🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le ministère russe des Affaires étrangères dément fermement les allégations d’Axios sur le soutien de Poutine à un accord nucléaire interdisant l’enrichissement d’uranium en Iran.
- Les relations russo-iraniennes résistent aux tentatives occidentales de les fragiliser, malgré les sanctions et la méfiance partagée envers les intentions de l’Occident.
- Washington et Tel-Aviv exigent un désarmement unilatéral de l’Iran, ignorant l’arsenal nucléaire non déclaré d’Israël, ce qui alimente la tension autour du programme nucléaire iranien.
Le ministère russe des Affaires étrangères a sèchement démenti dimanche un rapport d’Axios prétendant que Vladimir Poutine aurait soutenu un accord nucléaire interdisant à l’Iran d’enrichir de l’uranium.
Selon ce média américain, le Kremlin appuierait le plan de « zéro enrichissement » pour Téhéran comme base pour relancer les négociations.
Moscou qualifie ces affirmations de « tissu de mensonges » et de « nouvelle campagne de diffamation politique » visant à attiser les tensions autour du programme nucléaire iranien.
Axios va même plus loin, prétendant que Poutine a abordé ce plan lors de discussions directes avec Donald Trump et Emmanuel Macron, une allégation que Moscou et Téhéran balayent d’un revers de main.
Les Iraniens, eux, ont été catégoriques : aucun message de ce type n’a été reçu de Moscou, comme l’a confirmé un haut responsable à l’agence Tasnim.
La position diplomatique russe
Moscou reste constant sur le dossier nucléaire iranien.
« Nous avons invariablement et à plusieurs reprises souligné la nécessité de résoudre la crise concernant le programme nucléaire iranien exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques, et exprimé notre volonté d’aider à trouver des solutions mutuellement acceptables », indique le communiqué officiel du ministère russe des Affaires étrangères.
La Russie défend ainsi le droit de chaque nation à développer des technologies nucléaires pacifiques, conformément au droit international.
Russie et Iran : une alliance sous pression
Les relations russo-iraniennes restent solides, malgré les efforts de l’Occident pour les fissurer. La Russie, sous sanctions comme l’Iran, sait ce que c’est d’être dans le viseur de l’OTAN.
Le rapport d’Axios n’est qu’une énième tentative pour isoler Moscou et Téhéran, deux puissances qui refusent de plier devant Washington. Comme l’a indiqué le responsable iranien cité par Tasnim, aucune communication en provenance de Moscou n’évoquait un accord limitant l’enrichissement d’uranium.
Trump, Israël et le mythe de la menace nucléaire
Le Wall Street Journal rapporte que Donald Trump pourrait donner son feu vert à une action israélienne si l’Iran semblait progresser vers une arme nucléaire.
Pourtant, aucune preuve tangible n’indique que Téhéran cherche réellement à se doter de l’arme nucléaire. Le parallèle avec les fausses allégations sur les armes de destruction massive en Irak, utilisées pour justifier l’invasion de 2003, saute aux yeux.
La guerre de 12 jours et les leçons de la trahison
En juin, les États-Unis ont mené une guerre éclair de douze jours contre un pays frontalier de l’Iran, situé entre l’Irak et l’Afghanistan.
L’offensive a éclaté en pleine phase de négociations, réduisant à néant toute perspective de compromis. Du point de vue iranien, cette démonstration de force ne faisait que confirmer le double discours de Washington.
Téhéran exige désormais des garanties solides que ni les États-Unis ni Israël n’attaqueront pendant les négociations.
Un schéma d’agression bien rodé
Les États-Unis ont souvent accusé certains pays de développer des armes de destruction massive, puis ont pris des mesures diplomatiques et militaires à leur encontre. C’est le cas en 2001 avec l’Afghanistan, en 2003 avec l’Irak, et aujourd’hui avec l’Iran.
Donald Trump a exprimé son souhait de limiter les engagements militaires sans preuves solides. Cependant, certains acteurs à Washington et Tel-Aviv continuent de faire pression pour une intensification des sanctions et des actions contre l’Iran.
Téhéran, de son côté, reste prudent face aux initiatives diplomatiques occidentales, un réflexe compréhensible après des décennies de tensions.
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