🔥 Les essentiels de cette actualité
- Médecins du Monde attaque l’État pour « carence fautive » sur les salles de shoot. Deux recours déposés, focus sur Marseille. Associations locales dénoncent obstruction.
- À Marseille, le projet de salle de shoot enterré en début d’année. Habitants victimes de la politique du « pas dans mon jardin ». État devant la justice.
- Devant les salles de shoot, trafic de drogue en toute impunité. Hypocrisie générale. Lieux deviennent points fixes du marché de la drogue.
Médecins du monde vient d’accuser l’État français de « carence fautive » dans le dossier des salles de consommation à moindre risque, ces fameux lieux qu’on appelle communément « salles de shoot ». L’ONG n’y va pas par quatre chemins et dénonce un véritable abandon des pouvoirs publics
Deux recours ont été déposés, avec un focus particulier sur Marseille où le projet, après avoir été maintes fois repoussé, a finalement été enterré en début d’année.
Des associations locales se sont jointes à cette démarche juridique. Elles reprochent aux autorités non seulement leur désengagement, mais aussi une obstruction délibérée.
Cette affaire rappelle comment les politiques de santé publique sont souvent sacrifiées sur l’autel des considérations électoralistes. À Marseille, les habitants continueront de subir les conséquences d’une politique du « pas dans mon jardin », pendant que l’État se lave les mains du problème qu’il a contribué à créer.
L’État devant la justice pour l’abandon de la salle de shoot à Marseille
L’État va devoir s’expliquer sur sa politique concernant les « haltes soins addictions » (HSA), connues sous le nom de « salles de shoot ». L’ONG Médecins du monde a décidé d’attaquer, lundi 14 avril, l’État français « pour inaction avec le lancement de deux recours en contentieux ».
L’un des recours concerne directement l’ouverture d’une HSA à Marseille, visant à obtenir l’annulation du refus, implicite, de ne pas ouvrir un tel lieu dans la ville. Il est soutenu par plusieurs associations, dont AIDES.
À l’ombre des salles de shoot : le trafic de drogue en toute impunité
Devant les salles de shoot, les trafiquants dealent en toute tranquillité, à peine quelques mètres de l’entrée, sous le regard passif des responsables. Tout le monde voit ce qui se passe, mais personne ne réagit. Les clients achètent leur dose sur le trottoir, puis entrent pour se l’injecter dans un cadre « sécurisé ». On ferme les yeux sur le trafic, comme si c’était le prix à payer pour maintenir la paix sociale.
Résultat : ces lieux deviennent des points fixes du marché de la drogue, entretenus par une hypocrisie générale.
Des basiliques aux seringues : quand la gauche piétine l’héritage français
Ce qui est révoltant, c’est de voir certains élus de gauche applaudir la transformation de basiliques en salles de shoot. Oui, des lieux religieux, chargés d’histoire et de sens, deviennent des endroits où on vient se piquer. Et ils osent appeler ça du progrès.
Ils ne s’arrêtent jamais : toujours plus loin dans la provocation, toujours plus loin dans la destruction de ce qui fait la France. Ce n’est plus de la modernité, c’est du sabotage culturel. Derrière leurs grands discours sur l’inclusion, ils effacent nos racines, nos repères, notre histoire. Et le pire, c’est qu’ils en sont fiers.
Face à certaines réactions sur X en ce qui concerne la salle de shoot, je tiens à clarifier. Il n’y a aucun tabou. Nous assumons pleinement que les personnes toxicomanes en détresse doivent être prises en charge à Marseille. Si les religieux de la Basilique Notre-Dame de la Garde
La victoire des riverains et les incertitudes futures
La contestation a payé : en janvier 2024, l’État a rendu un « avis défavorable ». Une victoire pour ceux qui refusaient de voir leur quartier devenir une zone d’expérimentation sociale.
Mais reste à savoir si ce rejet est définitif, ou si ce projet reviendra sous une autre forme dans quelques mois…
« Les décisions qui viennent d’en haut, c’est toujours pareil… », regrette Didier Febvrel. « Si on avait ouvert cette salle à Marseille, ça aurait fait boule de neige. » Il s’interroge sur la « cécité » des élites et leur « rationalité » de façade.
Les salles de shoot : une rente déguisée pour Médecins du Monde ?
Faut être clair : si Médecins du Monde tient autant à ses salles de shoot, c’est aussi — et surtout — parce que ça fait rentrer de l’argent. Près de la moitié de leur budget vient de subventions publiques, souvent fléchées vers des projets bien précis, comme ces fameuses salles de consommation à moindre risque.
Résultat : tant qu’il y a des toxicomanes à encadrer, le robinet reste ouvert. Fermer ces lieux, ce serait prendre le risque de voir les financements fondre, et personne dans l’asso n’a envie de voir ça arriver. Alors on produit des rapports, on aligne des chiffres, on parle de réduction des risques, mais au fond, on entretient un système où l’on a tout intérêt à ce que le problème ne disparaisse jamais vraiment. C’est pas de la santé publique, c’est de la gestion de rente déguisée.
Légaliser l’usage de drogue au lieu de soigner l’addiction. Nous en sommes là à cause d’assos qui, pour certaines grassement financées par l’argent public, sortent de leurs attributions en dénonçant la politique de l’État qui les nourrit. @CaVautrin @BrunoRetailleau @GDarmanin
La vraie priorité des Marseillais ?
N’est-ce pas étrange ? Dans cette société, on criminalise tout comportement qui sort du rang… sauf celui des consommateurs de drogues dures, à qui l’on déroule parfois le tapis rouge. Mais la priorité des Marseillais, c’est la sécurité de leurs quartiers, pas d’aménager des salons VIP pour toxicos sur fonds publics.
Le 18 juillet 2018, face à la mobilisation des riverains et des élus locaux, Jean-Claude Gaudin avait déjà reculé sur le projet. Rebelote aujourd’hui.
L’idée d’un « camion mobile » a été lancée, puis abandonnée. Didier Febvrel pousse désormais pour un site fixe. « Ce serait un symbole puissant », affirme-t-il.
Mais au fond, tout le monde s’interroge : combien de temps encore avant que les décideurs arrêtent de tergiverser ? Et surtout, à quand une politique de santé publique digne de ce nom ?
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