🔥 Les essentiels de cette actualité
- La Chine bloque l’accès aux puces Nvidia pour Alibaba et ByteDance, intensifiant les tensions commerciales avec les États-Unis. Le timing coïncide avec les négociations sur TikTok.
- Les restrictions chinoises concernent les puces H20 et RTX Pro 6000D, forçant les géants tech à annuler des commandes. Pékin mise sur le patriotisme technologique.
- La RTX 6000D de Nvidia, conçue pour contourner les limites imposées par Washington, met en lumière les défis des entreprises face aux politiques changeantes.
- Les actions Nvidia baissent légèrement, mais restent en hausse de 30 % depuis le début de l’année. Les investisseurs s’interrogent sur la valorisation de l’entreprise.
La Chine barre l’accès aux puces Nvidia pour Alibaba et ByteDance, sur fond de tensions commerciales avec les États-Unis. Le timing est révélateur : Trump négocie toujours la vente forcée de TikTok à une entreprise américaine.
Le président américain devrait s’entretenir cette semaine avec Xi Jinping – une conversation où le sort de TikTok et les questions commerciales seront probablement au menu.
L’administration chinoise du cyberespace vient d’interdire à Alibaba, ByteDance et d’autres géants tech du pays d’acheter les précieuses puces AI de Nvidia, y compris le modèle RTX Pro 6000D conçu pour le marché chinois.
Cette décision tombe au moment où le bras de fer technologique entre Pékin et Washington s’intensifie.
Les restrictions sur les puces Nvidia s’intensifient
D’après un article du Financial Times, les restrictions imposées par le gouvernement chinois sur les puces Nvidia concernent la puce H20 et la RTX Pro 6000D. Allant au-delà des mesures antérieures sur la H20, cette décision a contraint les géants technologiques chinois à annuler leurs commandes.
Selon des sources proches du dossier, certaines entreprises tech avaient passé commande de plusieurs dizaines de milliers de puces RTX6000D de Nvidia, conçues pour les tâches d’inférence d’IA. Les autorités chinoises estiment que les puces nationales offrent désormais les mêmes performances que le modèle américain.
Pékin joue la carte du patriotisme technologique, une stratégie déjà éprouvée. Washington resserre l’étau sur les exportations de technologies sensibles vers la Chine.
Et selon le South China Morning Post, la demande pour la RTX6000D reste jusqu’ici modeste en Chine, malgré les prévisions optimistes des analystes : JPMorgan tablait sur une production d’environ 1,5 million d’unités au second semestre, tandis que Morgan Stanley en estimait 2 millions en préparation dès juillet.
Les conséquences pour les entreprises occidentales
Cette nouvelle restriction complique la vie des entreprises occidentales implantées en Chine, contraintes de jongler avec des réglementations contraignantes. Une guerre commerciale silencieuse pèse sur l’économie mondiale.
Lundi, l’agence chinoise de régulation des marchés (SAMR) a décidé que Nvidia a enfreint les lois anti-monopole, sanction découlant d’une enquête antitrust lancée en 2020. Bien que les détails de cette décision restent maigres, elle prolonge une procédure ouverte par une enquête préliminaire en 2020.
On attend encore de voir quelles seront les conséquences réelles pour Nvidia, qui domine le marché mondial des processeurs pour l’intelligence artificielle.
Les Chinois cherchent à protéger leurs propres entreprises technologiques face à cette domination. Pékin exerce ainsi une pression sur Nvidia juste avant les échanges Trump-Xi, une tactique vue comme un levier diplomatique subtil.
L’arrivée de la RTX 6000D
La RTX 6000D de Nvidia s’inscrit dans la lignée de l’architecture Blackwell, avec une astuce technique calculée.
Le fabricant a calibré sa carte pour afficher une bande passante mémoire de 1 398 gigaoctets par seconde – juste en-dessous du seuil de 1,4 téraoctets fixé par Washington en avril dernier.
Développée en partie pour pallier l’interdiction de commercialisation de la H20 en avril – une mesure par la suite levée -, elle mise sur une mémoire graphique conventionnelle à double débit pour naviguer ces contraintes.
Les concepteurs de Nvidia ont joué au funambule pour développer un produit puissant tout en évitant de franchir les limites imposées par leur gouvernement. La RTX 6000D utilise une mémoire graphique conventionnelle à double débit de données, un choix technique permettant de contourner les restrictions tout en offrant des performances de premier plan.
Les conséquences politiques sur le marché des puces
Ce cas montre comment les grandes entreprises sont obligées de se plier aux décisions politiques changeantes.
« Nous ne pouvons servir le marché que si le pays le souhaite », a déclaré Huang aux journalistes à Londres.
« Je suis déçu par ce que je vois. Mais ils ont des objectifs plus vastes à atteindre, entre la Chine et les États-Unis, et je les comprends. Nous sommes patients. »
Mercredi, à l’ouverture des marchés, l’action Nvidia affiche une baisse de 1,5 % dans les échanges de pré-marché à New York, tout en conservant une hausse de 30 % depuis le début de l’année.
Les gros investisseurs marquent une pause dans leur frénésie d’achat. Le titre s’essouffle depuis la mi-août, comme piégé sous un plafond de verre.
La barre des 180 dollars résiste aux assauts haussiers, un palier psychologique difficile à franchir depuis la mi-août.
Reste à voir si ce « trou d’air » est une consolidation technique ou le début d’un retournement plus sérieux. Certains analystes indépendants commencent à s’interroger sur la valorisation de l’entreprise.
IMPORTANT - À lire
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