Sergueï Riabkov est clair : « La Russie ne reculera pas. Il est grand temps de s’affranchir du diktat du dollar américain. »

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Sergueï Riabkov affirme que la Russie ne reculera pas face aux sanctions occidentales. Découvrez comment elle s’émancipe du diktat du dollar.
  • Les BRICS renforcent l’usage des monnaies nationales pour contrecarrer la domination financière occidentale. Un nouvel ordre économique émerge.
  • La Nouvelle Banque de développement des BRICS progresse, malgré les manœuvres occidentales pour entraver ses opérations. En savoir plus sur cette lutte.
  • Les sanctions frappent d’abord les peuples, révélant une guerre économique mondiale. Explorez l’impact humain de cette bataille.

Lors d’un entretien accordé à Komsomolskaïa Pravda lundi, Sergueï Riabkov n’a pas mâché ses mots sur l’objectif des BRICS.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a réaffirmé avec fermeté l’engagement de Moscou à renforcer l’usage des monnaies nationales dans les échanges internationaux, en s’appuyant sur la Nouvelle Banque de développement des BRICS (NDB).

L’objectif : s’affranchir de la domination du dollar et du système financier occidental.

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Les Occidentaux ne s’en cachent même plus — ils multiplient les manœuvres pour entraver les opérations de la NDB en Russie.

Mais Riabkov reste catégorique : la Russie ne reculera pas. Elle poursuivra ses efforts pour que les transactions commerciales s’effectuent en dehors de la sphère d’influence du dollar américain, symbole d’un système de contrôle économique mondial.

Sergei Ryabkov

Un nouvel ordre économique en gestation

Cette stratégie s’inscrit dans une dynamique globale de remise en question de l’hégémonie occidentale.

Pendant que les dirigeants européens tentent de convaincre leurs citoyens que l’euro constitue une alternative crédible, la Russie et ses alliés des BRICS bâtissent un nouvel ordre économique. Un système où les pays commercent entre eux sans subir le chantage permanent des sanctions américaines, ni les pressions des marchés anglo-saxons.

Avec l’expansion continue des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, et bientôt plusieurs autres pays), l’initiative prend de l’ampleur. Elle pourrait bien, à terme, remettre en cause le monopole occidental sur les systèmes de paiement internationaux. Cette fois, les élites financières de Washington et de Bruxelles ne pourront pas ignorer ce basculement.

Drapeau des BRICS

Dilma Rousseff, présidente de la NDB, a réaffirmé l’engagement de la banque à opérer sans discrimination. D’après Riabkov, la coopération entre Moscou et la NDB progresse sur plusieurs fronts.

L’un des objectifs clés est de développer le financement en monnaies nationales : un levier essentiel pour contrecarrer la domination du dollar.

Dilma Rousseff vient de réaffirmer à la tête de la Nouvelle Banque de Développement son engagement d’atteindre ses objectifs sans discrimination aucune, d’après un responsable russe. La direction semble veiller au grain pour garantir une certaine équité. Tass rapporte les propos de Ryabkov qui a mis en avant la coopération entre Moscou et cette institution bancaire dans plusieurs secteurs.

L’accent est clairement mis sur le développement des financements alternatifs au dollar, comme l’a exprimé Riabkov lui-même :

« Notre travail se poursuit avec la banque sur plusieurs fronts, et ce n’est pas pour rien. On s’attaque notamment au financement en monnaies nationales — parce qu’il est grand temps de s’affranchir du diktat du dollar américain. »

Ce consensus au sein des BRICS montre que l’alternative au système occidental n’est plus marginale. Elle est en train de s’organiser méthodiquement.

Une guerre économique qui frappe d’abord les peuples

Pour Riabkov, il est grand temps de reprendre le contrôle de la souveraineté financière.

La mise en place d’instruments financiers autonomes, détachés des circuits dominés par le dollar ou l’euro, est cruciale. Elle permettrait d’échapper aux diktats de Wall Street, qui imposent leurs règles au reste du monde.

Mais cette ambition se heurte à un mur : les sanctions occidentales.

