🔥 Les essentiels de cette actualité
- Trump critique sévèrement le nouveau parti politique d’Elon Musk, le « America Party », qu’il juge ridicule et inutile.
- Le clash s’intensifie après un désaccord sur un projet de loi budgétaire que Musk qualifie de suicidaire pour l’économie.
- Musk promet de financer la chute des républicains ayant soutenu ce texte, menaçant l’unité du camp conservateur.
- La nomination avortée de Jared Isaacman à la NASA ajoute de la tension, soulevant des questions de conflits d’intérêts.
Donald Trump a remis une énorme cartouche à Elon Musk ce week-end, après que ce dernier a officialisé la création de son propre parti politique, le « America Party ».
Une idée que Musk brandit depuis un moment déjà — et que Trump n’a jamais prise à la légère.
Depuis des mois, les deux hommes règlent leurs comptes à ciel ouvert : posts rageurs, tacles à peine déguisés, provocations en rafale.
Mais cette fois, la fracture semble bien plus profonde : enjeu électoral, pouvoir d’influence, et surtout un parti politique qui pourrait faire exploser l’unité fragile du camp conservateur.
Le clash explose : Trump flingue le « America Party »
Un jour après que Musk a annoncé la création du « America Party », Trump a été interpellé par des journalistes alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Washington depuis le New Jersey. Sa réponse est cash :
« Je trouve absurde de créer un troisième parti. Nous avons un immense succès avec le Parti républicain. Les démocrates ont perdu leur chemin, mais le système a toujours été bipartite, et je pense que créer un troisième parti ne fait qu’ajouter à la confusion. »
Et il enfonce le clou :
« Les tiers partis n’ont jamais fonctionné, alors il peut s’amuser, mais je trouve ça ridicule. »
Sur Truth Social, le chef de l’État ajoute quelques heures plus tard :
« Je suis attristé de voir Elon Musk complètement « dérailler », devenant essentiellement une ÉCRASEMENT DE TRAIN au cours des cinq dernières semaines. »
Musk attaque sur le terrain budgétaire
Tout part d’un désaccord explosif sur un projet de loi sur les réductions d’impôts et les dépenses, que Trump a signé vendredi.
Musk dénonce un plan suicidaire qui « mettrait le pays en faillite ».
« À quoi bon @DOGE s’il va simplement augmenter la dette de 5 000 milliards de dollars ? »
Le patron de Tesla fait ici référence à l’approche budgétaire qu’il prônait quand il avait brièvement conseillé l’administration.
Pour lui, ce projet de loi est une trahison des principes fiscaux. Certains économistes dénoncent un texte qui creuserait massivement le déficit budgétaire et affaiblirait l’économie.
Et il ne s’arrête pas là : Musk promet de financer la chute des élus républicains qui ont soutenu ce texte lors des prochaines élections de mi-mandat.
L’origine du clash : un divorce à milliards
L’ironie ? Musk a dépensé des millions pour soutenir la réélection de Trump en 2024.
On le voyait partout, à la Maison-Blanche, en ami fidèle. Mais le projet de loi sur les dépenses a tout fait sauter.
Trump, de son côté, n’est pas dupe : il pense que Musk est amer car le nouveau texte supprime les crédits d’énergie verte dont Tesla profitait.
Et il menace désormais Musk là où ça fait mal : les milliards de dollars de contrats et subventions fédérales accordés à Tesla et SpaceX.
NASA : quand l’espace devient politique
Autre élément de tension : la nomination de Jared Isaacman, milliardaire privé, proche d’Elon Musk, à la tête de la NASA.
Trump l’avait nommé en décembre… mais a discrètement retiré la nomination fin mai. Pourquoi ? Il le dit maintenant sans détour :
« J’ai également trouvé inapproprié qu’un ami très proche d’Elon, qui travaillait dans l’industrie spatiale, dirige la NASA, alors que la NASA occupe une place si importante dans la vie d’Elon. »
Il ajoute que sa « mission première est de protéger le public américain ! »
Isaacman est connu pour ses liens étroits avec SpaceX, ce qui soulève de vrais soupçons sur des conflits d’intérêts entre business spatial privé et décisions publiques.
Wall Street aussi décroche
Et Wall Street, dans tout ça ? Elle voit d’un très mauvais œil les ambitions politiques de Musk.
Samedi, Azoria Partners a gelé le lancement de son ETF Tesla — le « Azoria Tesla Convexity » — qui devait sortir cette semaine.
Le motif : « Un conflit avec ses obligations à temps plein de PDG. »
James Fishback, le patron d’Azoria, l’a dit clairement sur X :
« J’encourage le conseil d’administration à se réunir immédiatement et à demander à Elon de clarifier ses ambitions politiques et d’évaluer si elles sont compatibles avec ses obligations à temps plein envers Tesla en tant que PDG. »
Le message est clair : l’activisme politique, c’est mauvais pour le business. Et surtout, mauvais pour les actionnaires.
Au-delà de l’ego, une guerre de pouvoir
Il faut dire que Trump n’a pas tort : aux États-Unis, contrairement à nos systèmes européens où les partis se multiplient comme des petits pains sans jamais rien résoudre, le fonctionnement politique reste clair.
À gauche ou à droite, pas besoin de s’embrouiller avec quinze nuances de la même chose.
Mais le « America Party » représente une menace sérieuse pour l’unité du camp républicain.
Musk a clairement affiché ses ambitions : s’imposer lors des prochaines élections de mi-mandat en contestant directement les législateurs républicains qui ont soutenu la récente loi budgétaire controversée.
IMPORTANT - À lire
Vous voulez aller plus loin que les clashs entre Trump et Musk ? Découvrez chaque mois dans notre revue papier des analyses pointues sur les enjeux de pouvoir qui se cachent derrière l'actualité.
Abonnez-vous dès maintenant pour recevoir votre exemplaire mensuel et plongez au cœur des coulisses de la géopolitique mondiale, avec des décryptages exclusifs rédigés par des experts passionnés.