🔥 Les essentiels de cette actualité
- Daniel Labaronne critique la faible rigueur des avis de la commission des finances, basés sur peu d’auditions. Découvrez son indignation face à cette économie de moyens.
- Le député dénonce les salaires confortables et l’absentéisme au CESE. Des conseillers payés 2 500 euros pour quatre jours de travail par mois, pendant que les Français luttent contre l’inflation.
- Le CESE privilégie les questions environnementales et s’autosaisit de ses sujets, marginalisant les demandes des parlementaires. Une institution déconnectée des réalités économiques et sociales?
- Le rapport propose de lien rémunération à la présence au CESE et de rendre publics ses comptes. Une transparence attendue face à un budget de 34,4 millions d’euros en 2025.
Le député macroniste (EPR) Daniel Labaronne a vivement critiqué le Conseil économique, social et environnemental (CESE) devant la commission des finances.
« Certains avis reposent sur un nombre très faible d’auditions », a-t-il dénoncé, ciblant une étude sur la santé au travail basée sur seulement six auditions. Un chiffre « relativement modeste » pour un sujet touchant des millions de Français.
Comment cerner les enjeux avec si peu de témoignages ? Le rapport ne précise ni l’origine ni les conclusions de cette étude, mais soulève des doutes sur la rigueur d’une institution censée éclairer les politiques publiques.
Rémunération et absentéisme au CESE
Labaronne a révélé que les 175 conseillers du CESE – 52 représentants des salariés, 52 des entreprises, 45 de la vie associative, 26 pour l’environnement touchent 2 500 euros net mensuels pour seulement quatre jours de travail par mois.
Ce salaire, enviable pour beaucoup, contraste avec un absentéisme pointé par le rapport, qui propose de réduire les excuses autorisées pour manquer les réunions et de lier la rémunération à la présence, jusqu’à un plafond.
Pendant que l’inflation ronge le pouvoir d’achat des Français, ces conseillers considèrent leurs fonctions comme facultatives, tout en empochant des indemnités confortables.
Priorités et autosaisines critiquées
Le rapport fustige le « tropisme » du CESE pour les questions environnementales, éclipsant les enjeux économiques et sociaux vécus au quotidien.
Plus troublant, l’institution s’autosaisit majoritairement de ses sujets, marginalisant les demandes des parlementaires ou du gouvernement. Une telle autonomie interroge : le CESE représente-t-il vraiment la société civile ou suit-il ses propres priorités ?
La distribution des sièges – équilibrée entre salariés et patrons, avec 45 voix associatives mais seulement 26 pour l’environnement – soulève aussi des débats sur sa capacité à refléter les réalités économiques.
Réaction du CESE
Dans un communiqué, le CESE prend note des « axes d’amélioration » du rapport, certains déjà en cours, et reconnaît la nécessité de renforcer son rôle consultatif auprès du gouvernement et du parlement.
Il regrette toutefois des « raccourcis » sur l’investissement de ses membres, le nombre d’experts auditionnés et l’équilibre de ses thématiques. Mais l’argument sonne creux face à l’image d’un CESE isolé, relégué au second plan par un pouvoir qui gouverne sans concertation.
Démocratie participative et transparence
La loi permet aux citoyens de saisir le CESE via une pétition de 150 000 signatures, mais sa plateforme reste peu visible. Le rapport exige de mieux la promouvoir, un enjeu crucial alors que la participation citoyenne est entravée par la bureaucratie. Combien de Français savent qu’ils peuvent influencer cette institution ?
Par ailleurs, le rapport demande la publication des comptes du CESE, dont le budget 2025 s’élève à 34,4 millions d’euros, et propose de supprimer les 12 « jours CESE » de congés des 154 agents, payés 5 678 euros bruts mensuels en moyenne. Ces privilèges, financés par les contribuables, sont difficilement justifiables en temps de crise.
Un rapport de la Cour des comptes en approche
Un rapport de la Cour des comptes, attendu prochainement, scrutera le CESE. Selon un document provisoire révélé par Le Canard enchaîné en mars, les informations financières fournies par l’institution sont « extrêmement succinctes ».
L’opacité de l’institution intrigue : que cache donc le CESE ? La presse indépendante, en exposant ces failles, met la pression.
Reste à voir si ce rapport confirmera les critiques ou s’il sera édulcoré. Les Français, eux, attendent des réponses claires sur l’usage de leur argent.
IMPORTANT - À lire
Vous voulez aller plus loin que ces simples critiques ? Chaque mois, notre revue papier décortique les dessous de la politique française et les grands enjeux géopolitiques. Avec des analyses approfondies loin des discours convenus.
Au sommaire du prochain numéro : une grande enquête sur les dérives du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Nous révélons ce qui se cache vraiment derrière cette institution et ses avis contestés. Pour enfin comprendre les jeux de pouvoir.