🔥 Les essentiels de cette actualité
- Stellantis place 2.000 salariés de Poissy en chômage partiel pendant 3 semaines à cause de la baisse des ventes de l’Opel Mokka.
- Le syndicat Sud dénonce un projet de fermeture et une potentielle vente du site au PSG pour son nouveau stade.
- Les salariés s’inquiètent face au manque de transparence de la direction et aux tractations secrètes entre le PSG et les décideurs locaux.
La direction de Stellantis a annoncé la mise au chômage partiel de 2 000 salariés de son site de Poissy pendant 3 semaines. La raison invoquée ? La baisse des ventes de voitures.
Mais le syndicat Sud dénonce un projet de fermeture avec potentiellement, à terme, une vente du site au PSG qui cherche un lieu pour construire son nouveau stade.
Face à la fermeture annoncée de l’usine, les syndicats bouillonnent de colère. Ils viennent tout juste d’être mis devant le fait accompli ce lundi, lors d’un CSE extraordinaire.
La direction, fidèle à ses habitudes de communication froide, parle d’un « marché difficile en Europe » pour excuser cette décision. Et quelle est donc la prétendue justification technique ? La baisse des ventes de l’Opel Mokka fabriquée dans cette usine. Comme si les ouvriers étaient responsables des choix stratégiques d’un groupe qui continue de verser des dividendes confortables à ses actionnaires.
Les réactions de Stellantis et les inquiétudes des salariés
À Poissy, le représentant de SUD, Jean-Pierre Mercier, reste méfiant face aux déclarations de la direction :
« La direction a refusé de donner les chiffres de vente de l’Opel Mokka. On est convaincu très clairement que la direction déroule son plan de projet de fermeture de l’usine », assure-t-il.
Ce manque de transparence alimente les craintes des salariés. Les grands groupes automobiles français semblent avoir pris l’habitude de dissimuler leurs véritables intentions jusqu’au dernier moment, laissant des milliers de familles dans l’angoisse.
Stellantis dément fermement les rumeurs sur l’usine de Poissy, tout en imposant des jours chômés aux employés.
Du côté de la direction, jointe par RMC, pas question de parler de fermeture – le projet industriel tient jusqu’en 2028. Les 2 000 salariés auront 12 jours de chômage partiel et 3 jours de congés, avec des formations pendant cette période.
Les syndicats restent vigilants face à ce groupe qui a déjà montré qu’il savait tailler dans ses effectifs quand ça l’arrange.
Les dessous de la fermeture de Stellantis
Pour Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem, la fermeture des sites comme celui de Stellantis est une conséquence inévitable du marasme qui frappe l’automobile européenne :
« Les volumes de vente sont trop faibles, entre 15 et 20 % en-dessous du niveau de 2019 avant la crise sanitaire. Les stocks dans l’industrie automobile, ça coûte cher et ça se déprécie vite. Et donc comme les volumes de vente ne sont pas là, Stellantis met à l’arrêt son site de production », explique-t-il.
Les syndicats pointent un autre motif derrière cette fermeture partielle qui touchera le site du 13 au 31 octobre prochain : la vente probable du site au PSG, qui cherche à quitter le Parc des Princes pour bâtir son nouveau stade.
« Il doit y avoir ce mardi une discussion au sommet entre le PSG, la maire de Poissy Sandrine Dos Santos, Valérie Pécresse la présidente de la région Île-de-France pour discuter de la vente du site au PSG », explique Jean-Pierre Mercier sur RMC Story.
On assiste à des tractations en coulisses entre grands décideurs, pendant que les travailleurs restent dans l’incertitude.

Le PSG et les tractations secrètes
Même si le PSG appartient à des capitaux étrangers, les politiques locaux semblent lui dérouler le tapis rouge, quitte à sacrifier un peu plus le patrimoine industriel.
« Quand vous additionnez les morceaux, vous avez un puzzle dramatique. Il n’y a pas de projet après l’Opel Mokka d’ici moins de deux ans. Et derrière vous avez cette opération immobilière extrêmement juteuse pour Stellantis », s’inquiète-t-il.
Valérie Pécresse avait déjà indiqué en mai dernier que le site ne pourrait pas accueillir le club sans un projet industriel solide.
« Ça ne peut pas être Stellantis ou le PSG, ça doit être Stellantis et le PSG. »
Les ouvriers, eux, redoutent la perte de leur usine :
« L’usine pourrait être engloutie par le stade et pour nous c’est inacceptable », lance-t-il.
Malgré ces craintes, Stellantis confirme que la production de voitures reprendra normalement début novembre sur le site.
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