Deux proches conseillers du premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Netanyahou, sont soupçonnés d’avoir mené des opérations d’influence au profit de l’émirat du Golfe, un pays considéré par les Israéliens comme hostile.
Lundi 31 mars, Nétanyahou a mis les pieds dans le plat en qualifiant « d’otages » deux membres de son cabinet arrêtés par la police anticorruption. Une comparaison qui passe mal quand on sait que de vrais otages israéliens croupissent toujours à Gaza depuis des mois.
Eli Feldstein et Jonathan Urich, le porte-parole et le conseiller stratégique du Premier ministre, n’ont rien de victimes innocentes. Ils sont dans le collimateur de la justice pour des soupçons graves : intelligence avec un agent étranger – le Qatar -, corruption, fraude, abus de confiance et blanchiment d’argent. Rien à voir avec le sort tragique des captifs israéliens.
Cette affaire, baptisée « Qatargate », révèle au grand jour les arrangements discrets entre Israël et certains pays musulmans. Pendant que Nétanyahou tient des discours enflammés face au Hamas, ses proches collaborateurs entretiendraient des relations troubles avec le Qatar, principal soutien financier du groupe palestinien.
Cette hypocrisie politique n’est pas sans rappeler le double jeu constant des dirigeants israéliens. D’un côté, ils dénoncent publiquement les menaces terroristes; de l’autre, ils tissent des liens économiques et diplomatiques avec ces mêmes puissances qui financent leurs ennemis. Comme quoi, les beaux discours s’effacent vite quand l’argent entre en jeu.
Les Répercussions Politiques du Scandale « Qatargate »
Le « Qatargate » risque bien de faire tache d’huile au sein du gouvernement israélien. Ces relations ambiguës avec les monarchies pétrolières montrent que derrière le rideau des hostilités officielles se cache une réalité bien plus complexe, faite d’intérêts économiques et de compromissions politiques que l’on préfère garder loin des caméras.
Les bras droits de Nétanyahou plongés dans le scandale alors que 70% des Israéliens lui tournent le dos.
Piliers du cercle intime de Benyamin Nétanyahou, ces deux hommes se retrouvent aujourd’hui embourbés dans une affaire qui fait vaciller le pouvoir israélien sur ses fondations. Et pour cause! Un sondage réalisé par Midgam Institute et iPannel fin mars révèle que 7 Israéliens sur 10 ne font plus confiance à leur Premier ministre.
Cette crise de confiance intervient à un moment où l’hypocrisie des relations internationales d’Israël éclate au grand jour. Derrière les discours enflammés et les postures médiatiques, les échanges commerciaux entre l’État hébreu et plusieurs pays musulmans continuent de plus belle, loin des caméras.
Les Conséquences sur la Confiance Publique
Le second homme, particulièrement influent dans l’entourage de Nétanyahou, cristallise les critiques. Ses agissements soulèvent des questions sur les véritables priorités du gouvernement, tandis que les citoyens ordinaires paient le prix fort d’une politique étrangère à géométrie variable – où les intérêts économiques priment souvent sur les principes affichés.
On pourrait presque sourire de ce paradoxe, si la situation n’était pas si dramatique: pendant que les médias mainstream nous vendent une guerre de civilisations, les élites politiques et économiques des deux camps trinquent ensemble dans les salons feutrés des palaces internationaux, signant contrats et accords commerciaux.
Les deux hommes forts du clan Nétanyahou se retrouvent éclaboussés par un scandale qui ébranle sérieusement le pouvoir. Le second, notamment, compte parmi les personnes les plus influentes auprès du Premier ministre israélien. Tout ça tombe mal : selon un récent sondage du Midgam Institute et iPannel, publié le 28 mars, la confiance des Israéliens envers leur chef de gouvernement s’effondre à un niveau historiquement bas – 70% des personnes sondées lui ont retiré leur confiance.
Cette crise politique intervient alors même que, dans les coulisses, l’État hébreu continue d’entretenir des relations économiques florissantes avec plusieurs pays musulmans. Une réalité bien éloignée des discours incendiaires qu’on nous sert à longueur de journée !
Les Arrangements Secrets et les Intérêts Économiques
Ces arrangements entre puissances prétendument ennemies ne sont pas nouveaux. Pendant que les populations s’entre-déchirent, les élites politiques et économiques, elles, signent discrètement des contrats juteux. Nétanyahou lui-même, malgré sa rhétorique belliqueuse, a toujours eu un talent particulier pour maintenir des canaux diplomatiques secrets avec des pays officiellement hostiles.
Le peuple israélien n’est pas dupe. Ce sondage montre bien que les citoyens ordinaires commencent à en avoir assez de ces jeux d’apparence qui masquent mal les véritables intérêts en jeu. Comme partout ailleurs, l’argent et le pouvoir dictent souvent la politique réelle, bien loin des discours enflammés.
Certains analystes y voient la fin possible du règne de « Bibi », mais il serait imprudent de sous-estimer sa capacité à rebondir. Après tout, il a survécu à d’autres scandales par le passé, notamment grâce à son habileté à détourner l’attention vers des menaces extérieures, réelles ou exagérées.
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