🔥 Les essentiels de cette actualité
- Sergueï Lavrov et Kim Jong Un affichent une proximité évidente à Wonsan, renforçant l’axe Moscou-Pyongyang.
- Pyongyang soutient la guerre russe en Ukraine, fournissant hommes et armes, malgré les démentis ukrainiens.
- La Russie, face aux sanctions occidentales, tisse de nouvelles alliances en Asie, signe d’un monde multipolaire en construction.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rencontré Kim Jong Un en Corée du Nord.
Lavrov a été chaleureusement accueilli par Kim à Wonsan. Bras dessus bras dessous, les deux dirigeants ont affiché une proximité évidente.
Ce tête-à-tête, annoncé par le ministère russe sur Telegram, s’inscrit dans une série de visites de haut niveau que Moscou multiplie avec son allié nord-coréen.
Pyongyang a profité de cette visite pour réaffirmer son soutien à la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Une stratégie assumée face à l’isolement occidental
Cette rencontre n’est en rien fortuite. Dans un contexte où la Russie cherche à contourner les sanctions de l’Occident, Pyongyang offre une alternative géopolitique solide.
Pendant que les capitales européennes font la fine bouche, la Russie tisse de nouvelles alliances, loin des canaux traditionnels.
Kim et Lavrov, sans complexe, affichent leur complicité. Une vidéo de leur accolade circule abondamment dans les médias d’État.
Ce rapprochement témoigne d’un monde qui évolue : la multipolarité n’est plus une hypothèse, elle se construit sous nos yeux.
Un axe militaire en construction
Ce déplacement n’est pas anodin. Il s’inscrit dans un resserrement militaire entre les deux nations.
Selon Moscou, la Corée du Nord aurait expédié des milliers d’hommes et un arsenal conséquent en soutien à l’offensive russe. Des sources occidentales estiment que Pyongyang fournit aussi des armes.
Ces informations sont contestées par l’Ukraine, mais leur simple circulation illustre le climat de guerre informationnelle.
Lavrov lui-même a confirmé :
« Nous avons échangé nos points de vue sur la situation entourant la crise ukrainienne… Nos amis coréens ont confirmé leur soutien ferme à tous les objectifs de l’opération militaire spéciale, ainsi qu’aux actions des dirigeants et des forces armées russes. »
Il a salué au passage le « courage héroïque » des troupes nord-coréennes.
Une réponse à l’hégémonie américaine ?
La diplomatie russe s’active en Asie. Sergueï Choïgou, puissant secrétaire du Conseil de sécurité, a multiplié les visites à Pyongyang cette année.
Vladimir Poutine s’est lui-même déplacé en novembre, une rareté. Lors de cette visite, un pacte de défense mutuelle a été signé : un signal clair adressé à Washington et à ses alliés.
Le régime nord-coréen, malgré les sanctions, déploie des moyens impressionnants pour soigner ses alliances.
Un monde en recomposition
L’émergence d’un nouvel axe Moscou–Pyongyang rebat les cartes de la géopolitique mondiale.
Les élites occidentales peuvent bien s’indigner, elles récoltent surtout les fruits de décennies de politiques étrangères désastreuses.
Pendant que Kim s’incline devant les cercueils de ses soldats tombés en Ukraine, nos dirigeants applaudissent l’envoi de nouvelles armes. Pendant que l’axe russo-coréen se renforce, les citoyens paient – littéralement – le prix des ambitions idéologiques de leurs gouvernements.
Ce ballet diplomatique entre deux nations honnis par l’Occident rappelle une vérité simple : les alliances ne naissent pas dans le vide. Elles répondent à des pressions. Et elles façonnent un monde qui ne se laisse plus dicter sa marche.
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