🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le « Sommet des libertés » rassemble RN, Reconquête et LR pour 2027, marquant un possible rapprochement entre conservateurs.
- Pierre-Édouard Stérin, milliardaire influent, finance des projets alignés sur ses valeurs catholiques et vise à peser sur la politique française.
- Stérin tente de racheter l’hebdomadaire Marianne, mais échoue face à la résistance de la rédaction, soulevant des questions sur son influence médiatique.
- Périclès, la structure de Stérin, investit massivement dans les médias et la formation d’élus, visant à façonner l’opinion publique et la politique locale.
Le 24 juin 2025, le Casino de Paris accueille le « Sommet des libertés », réunissant des figures du Rassemblement National, de Reconquête et des Républicains.
Ce rassemblement, à quatre ans de l’échéance présidentielle, marque une première offensive. Derrière les projecteurs, Pierre-Édouard Stérin s’emploie à jouer un rôle dans le paysage politique.
Loin des plateaux télévisés parisiens, les formations conservatrices esquissent un rapprochement inédit, portées par des valeurs communes et l’échéance de 2027. Dans cette recomposition politique, des fortunes comme celle de Stérin comptent bien peser.
Le départ de Stérin pour la Belgique
Fondateur de Smartbox, Pierre-Édouard Stérin a bâti sa fortune dès 2003 avec ses coffrets-cadeaux.
En 2012, il s’installe en Belgique, un choix assumé comme un acte de résistance face à un État français qu’il juge incompétent. Sur la chaîne YouTube Angelsquare, il déclare :
« On estimait que c’était criminel de continuer à engraisser l’État pour lui permettre de faire n’importe quoi. »
Certains saluent cet exil fiscal comme un acte de résistance face à la pression fiscale et au gaspillage des fonds publics. D’autres déplorent une perte pour les finances françaises (ben voyons !). Stérin, lui, défend son choix sans détour, assumant pleinement sa décision.
Les ambitions idéologiques de Stérin
Catholique traditionaliste et farouchement opposé à l’avortement, Pierre-Édouard Stérin investit 80 millions d’euros en 2021 dans son « Fonds du Bien Commun » pour financer des projets alignés sur ses convictions.
Dans une interview, il affirme :
« On va utiliser cet argent pour des sujets utiles au redressement de la France et à la promotion du Christ. »
Internats catholiques et une association restaurant des calvaires figurent parmi les bénéficiaires. Stérin ambitionne même d’être reconnu comme saint après sa mort grâce à ces engagements.
L’entrée de Stérin dans le monde médiatique
Dès les années 2020, Stérin se tourne vers les médias pour gagner en visibilité.
En 2024, il tente de racheter l’hebdomadaire Marianne, provoquant une fronde au sein de la rédaction. Margot Brunet, journaliste et membre de la Société des journalistes, confie : « On s’est battus pour garantir notre indépendance. » Une rencontre avec Stérin est demandée, mais son entourage répond qu’il ne peut s’adresser à une quinzaine de personnes.
Un patron de presse qui évite sa rédaction semble davantage intéressé par le contrôle que par le dialogue avec ceux qui font vivre le journal. La tentative de rachat échoue après une grève, déclenchée par des révélations de Challenges sur ses liens avec le domaine Le Pen et des échanges avec Jordan Bardella, selon Le Monde.
Les Révélations et la Grève à Marianne
En 2020, Stérin investit dans des médias en ligne comme Le Crayon (vidéo), Néo (localiste) et Cerfia, un compte influent sur X. Ces plateformes ciblent les jeunes, qui s’informent souvent via ces canaux, note Alexis Lévrier, historien des médias.
Lévrier qualifie cette stratégie de « croisade religieuse » visant à « reconquérir les esprits ».
En bâtissant un écosystème médiatique alternatif, Stérin cherche à façonner le débat public, loin des médias traditionnels.
Ses intentions, mêlant ambitions commerciales et idéologiques, restent ambiguës, mais elles soulignent le pouvoir des nouveaux médias dans la formation des opinions.
Le Financement et les Ambitions de Périclès
Périclès, la structure de Stérin, débourse 20 millions d’euros par an, non seulement pour les médias, mais aussi pour former des élus locaux et acquérir un institut de sondage.
Former des élus suggère une volonté de modeler la politique locale, tandis qu’un institut de sondage offre un levier pour influencer l’opinion publique.
Dans un paysage médiatique français dominé par quelques milliardaires, Périclès intrigue. D’où viennent ces fonds ? Et qui bénéficie de cette stratégie d’influence ? L’ampleur des moyens déployés indique des ambitions politiques de grande envergure.
Le Mépris des Élites et les Conséquences
Une commission d’enquête sur l’organisation des élections françaises convoque Stérin, qui ignore par deux fois les demandes de l’Assemblée nationale.
Depuis un mois, Stérin reçoit des soutiens de la sphère politique de droite, mais aussi des menaces inquiétantes.
Son avocat, Me Louis Calliez, déclare : « Tous les deux jours, je dépose des plaintes contre des appels à la violence, à la décapitation ou à tirer sur lui. » La justice, selon lui, doit agir pour prévenir un drame.
IMPORTANT - À lire
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