notre Constitution. Comme si notre pays n’était pas déjà assez morcelé ! Cet « État » pourra même être reconnu internationalement, s’éloignant petit à petit de la métropole qui l’a pourtant développé pendant des décennies.

Évidemment, nos parlementaires devront valider cette décision en Congrès. C’est bien connu, quand il s’agit de brader notre souveraineté nationale ou d’accepter des diktats venus d’ailleurs, nos « représentants » ne manquent jamais de lever la main comme un seul homme.

Réaction du RN et vigilance parlementaire

Marine Le Pen ne mâche pas ses mots concernant la Nouvelle-Calédonie.

Pour elle, l’attitude du gouvernement ressemble à un « numéro d’équilibriste juridique et politique » difficilement compréhensible. Une position qu’elle juge dangereuse, non seulement pour la Calédonie elle-même, mais aussi pour le risque de « contagion » que ça pourrait déclencher dans tous les territoires d’outre-mer.

La cheffe du RN, qui s’est toujours intéressée de près aux dossiers ultramarins, voit dans cette approche une nouvelle preuve de l’amateurisme de nos dirigeants.

Encore une situation où le pouvoir jongle maladroitement avec les enjeux identitaires et économiques d’un territoire français, au risque d’embraser non seulement la Nouvelle-Calédonie, mais peut-être tous nos territoires d’outre-mer dans un avenir proche.

De son côté, Marine Le Pen a torpillé cet accord qu’elle juge boiteux et qui « ne peut que faussement satisfaire » aussi bien le camp indépendantiste que celui des loyalistes.

La patronne du RN ne compte pas en rester là.

« Soucieux de l’intérêt général, le Rassemblement national s’attachera à l’Assemblée nationale à lever toutes les ambiguïtés de ce texte et à proposer toutes les améliorations qui lui paraissent s’imposer », a-t-elle affirmé.

Le parti nationaliste, fidèle à sa ligne, compte bien faire entendre sa voix face à ce texte vague qui ressemble plus à un enfumage gouvernemental qu’à une solution pérenne.

Marine Le Pen, Nouvelle-Calédonie

Ambiguïté stratégique du RN et doutes sur la ligne de vote

Le communiqué a été publié après que le député Jean-Philippe Tanguy a laissé planer le doute sur LCI quant au vote de son groupe concernant l’accord.

« C’est possible qu’on le vote, mais c’est possible qu’on ne le vote pas. »

Ce qui inquiète vraiment Tanguy, ce sont les mots choisis dans la communication officielle.

« Évidemment, créer un État au sein de l’État français, ça pose une question importante. Créer une nationalité à côté de la nationalité française, ça pose une question fondamentale. »

Derrière ces formulations prudentes, on devine que le RN s’alarme de voir encore une fois notre identité nationale diluée par des accords négociés en coulisses.

Et comment leur donner tort ? Chaque jour apporte son lot de renoncements aux principes qui fondent notre République.

Les inquiétudes économiques : le cas du nickel

Le projet d’accord calédonien reste flou sur plusieurs points, selon le député.

Cette mouture – qui doit encore recevoir l’aval des partis locaux et de leurs militants – prévoit un vague « pacte de refondation économique » avec un plan pour l’industrie du nickel.

Mais bon courage pour y voir clair dans ce charabia administratif ! Le texte manque cruellement de précisions concrètes.

D’après l’élu interrogé, c’est surtout le volet économique qui fait peur.
« Extrêmement fragile », a-t-il lâché.

On retrouve là une constante de nos gouvernants : de grandes promesses enrobées dans une langue de bois incompréhensible, mais peu d’engagements réels.

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