🔥 Les essentiels de cette actualité
- La Fed américaine baisse ses taux de 4,25-4,5% à 4-4,25%, une première depuis des mois. Un pas vers la politique économique de Trump, mais la Fed reste ambiguë.
- Stephen Miran, nouveau venu à la Fed, vote contre la décision. Les manœuvres politiques de Trump se font sentir, la Fed montre des signes de fébrilité.
- Lisa Cook échappe de justesse à l’interdiction de participer à la réunion. Une bataille juridique acharnée entre le camp Trump et les démocrates.
Mercredi 17 septembre, la Fed américaine a finalement réduit ses taux d’intérêt, qui passent d’une fourchette de 4,25-4,5% à 4-4,25%. Une baisse certes minime, mais qui marque un premier pas vers la politique économique réclamée depuis longtemps par Trump.
Le président de la Réserve fédérale s’est empressé de clamer que l’institution resterait « a eu raison d’attendre » avant de baisser ses taux et est « fermement déterminée à préserver son indépendance ».
Pourtant, difficile de ne pas y voir un premier signe de capitulation de cette institution prétendument « indépendante », qui comme la BCE en Europe, a longtemps préféré étrangler l’économie au nom de la sacro-sainte lutte contre l’inflation, pendant que les citoyens ordinaires voyaient leur pouvoir d’achat s’effondrer.
Trump triomphe, la Fed baisse ses taux
La Réserve fédérale américaine semble enfin prête à desserrer l’étau qui étrangle le pouvoir d’achat des Américains. Selon les dernières informations, une petite majorité des responsables de la Fed envisage au moins deux nouvelles baisses des taux d’ici la fin de l’année.
Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Powell joue encore la carte de l’ambiguïté calculée.
« Nous affirmons toujours que nous ne suivons pas une trajectoire prédéfinie, et nous le pensons vraiment », a déclaré le président de la Fed lors de sa conférence de presse.
Une façon à peine voilée de garder les marchés en haleine tout en cédant progressivement aux pressions.
Powell a beau se draper dans sa prétendue indépendance en affirmant que les décisions futures « seront fondées sur les données disponibles, l’évolution des perspectives et l’équilibre des risques », personne n’est dupe.
Ces données, justement, montrent l’échec des hausses de taux qui ont surtout étranglé les classes moyennes sans résoudre le problème fondamental de l’inflation.
La Fed face aux pressions politiques
La réunion de la Fed s’est déroulée dans une ambiance électrique cette semaine. Au cœur des tensions : un nouveau venu, conseiller de Donald Trump fraîchement intronisé, face à une gouverneure qui a bien failli se faire éjecter.
Ce petit théâtre de la finance américaine cache mal les manœuvres politiques en coulisses. La démission surprise – tombée comme un cheveu sur la soupe – d’Adriana Kugler a offert une occasion en or à Trump. Le président n’a pas traîné pour placer Stephen Miran.
Et Miran n’a pas fait dans la dentelle. Partisan d’une baisse des taux d’un demi-point, il a carrément voté contre la décision adoptée mercredi. Une opposition frontale qui en dit long sur la stratégie économique du camp Trump.
L’establishment financier américain résiste encore, mais pour combien de temps ? Cette Fed divisée montre les premiers signes de fébrilité face aux pressions du président.
Reste à voir si cette baisse timide des taux suffira à contenter Trump, qui ne cache pas son ambition de relancer l’économie à sa façon. Probablement pas.
Les manœuvres de Trump à la Fed
Stephen Miran n’a aucunement l’intention de quitter son poste à la tête du Comité des conseillers économiques de la Maison Blanche. Il se contentera d’un congé sans solde, sachant que son mandat à la Fed ne durera que quelques mois.
Cette manœuvre, qui maintient un lien direct avec Trump, a provoqué la fureur des démocrates. Ces derniers l’accusent, sans surprise, d’être simplement là pour exécuter les volontés du président concernant la baisse des taux.
La nomination de Miran a été confirmée lundi, dans un timing parfait pour qu’il puisse prêter serment dès mardi matin. Juste à temps, comme par hasard, pour participer à la réunion de la Fed où des décisions cruciales allaient être prises.
Les élites démocrates peuvent bien crier au scandale, mais c’est le jeu politique. Trump n’a jamais caché sa volonté de voir les taux baisser pour relancer l’économie réelle, celle qui profite au citoyen lambda et pas aux banksters de Wall Street.
La bataille juridique autour de Lisa Cook
Lisa Cook, gouverneure nommée sous Biden, a échappé de justesse à l’interdiction de participer au sommet crucial de la politique monétaire américaine.
Cette démocrate, que le camp Trump accuse d’avoir menti aux banques pour décrocher ses prêts immobiliers personnels, se retrouve au cœur d’une bataille juridique acharnée contre le président. Lundi soir, coup de théâtre : une cour d’appel a rejeté la demande qui visait à l’écarter.
La Maison Blanche a promis d’emmener l’affaire jusqu’à la Cour suprême, où Trump avait lui-même renforcé la majorité conservatrice durant son premier mandat.
La Fed, institution censée être indépendante, se retrouve ainsi au cœur d’un bras de fer politique qui dépasse largement les questions monétaires.
IMPORTANT - À lire
Vous voulez aller plus loin que les querelles politiciennes et comprendre les vrais enjeux qui se cachent derrière les décisions de la Fed ? Notre revue papier vous offre chaque mois des analyses approfondies sur l'actualité économique et géopolitique mondiale.
Abonnez-vous dès maintenant pour recevoir votre exemplaire et découvrir les dessous des cartes de la finance internationale, avec des informations exclusives et des points de vue originaux que vous ne trouverez nulle part ailleurs !
Participez au débat, et partagez votre opinion !
Faites avancer la discussion en donnant votre avis à la communauté.