Pierre Moscovici annonce son départ de la Cour des comptes française pour rejoindre la Cour des comptes européenne en 2026

Pierre Moscovici annonce son départ de la Cour des comptes française pour rejoindre la Cour des comptes européenne en 2026 Pierre Moscovici annonce son départ de la Cour des comptes française pour rejoindre la Cour des comptes européenne en 2026

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Pierre Moscovici quitte la Cour des comptes française pour rejoindre la Cour des comptes européenne en 2026, suscitant des remous dans les cercles parisiens.
  • Ancien ministre socialiste, il continue sa carrière prestigieuse, toujours plus haut dans les institutions, loin des préoccupations des Français.
  • Le départ de Moscovici, initialement prolongé jusqu’en 2026, surprend et alimente les spéculations sur ses successeurs potentiels.
  • De nombreux candidats, dont Jean Castex et Élisabeth Borne, se positionnent déjà pour le poste vacant à la Cour des comptes.

Les élites s’agitent depuis mercredi 17 septembre dans les cercles bien-pensants parisiens. Le départ de Pierre Moscovici de son confortable poste à la Cour des comptes française est confirmé dans un courrier qu’il a lui-même signé.

L’ancien ministre socialiste ne quittera pas pour autant le circuit des hautes rémunérations publiques. La France l’a désigné pour devenir « membre français de la Cour des comptes européenne » à Luxembourg.

Le timing est déjà calé : « Cette proposition sera soumise au Parlement européen et au Conseil à l’automne, en vue d’une nomination à partir du 1er janvier 2026 », précise le courrier.

Moscovici, qui a occupé de nombreux postes prestigieux, reste fidèle à sa carrière : toujours plus haut dans les institutions, toujours plus loin des préoccupations des Français ordinaires.

Le départ précipité de Moscovici

« En janvier, je partirai fier d’avoir été à la tête d’une institution et d’un collectif exceptionnels », a déclaré le Premier président de la Cour des comptes.

Un départ qui a surpris, car il venait juste d’obtenir une prolongation d’un an de son mandat, censé durer jusqu’en septembre 2026.

L’ancien ministre ne semblait toutefois pas pressé d’annoncer clairement ses intentions. Interrogé sur France Inter jeudi matin, il s’est contenté d’une réponse floue :

« Je peux vous assurer que je serai là pour tout le débat budgétaire. »

Une façon habile d’esquiver la question, puisque le projet de loi de finances doit être validé d’ici le 31 décembre. Il supervise le budget, puis s’éclipse discrètement.

Le jeu des chaises musicales

Les candidats s’entassent déjà. On parle de Jean Castex et Élisabeth Borne, ces ex-premiers ministres qui ont suivi avec diligence. Sans oublier Emmanuelle Wargon, l’ancienne ministre du logement, ou encore Bruno Le Maire, l’homme qui expliquait que la France n’était pas en faillite pendant qu’il creusait la dette.

Mais n’attendez pas une décision rapide ! Un proche du sérail rappelle que « Macron a attendu presque six mois avant de nommer Pierre Moscovici » après le départ de Didier Migaud début 2020.

Six mois à tergiverser… quand il s’agit de placer ses fidèles aux postes stratégiques, notre président prend tout son temps.

Parcours et ascension de Moscovici

C’est en juin 2020 que l’ex-ministre a été nommé à la tête de la Cour des comptes par Macron. La même année, il quittait le PS, qu’il fréquentait depuis les années 80.

Parallèlement à sa carrière politique ascendante dans les années 90, il enseignait l’économie à Sciences Po Paris. Les étudiants raffolaient de son duo keynésien avec un certain… François Hollande.

Oui, ce même Hollande qui allait plus tard imposer la « taxe à 75 % » avant de se rétracter. La grande famille socialiste, toujours prête à se recaser entre copains.

Hollande lui confiera en 2012 le ministère de l’Économie. À Bercy, Moscovici s’acharna à défendre une politique d’austérité, obsédé par la réduction de la dette et l’amélioration de la compétitivité.

Qui peut oublier sa sortie en 2013 sur le « ras-le-bol fiscal » des Français ? Une phrase qui fit grand bruit, surtout quand on sait que son gouvernement multipliait les impôts nouveaux.

Balayé lors des municipales, il abandonna le navire en 2014, fidèle à la tradition des politiciens qui fuient leurs responsabilités après un échec.

Et où atterrit Moscovici après ce fiasco ? À Bruxelles, bien sûr ! Le voilà nommé commissaire européen aux Affaires économiques, poste qu’il quittera en 2019.

Pierre Moscovici et Emmanuel Macron

Les reconversions confortables des politiciens

Et voilà que le Premier président de la Cour des comptes revient sur la scène européenne : encore un recasage pour ce fidèle du système qui n’aura jamais connu la galère du chômage ou les fins de mois difficiles des Français ordinaires.

L’ancien ministre socialiste va retrouver un siège douillet à Bruxelles l’an prochain. Moscovici s’apprête à rejoindre la Cour des comptes européenne, cet organisme qui surveille l’utilisation de nos impôts dans le labyrinthe administratif de l’UE.

Pas de présidence pour lui cependant, l’Irlandais Tony Murphy venant d’être reconduit à ce poste. Moscovici devra se contenter d’un simple siège de « membre représentant la France ». Maigre consolation : son mandat dure six ans et peut être renouvelé.

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