🔥 Les essentiels de cette actualité
- TMF, petit-fils de Pierre Mendès France, se voit en héritier mais ses frêles épaules peinent à porter ce lourd costume. Un guetteur grassement payé pour traquer l’extrême droite.
- De blogueur à pseudo-universitaire, il débusque toute pensée déviante. Il mène une guerre sans merci contre les médias alternatifs et le RN depuis 20 ans.
- Importateur du « cancelling » des USA, il attaque au portefeuille ceux qui s’écartent de la pensée officielle. Un censeur des temps modernes drapé dans les habits de la tolérance.
- Son histoire familiale et académique éclaire son travail. De l’université Paris 1 à la Sorbonne, un parcours atypique sans les diplômes requis.
Petit-fils de Pierre Mendès France et neveu de Frantz Fanon, Tristan Mendès France arbore l’héritage de son aïeul comme un trophée.
Il s’imagine dans ses pas, alors qu’il porte un costume bien trop grand pour ses frêles épaules. C’est un énième guetteur grassement payé pour traquer l’extrême droite, qui s’est essayé à tous les métiers sans vraiment y exceller.
Blogueur, pseudo-universitaire ou documentariste amateur, peu importe le titre qu’il se donne, sa mission reste invariable : débusquer et éradiquer toute pensée déviante.
Le prix à payer pour les dissidents ? Aucune importance pour lui. Depuis deux décennies, il mène une guerre sans merci contre les médias alternatifs et le Front National, devenu Rassemblement National.
Et visiblement, rien ne semble pouvoir l’arrêter dans sa croisade. Il a même importé des États-Unis la pratique du « cancelling », cette méthode qui consiste à attaquer directement au portefeuille ceux qui osent s’écarter de la pensée officielle.
Il mise cyniquement sur la lâcheté des marques et sur la complicité d’un système marchand prêt à sacrifier la liberté d’expression sur l’autel du profit.
C’est le portrait d’un homme qui n’a jamais su être acteur, mais qui s’échine à critiquer ceux qui font. Un spectateur enragé qui se contente d’observer le monde depuis sa tour d’ivoire intellectuelle, tout en prétendant détenir la vérité absolue. Un censeur des temps modernes qui, paradoxalement, se drape dans les habits de la tolérance et de la démocratie pour mieux étouffer toute voix dissonante.
Cette figure emblématique de la bien-pensance contemporaine illustre parfaitement l’hypocrisie d’une certaine élite intellectuelle française. Celle qui prétend défendre le pluralisme tout en travaillant activement à le détruire, celle qui parle de dialogue mais pratique l’excommunication, celle qui invoque les valeurs républicaines tout en bafouant la liberté d’opinion.
Les origines académiques et familiales de Tristan Mendès France
Son parcours académique s’est forgé à l’université Paris 1, où il a décroché une maîtrise en droit public. Il a poursuivi avec un DEA de science politique en 1996, avant de se lancer dans une thèse – jamais terminée – sous l’égide de Lucien Sfez, un juriste qui compte dans le milieu.
Son sujet de recherche ? Le juif comme vecteur d’épidémie. Un thème qu’on retrouvera plus tard dans son premier documentaire, La Maladie n°9, et qui n’est pas sans rapport avec son histoire familiale.
Le Monde lui a consacré un portrait révélateur où l’on découvre un document familial éloquent :
« C’est un document un peu jauni par le temps et patiné par l’histoire. Un passeport, français, n° 2749, attribué par le protectorat de la République au Maroc à Liliane Geurel, née au Caire le 28 février 1910. Mais on ne voit d’emblée qu’une inscription, une seule, en grosses lettres rouges, barrant la première page de la pièce d’identité : « annulé ». Le mot est tamponné deux fois, comme pour mieux marquer encore la pièce du sceau de l’infamie. […] Même époque, autre document, tout aussi parlant : Français !… Il faut redevenir. Un livre publié par l’Institut de la question juive en mai 1941, un organisme antisémite de l’État français. « Le virus, c’est le juif », peut-on lire sur la couverture. À l’heure du questionnement autour de l’identité nationale, ça donne un peu de recul », écrit Tristan Mendès France sur son blog.
Des mots qui résonnent bizarrement quand on voit comment certaines idées qu’on croyait enterrées resurgissent dans notre débat public.
L’histoire familiale de ce journaliste offre ainsi une clé de lecture essentielle pour comprendre son travail et ses préoccupations. Les fantômes du passé semblent l’avoir guidé vers des questions qui, hélas, gardent une acuité particulière dans notre société actuelle.
Les débuts politiques de Tristan Mendès France
Avant d’être le pourfendeur des médias qu’on connaît aujourd’hui, Tristan Mendès France a fait ses classes dans les couloirs du Sénat.
Pendant dix longues années, de 1998 à 2008, il a servi comme assistant parlementaire de Michel Dreyfus-Schmidt, le sénateur du Territoire de Belfort.
Le mentor de Mendès France n’était pas n’importe qui. Dreyfus-Schmidt aimait se présenter comme un progressiste de la première heure. Mais ses autres fonctions en disent long sur son parcours et ses réseaux d’influence : il a présidé la section française du Congrès juif mondial entre 1982 et 1986.
