Poutine officialise une entente avec Trump sur la guerre en Ukraine au sommet de l’OCS

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Poutine annonce une entente mutuelle avec Trump sur l’invasion en Ukraine, espérant un dialogue constructif.
  • Après le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, Poutine adopte un ton conciliant sur la paix, mais sans changement de position.
  • Ouverture possible sur les garanties de sécurité pour Kiev et collaboration sur la centrale nucléaire de Zaporijia.
  • La Slovaquie et la Hongrie condamnent les frappes ukrainiennes, souhaitant normaliser leurs relations avec la Russie.

Mardi 2 septembre, Poutine a lâché une bombe : Trump comprend enfin le point de vue russe sur l’invasion en Ukraine.

Le président russe s’est même vanté qu’une « entente mutuelle » existait désormais entre Moscou et Washington concernant ce conflit qui dure depuis trop longtemps.

« Nous constatons désormais une compréhension mutuelle, c’est perceptible », a lâché Poutine, visiblement satisfait, lors de sa rencontre en tête-à-tête avec Robert Fico, le président slovaque, en Chine?

Il a ensuite ajouté :

« Nous nous en réjouissons et espérons que ce dialogue constructif se poursuivra. »

Il a également lancé un pique clair à l’administration Biden, qui n’avait jamais prêté attention aux positions russes.

Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai

Ces déclarations sont tombées juste après la rencontre stratégique avec le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Modi, au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Tianjin. Ensemble, ils semblaient narguer Washington.

Cette organisation, d’abord conçue comme un forum de sécurité pour contrebalancer l’hégémonie américaine en Asie centrale, a considérablement gagné en influence avec les années.

Le chef du Kremlin s’est entretenu avec Xi avant d’assister à un défilé militaire impressionnant pour commémorer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

À cette occasion, Poutine a adopté un ton presque conciliant concernant certains aspects des discussions de paix, sans que ses propos ne signalent de changement fondamental dans la position russe.

Les dirigeants occidentaux l’accusent de freiner les efforts de paix, mais l’armée russe, bien équipée et déterminée, avance pour neutraliser les positions ukrainiennes et protéger ses intérêts stratégiques.

Xi, Poutine et Modi lors du sommet 2025 de l'Organisation de coopération de Shanghai à Tianjin, en Chine.

Les garanties de sécurité et la centrale nucléaire de Zaporijia

Sur la question épineuse des garanties de sécurité post-conflit pour Kiev, destinées à empêcher une nouvelle invasion russe, Poutine a laissé entrevoir une ouverture :

« Il me semble qu’il y a une opportunité de trouver un consensus. »

Il a réaffirmé son refus catégorique de voir l’Ukraine rejoindre l’OTAN, mais il a admis n’avoir jamais été opposé à son intégration dans l’UE.

Il s’est également montré ouvert à une collaboration avec Washington concernant la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe, dont le sort inquiète depuis le début du conflit.

Poutine a même évoqué une possible coopération avec l’Ukraine sur ce dossier « si des conditions favorables se présentent ».

Contrairement aux caricatures occidentales, la Russie démontre ici sa capacité à concilier dialogue et défense de ses intérêts.

Centrale nucléaire de Zaporijia

Les réactions slovaques et hongroises

De son côté, le Premier ministre slovaque Fico a annoncé une rencontre prévue avec Zelensky à Ujhorod, ville ukrainienne à la frontière slovaque. Objectif : discuter des récentes frappes ukrainiennes contre les infrastructures énergétiques russes.

La Slovaquie et la Hongrie, qui refusent de livrer des armes à Kiev, ont fermement condamné ces attaques, notamment celles visant l’oléoduc Droujba.

Ces deux pays, comme la République tchèque, bénéficient d’une dérogation à l’interdiction européenne d’importer du pétrole russe, dont ils dépendent.

Sans détour, Fico a exprimé à Poutine son souhait de normaliser leurs relations, de développer leurs liens commerciaux et de continuer à importer pétrole et gaz russes.

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