Suspension de la réforme des retraites : Bruxelles ordonne à la France de présenter des mesures pour compenser

Suspension de la réforme des retraites, Bruxelles ordonne à la France de présenter des mesures pour compenser Suspension de la réforme des retraites, Bruxelles ordonne à la France de présenter des mesures pour compenser

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • La suspension de la réforme des retraites en France suscite l’inquiétude de Bruxelles sur les implications budgétaires. Valdis Dombrovskis exige des mesures pour respecter les engagements.
  • La Commission européenne réclame des propositions complètes pour évaluer la trajectoire budgétaire française et atteindre les 3 % de déficit promis.
  • L’UE négocie un dix-neuvième paquet de sanctions contre la Russie, mais reste plus timorée que les États-Unis face aux pays non-alignés.
  • Les nouvelles restrictions chinoises sur les terres rares inquiètent Bruxelles, qui envisage une coordination via le G7 pour y répondre.

L’Europe n’aura pas mis longtemps à sortir son bâton. Au lendemain de l’annonce par Sébastien Lecornu de la suspension de la réforme des retraites, les technocrates de Bruxelles montrent leurs crocs. Valdis Dombrovskis, commissaire européen à l’Économie, a immédiatement lancé un avertissement depuis Washington, le mercredi 15 octobre.

Le commissaire letton, jamais avare de remontrances quand il s’agit de sermonner Paris, a déclaré que cette suspension aurait « des implications budgétaires importantes ». Une façon à peine voilée de rappeler à la France qui tire véritablement les ficelles de notre économie.

Bien sûr, comme toujours avec ces gardiens des traités, la suite ne s’est pas fait attendre : la France devra proposer « des mesures pour respecter ses engagements » budgétaires.

Traduction pour le contribuable français : préparez-vous à serrer encore la ceinture pour satisfaire les exigences de Bruxelles.

Les exigences budgétaires de Bruxelles

Cette ingérence dans notre politique nationale confirme, comme si c’était encore nécessaire, le poids des institutions européennes sur nos décisions souveraines.

« Nous suivons le débat sur le budget avec attention, notamment les implications de la suspension de la réforme des retraites, car cela aura des conséquences budgétaires importantes », a lâché Valdis Dombrovskis dans les colonnes de l’AFP.

Le commissaire européen n’a pas manqué d’ajouter qu’« il est important que des mesures soient prises pour respecter les engagements » fixés en termes de réduction du déficit public.

La Commission européenne a déclaré hier soir qu'elle désapprouvait totalement l'idée de maintenir la réforme des retraites, qui n'est pas conforme aux « obligations budgétaires »

Les attentes de Bruxelles concernant le budget français

La Commission européenne a clairement fait savoir qu’elle n’était pas dupe des promesses en l’air. Elle réclame maintenant des « propositions complètes » pour évaluer sérieusement si la France pourra respecter sa trajectoire budgétaire et ramener son déficit à 3 %, comme promis.

Certes, Valdis Dombrovskis s’est montré « plutôt optimiste » sur le budget français de cette année, qui serait « globalement dans les clous », malgré le cirque parlementaire observé par tous.

« Nous savons que le gouvernement travaille pour s’assurer de respecter la trajectoire budgétaire » prévue pour 2026, a-t-il déclaré.

Mais derrière cette façade diplomatique, le message est sans équivoque : « Nous avons besoin de voir des propositions concrètes et de connaître l’ensemble des implications budgétaires », a-t-il martelé.

Les sanctions contre la Russie : une course sans fin

Parallèlement, Valdis Dombrovskis a fait le tour des sanctions que Bruxelles a imposées contre la Russie :

« Nous négocions actuellement, et espérons finaliser, un dix-neuvième paquet de sanctions contre la Russie. »

Les eurocrates n’envisagent toutefois pas d’imiter Washington avec ses droits de douane « secondaires ». Les États-Unis, eux, n’ont pas hésité à punir l’Inde en doublant les taxes sur ses produits, de 25 % à 50 %, simplement parce que des entreprises indiennes ont osé acheter du pétrole russe.

Une preuve de plus que l’UE, malgré sa soif de sanctions, reste plus timorée que son allié américain quand il s’agit de tordre le bras des pays qui refusent de s’aligner sur sa politique anti-russe.

La guerre commerciale avec la Chine : une menace croissante

Le commissaire européen a également évoqué les nouvelles restrictions chinoises sur les exportations de terres rares et sur leur technologie de raffinage. « Nous voulons réfléchir à la meilleure réponse, pour maintenant comme pour après », a lâché Dombrovskis sans cacher son inquiétude.

« Nous sommes prêts à coordonner notre action, notamment via le G7. »

Le commissaire européen n’a pas mâché ses mots face à l’expansionnisme chinois :

« C’est vraiment préoccupant de voir la Chine étendre autant ses contrôles. Non seulement elle met la main sur davantage de minéraux, mais en plus elle s’empare de toute la chaîne de production. »

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