Qui est Tyler Robinson, l’assassin de Charlie Kirk ?

« J’ai l’opportunité d’éliminer Charlie Kirk et je vais la saisir » : Le message glaçant de Tyler Robinson à son colocataire avant son crime « J’ai l’opportunité d’éliminer Charlie Kirk et je vais la saisir » : Le message glaçant de Tyler Robinson à son colocataire avant son crime

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Tyler Robinson, 22 ans, arrêté après 33 heures de cavale pour le meurtre de Charlie Kirk, figure ultraconservatrice. L’annonce faite par Trump.
  • Originaire de Saint George, Utah, Robinson grandit dans une famille unie et pratiquante. Aucun casier judiciaire, étudiant en électricité.
  • Sa famille a aidé à sa capture après ses aveux au père. Munitions marquées de slogans antifascistes. Enquête compliquée par son silence.

Tyler Robinson a été interpellé après 33 heures de cavale, jeudi 11 septembre. Les autorités le considèrent comme le principal suspect dans le meurtre de Charlie Kirk, figure influente des milieux conservateurs américains.

L’annonce de son arrestation a d’abord été faite par Donald Trump lui-même, avant d’être officiellement confirmée lors d’une conférence de presse à Orem, cette ville de l’Utah où le militant pro-Trump a succombé mercredi à une blessure par balle au cou.

« On l’a eu », a lâché avec soulagement Spencer Cox, le gouverneur républicain de l’Utah, visiblement éprouvé par cette affaire.

Que sait-on vraiment de ce jeune homme de 22 ans qui aurait fait taire l’une des voix les plus écoutées de la droite américaine ?

Les premiers éléments de l’enquête restent parcellaires, mais le profil du suspect commence à se dessiner. Les forces de l’ordre n’ont pas encore révélé les motivations qui auraient poussé Robinson à commettre cet acte.

Le parcours de Tyler Robinson

Tyler Robinson a grandi « depuis longtemps avec sa famille dans le comté de Washington », comme l’a déclaré Spencer Cox. Ce jeune homme a suivi toute sa scolarité à Saint George, petite ville située sur la route menant à Las Vegas, à la frontière entre l’Utah et l’Arizona.

Une région marquée par ses magnifiques canyons rouges, typiques de cet Ouest américain encore préservé du bétonnage massif. En parcourant les réseaux sociaux de sa mère Amber, on découvre les clichés d’une famille unie, loin des modèles familiaux déconstruits qu’on nous présente aujourd’hui.

Tyler n’était pas fils unique, mais l’aîné d’une fratrie de trois garçons, une position qui comporte son lot de responsabilités, surtout dans ces États où les valeurs familiales traditionnelles comptent encore.

Tyler Robinson et sa famille

Les réactions de l’entourage

Sa grand-mère, Debbie, a confié à NBC que Tyler Robinson était un garçon « impeccable » dans sa vie de tous les jours – c’était avant que les médias ne révèlent officiellement son identité. Elle a parlé de lui avec la tendresse typique des grands-mères, même si le jeune homme vient de faire la une pour les pires raisons.

Dans le lotissement où vivait Robinson, personne ne semblait vraiment le connaître. Les voisins gardaient leurs distances, comme souvent dans ces banlieues américaines où chacun vit dans sa bulle.

« Toujours distant, jamais un bonjour », a lâché Heather McKnight à l’AFP, une ancienne voisine partie récemment.

Mais le tableau n’est pas si simple. Une concierge de l’école primaire locale a brossé un portrait bien différent au micro de NBC. Pour elle, Tyler était « très attentionné », « calme » et « respectueux ».

Les contradictions habituelles quand un jeune passe à l’acte – tout le monde découvre qu’il avait plusieurs visages, et personne n’a rien vu venir.

Tyler Robinson et son père

La famille de Tyler Robinson

Un proche des Robinson a confié être « stupéfait » par cette histoire. « Ce sont des gens vraiment sympathiques », a-t-il lâché, visiblement secoué.

Le père de Tyler travaille dans un secteur terre-à-terre : il dirige une entreprise d’installation de plans de travail et d’armoires de cuisine. Sa mère, elle, exerce comme assistante sociale – un métier qui en dit long sur les valeurs familiales.

Ces Américains ordinaires sont des mormons pratiquants. Ils ne se contentent pas d’appartenir à l’Église : ils y jouent un rôle actif dans leur communauté locale.

Rien ne laissait présager un tel drame dans cette famille apparemment sans histoire.

Le passé judiciaire de Tyler Robinson

Après avoir fouillé les archives publiques nationales et régionales, NBC n’a déterré aucun casier judiciaire à son nom. Le gouverneur Spencer Cox a confirmé l’information : Tyler Robinson n’avait jamais eu affaire à la justice dans l’Utah.

Il a quitté le lycée en 2021 et était « étudiant en 3e année du programme d’apprentissage en électricité de l’Institut universitaire de technologie de Dixie » à Saint George, selon un communiqué des autorités de l’enseignement supérieur de l’Utah.