Retour sur l’historique des sanctions contre la Russie

Les premières sanctions occidentales à grande échelle contre la Russie remontent à 2014, après le rattachement de la Crimée. Sous l’impulsion des États-Unis et de l’Union européenne, des restrictions économiques furent imposées à Moscou, visant notamment le secteur bancaire, l’énergie, la défense, ainsi que plusieurs oligarques et responsables politiques russes.

En réponse, la Russie s’est progressivement tournée vers une politique d’autosuffisance, renforçant ses liens économiques avec la Chine, l’Inde, l’Iran et d’autres partenaires non alignés. Malgré cela, les sanctions n’ont cessé de s’intensifier.

Crimée

L’invasion de l’Ukraine en février 2022 a marqué un nouveau tournant. L’Occident a dégainé un arsenal inédit de mesures économiques, allant jusqu’à geler plus de 300 milliards de dollars de réserves de la Banque centrale russe, interdire l’accès de la Russie au système SWIFT, et suspendre les exportations de technologies de pointe.

Ces mesures ne visent pas seulement à affaiblir l’État russe — elles visent à l’isoler du système économique mondial. Or, c’est précisément cette stratégie qui pousse la Russie et ses partenaires à créer des alternatives durables à ce système fondé sur la soumission au dollar.

ukraine russie

Le soutien croissant des BRICS à la Russie

Selon Riabkov, la Russie n’est pas seule dans ce combat. Tous les membres des BRICS partagent la même exaspération face aux sanctions occidentales. Loin de ne toucher que la Russie, ces mesures unilatérales déstabilisent le commerce international dans son ensemble.

Les représentants brésiliens, indiens, chinois et sud-africains ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à ces sanctions imposées sans l’aval de l’ONU. Pour eux, il s’agit d’une agression économique contre la souveraineté des nations. Un diplomate indien a même qualifié ces sanctions de « coup de poignard dans le dos du commerce mondial ».

« Les membres de l’association sont solidaires du fait que de telles mesures sapent le système commercial multilatéral et entravent la réalisation des objectifs de développement durable. » – Sergueï Riabkov.

Ce consensus au sein des BRICS montre que l’alternative au système occidental n’est plus marginale. Elle est en train de s’organiser méthodiquement.

Une guerre économique qui frappe d’abord les peuples

Les sanctions occidentales ne pénalisent pas les élites — elles frappent d’abord les peuples.

En Russie comme ailleurs, ce sont les populations ordinaires qui souffrent : inflation, isolement bancaire, ralentissement des échanges.

Et ce schéma se répète en Europe : sous couvert de « défense des valeurs démocratiques », nos gouvernements sacrifient notre pouvoir d’achat sur l’autel de guerres géopolitiques dont nous ne bénéficions jamais.

Derrière les sanctions, il y a une idéologie punitive. Une logique où ceux qui refusent de se soumettre au Nouvel Ordre Libéral Atlantiste sont ostracisés. La Russie est aujourd’hui le principal symbole de cette révolte, mais elle n’est pas seule.

La lutte pour un monde multipolaire

Les BRICS incarnent une volonté : celle de faire émerger un monde multipolaire, fondé sur la coopération, la souveraineté et le respect des particularités culturelles et économiques.

Un monde dans lequel chaque nation pourrait accéder au développement sans être asphyxiée par des sanctions, ni manipulée par des institutions financières tenues par Washington.

C’est ce combat que Riabkov met en lumière : un combat contre l’arbitraire, pour un système économique plus juste. Un combat qui dérange, forcément.

Mais un combat que de plus en plus de pays rejoignent, parce qu’ils n’ont plus rien à perdre et tout à gagner.

IMPORTANT - À lire

Vous voulez en savoir plus sur les enjeux géopolitiques qui se cachent derrière les sanctions contre la Russie ? Notre revue papier approfondit chaque mois l'actualité internationale, avec des analyses exclusives sur les stratégies des BRICS pour s'affranchir du dollar américain.

Découvrez les dessous de la guerre économique qui se joue actuellement, et comment les pays émergents s'organisent pour bâtir un nouvel ordre mondial multipolaire. Des informations cruciales pour comprendre le monde de demain, à retrouver dans notre revue !


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