🔥 Les essentiels de cette actualité
- Les recettes douanières explosent à 27 milliards de dollars en juin, un record, générant un excédent budgétaire surprise aux États-Unis.
- Les tarifs de Trump remplissent les caisses, mais les déficits fédéraux restent élevés. Une légère amélioration, mais les finances publiques sont encore fragiles.
- Prévisions optimistes : 300 milliards de dollars attendus d’ici 2025. Les droits de douane pourraient transformer les finances publiques américaines.
- Trump impose des tarifs universels de 10 % et menace de sanctions allant jusqu’à 40 % si les partenaires commerciaux ne négocient pas.
Selon les dernières données du Trésor américain, les recettes douanières ont explosé en juin, permettant au gouvernement américain d’afficher un excédent budgétaire surprise de 27 milliards de dollars. Une performance qui aurait été impensable sans le virage protectionniste amorcé durant la présidence Trump.
Les élites qui prônent le libre-échange à tout prix en prennent pour leur grade, alors que ces chiffres prouvent qu’une stratégie protectionniste peut remplir les caisses publiques.
Un excédent qui ne change pas la donne
Après un déficit de 316 milliards de dollars en mai, l’administration américaine a dégagé un excédent de 27 milliards en juin, selon les chiffres du Trésor publiés le 11 juillet.
La manne a réduit le déficit cumulé depuis le début de l’année fiscale à 1340 milliards de dollars, soit une amélioration de 1 % par rapport à l’an dernier. En juin 2023, le déficit s’élevait à 71 milliards.
La tendance reste légèrement favorable, mais l’état des finances publiques demeure globalement dégradé, marqué par une dette persistante et un fardeau toujours présent pour les contribuables.
Un record historique pour les recettes douanières
Dans ce contexte, les données du Trésor publiées vendredi font état de 27 milliards de dollars de droits de douane en juin, un nouveau record après les 22 milliards enregistrés en mai.
Le total des neuf premiers mois de l’année fiscale s’élève à 108 milliards, un sommet historique, en hausse de 93 % par rapport aux 56 milliards de l’an dernier.
Depuis début juillet, 2,4 milliards supplémentaires ont afflué, selon les chiffres quotidiens du Trésor.
Des prévisions optimistes pour l’avenir
Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a fait des prévisions ambitieuses lors d’une réunion du Cabinet le 8 juillet. Il a annoncé que les États-Unis sont en voie de collecter 300 milliards de dollars d’ici fin 2025, grâce aux “importants” droits de douane imposés sous Trump, qui n’ont démarré qu’au second trimestre.
Un rapport du Congressional Budget Office (CBO) du 4 juin prévoit que les recettes douanières pourraient atteindre 2,8 billions de dollars sur la prochaine décennie, un chiffre que l’administration juge sous-estimé.
Si ces projections se confirment, les tarifs pourraient profondément modifier l’équilibre budgétaire, même si leur impact sur les prix à la consommation reste incertain.
Une politique de fermeté économique
Depuis son retour à la Maison Blanche, Trump a imposé des droits de douane universels de 10 % sur tous les partenaires commerciaux.
En avril, il a annoncé des tarifs réciproques ciblant les pays qui maintiennent des barrières contre les États-Unis. Une pause de 90 jours a été accordée, prolongée par décret jusqu’au 1er août.
Trump a adressé des lettres à des pays comme le Japon, la Corée du Sud et la Thaïlande, les avertissant de tarifs de 25 à 40 % après le 1er août s’ils ne réduisent pas leurs barrières et ne négocient pas d’accords bilatéraux.
Lors de la réunion du Cabinet, il a déclaré :
“Les grosses sommes d’argent commenceront à arriver le 1er août. Je pense que les lettres envoyées hier et aujourd’hui l’ont clairement indiqué.”
La fermeté adoptée cherche à rectifier les déséquilibres commerciaux que Trump qualifie de “menace majeure” pour l’économie et la sécurité nationale des États-Unis.
Une avalanche de tarifs douaniers
Trump a détaillé ses sanctions commerciales : 25 % pour le Japon, le Kazakhstan, la Malaisie, la Corée du Sud, la Tunisie, Brunei et la Moldavie ; 30 % pour la Bosnie-Herzégovine, l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Irak, la Libye et le Sri Lanka ; 32 % pour l’Indonésie ; 35 % pour le Bangladesh, la Serbie et le Canada ; 36 % pour le Cambodge et la Thaïlande ; et 40 % pour la Birmanie et le Laos. Les Philippines s’en tirent avec 20 %.
Dans chaque lettre, Trump précise que ces tarifs pourraient être réduits si les pays ouvrent leurs marchés et baissent leurs barrières non tarifaires.
L’offensive montre que Trump ne lâche rien. Il cible les nations qui, selon lui, profitent du marché américain sans offrir de contrepartie équitable. Le Canada, avec 35 % de tarifs dès le 1er août, est un exemple frappant de cette stratégie.
Contrairement aux politiques de libre-échange qui ont affaibli l’industrie américaine, Trump mise sur la pression économique pour rééquilibrer la balance.
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