« Il a brièvement étudié à l’université d’État de l’Utah » pendant un semestre en 2021, toujours selon cette source. C’est d’ailleurs sur l’un des campus de cette université que Charlie Kirk a trouvé la mort.

Selon CNN, Tyler était un premier de la classe. Avant même de s’attaquer aux études supérieures, il s’était filmé en train de lire – avec une fierté non dissimulée – la lettre qu’il avait reçue de l’université de l’Utah.

Une bourse au mérite lui offrait quatre ans d’études gratuites.

Tyler Robinson et sa mère Amber Jones Robinson

Les opinions politiques de Tyler Robinson

Tyler Robinson, sans étiquette politique en Utah, s’est radicalisé ces derniers temps, à en croire sa famille. Le gouverneur Spencer Cox rapporte qu’un proche a révélé une discussion récente où Tyler avait exprimé sa haine viscérale envers Charlie Kirk.

Un ancien collègue électricien a confirmé à CNN que Robinson restait discret sur ses opinions politiques :

« Il n’abordait pas vraiment ce sujet, sauf si quelqu’un lançait la conversation . »

Mais ce même collègue connaissait l’aversion de Tyler pour Trump et Charlie Kirk.

Le New York Times a repéré des photos troublantes sur les réseaux sociaux : Tyler Robinson s’affichait fièrement avec ses deux petits frères, armes à la main. Des clichés inquiétants partagés par sa propre famille pendant des années, sans que personne ne s’en émeuve.

Quand on fouille un peu, on découvre que ce jeune homme baignait aussi dans un univers de jeux vidéo et de comics, et suivait l’actualité, selon le quotidien new-yorkais.

Des munitions marquées de slogans antifascistes

Selon le gouverneur de l’Utah, des messages antifascistes figuraient sur les munitions de Robinson lorsqu’il a abattu Charlie Kirk.

« Sur des cartouches non tirées, on pouvait lire ‘Eh fasciste ! Attrape ça !’ », a rapporté Spencer Cox lors d’un point presse, révélant la violence préméditée de l’acte.

La scène du crime en disait long : une autre douille portait les paroles du chant partisan « Bella ciao », symbole de la résistance au fascisme, tandis que d’autres inscriptions mêlaient des références à l’univers du gaming.

Ces détails troublants témoignent d’une obsession inquiétante, où violence réelle et symboles idéologiques se confondent.

Le silence du suspect

L’enquête piétine depuis que Robinson a cessé de coopérer avec les enquêteurs. D’après des sources qui se sont confiées à CNN, le suspect, qui parlait librement au début de sa garde à vue, a brutalement arrêté toute communication après avoir rencontré son avocat vendredi matin.

Impossible pour le moment de comprendre ce qui l’a poussé à agir. Le mutisme soudain complique le travail des autorités qui tentent de reconstituer le puzzle de ses motivations.

Comme souvent dans ce genre d’affaires sensibles, on peut se demander si la vérité éclatera au grand jour ou si elle restera enfouie dans les méandres d’une enquête aux intérêts multiples.

Les forces de l’ordre devront s’appuyer sur d’autres éléments pour faire avancer leur investigation, alors que Robinson s’est réfugié derrière son droit au silence – un droit que l’État est obligé de respecter.

Les aveux familiaux et la violence contre les conservateurs

Traqué par sa propre famille, le meurtrier a été livré aux autorités tard jeudi soir, dans le comté de Washington. C’est ce qu’a confirmé le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox.

Selon lui, un membre de la famille du suspect a d’abord contacté un ami, qui a ensuite alerté la police. Robinson aurait « avoué ou laissé entendre son implication » dans l’assassinat de Kirk.

La traque s’est terminée sans heurts. « Sa famille et un ami ont aidé à le remettre aux autorités », a expliqué Cox.

Selon le New York Post, le père de Robinson l’a confronté dès son retour au domicile familial. Matt Robinson avait reconnu son fils sur les photos diffusées par la police. Face à son père, le jeune homme aurait avoué sa participation au meurtre du militant ultraconservateur.

Cette confession à son père pose question : pourquoi un jeune homme en arrive-t-il à commettre un tel acte contre un militant qui défendait simplement ses convictions ? Encore une fois, c’est la liberté d’expression des conservateurs qui est attaquée.

Le tireur présumé croupit en prison : Trump exige la peine capitale pour cet attentat contre sa personne.

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1 commentaires
  1. Tyler était si impeccable, si bien attentionné , si calme et  respectueux, si bien élevé, si bon élève à l’école, d’une famille si traditionnelle, si religieuse, qu’il s’était perfectionné dès son plus âge au maniement des armes à feu (au point d’être un tireur qui peut viser et toucher le cou d’une personne à cent quatre-vingts mètres de distance) et qu’il nourrissait une telle haine qu’un beau jour il surmonta son impeccable pédigrée et décida de devenir un vulgaire assassin, sans aucun égard pour sa famille, sa communauté, son église, ses amis, sa propre vie, voire son pays. Au sujet des facultés critiques d’un jeune homme si aisément dévoyé et fanatisé par de l’idéologie à deux balles mal digérée qu’il en vient à ruiner la vie d’une famille, celle de sa famille et la sienne, on peut s’interroger.

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