Le sénateur siégeait également au comité directeur du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), une organisation dont l’influence sur la politique française soulève régulièrement des questions.
Ces connexions ont sans doute façonné la vision du monde et les relations de son jeune assistant.
Un détail qui en dit long : c’est durant cette période d’apprentissage que Mendès France a commencé à tisser sa toile dans le monde médiatique et politique français, bien avant de devenir l’expert autoproclamé des « complots » qu’il dénonce aujourd’hui avec tant de véhémence.
Un parcours atypique dans l’enseignement
Enseignant hors du circuit académique classique, il donne depuis 2009 le cours « Culture et nouveaux usages du web » au Celsa. Pendant près d’une décennie, jusqu’en 2018, il a également formé des journalistes à l’École des métiers de l’information (EMI).
Fait plutôt rare dans notre système universitaire verrouillé, il a réussi à se faire une place sans les diplômes habituellement requis. Ni agrégé, ni docteur, ce qui aurait normalement dû lui fermer des portes, il a d’abord été simple maître de cours à l’université Paris VII dès 2011, avant d’être promu maître de conférences associé.
Son influence s’étend également à la Sorbonne Nouvelle (Paris III) où, depuis 2015, il enseigne les cultures numériques. Une trajectoire qui bouscule les codes rigides de notre système universitaire élitiste, où les postes se transmettent souvent entre diplômés du sérail.
Une voix critique sur les ondes
Après un passage remarqué sur RCJ de 1996 à 2001, il a repris du service sur les ondes en 2008, cette fois sur France Culture dans l’émission Place de la Toile.
Sa voix critique s’est également fait entendre dans l’Instant M de Sonia Devillers sur France Inter, où il intervenait ponctuellement. C’est d’ailleurs sur cette même station qu’il a animé Antidote entre 2020 et 2022, un rendez-vous hebdomadaire qui, malgré son titre minimaliste, ne manquait pas de mordant.
Faut croire que notre homme savait naviguer d’une radio à l’autre, semant ses idées au gré des émissions, sans jamais vraiment s’attacher à un seul micro. Un parcours radiophonique bien rempli, même si on peut se demander pourquoi certaines de ses collaborations ont été si brèves…
France Inter semble avoir été sa dernière maison en date. Étonnant comme les grands médias publics savent recycler les mêmes voix, tandis que d’autres, peut-être moins consensuelles, restent à la porte.
Des projets médiatiques audacieux
En 2007, Alban Fischer et lui décident de lancer blogtrotteurs, une sorte de carnet de voyage vidéo qu’ils qualifiaient eux-mêmes de « vidéo-blog-reportage-participatif ».
Rien que ça ! La paire s’embarque alors dans un tour du monde avec l’ambition affichée de raviver la mémoire des génocides rwandais et cambodgien.
Mais ce qui attire particulièrement l’attention, c’est leur passage à Tuvalu. Cet archipel du Pacifique était déjà, à l’époque, brandi comme l’exemple parfait du petit pays qui allait disparaître sous les flots à cause du fameux réchauffement climatique. Un peu comme si Noé et son arche allaient débarquer d’un moment à l’autre…
Eh bien, tenez-vous bien : près de vingt ans plus tard, Tuvalu est toujours là, bien au-dessus de l’eau. Pas la moindre vague n’a englouti ses rivages comme le prédisaient ces Cassandre du climat.
Difficile de ne pas sourire aujourd’hui devant cette panique prématurée. Ces reportages alarmistes nous rappellent à quel point les médias adorent jouer sur nos peurs, tout comme ils le font régulièrement avec d’autres sujets. L’histoire se répète, seuls les épouvantails changent.
C’est d’ailleurs un schéma qu’on retrouve constamment : on nous prédit l’apocalypse, on nous demande des sacrifices, et quelques années plus tard, on passe discrètement à la catastrophe suivante sans jamais reconnaître s’être trompé sur la précédente.
Un blog personnel et des attaques informatiques
Il tient aussi un carnet personnel, une sorte d’egoblog qui, plus tard, deviendra tristan.pro. Un nom de domaine qui changera plusieurs fois à cause des attaques informatiques dont il est victime régulièrement.
C’est plutôt amusant de suivre l’évolution de ce blog en parallèle de sa « carrière » – si on peut appeler ça comme ça.
On se demande pourquoi tant d’acharnement contre un simple site perso, avant de comprendre que certaines vérités dérangent toujours ceux qui préfèrent garder le contrôle sur l’information.
Chaque fois que son site tombe, il le relance. Une ténacité qui rappelle celle de ces lanceurs d’alerte que le système tente d’étouffer par tous les moyens.
Le parcours de Tristan Mendès France échappe aux trajectoires classiques. Entre journalisme, militantisme numérique et enseignement, il s’inscrit dans une forme d’activisme intellectuel où l’engagement politique déborde souvent le cadre académique.
Mais plus qu’un simple positionnement personnel, sa tribune trahit une inquiétude : celle de ceux qui voient leur monopole sur le récit historique vaciller.
Plutôt que d’ouvrir le débat, on cherche à disqualifier, à pathologiser toute contradiction, comme si la pluralité des points de vue devenait, en soi, un danger.
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