🔥 Les essentiels de cette actualité
- Israël frappe fort avec une offensive aérienne sur l’Iran, visant des bases militaires et nucléaires, causant 60 morts dont 20 enfants. Le conflit s’intensifie avec des représailles iraniennes.
- Washington soutient Israël, Trump menace l’Iran de conséquences dévastatrices s’il ne cesse son programme nucléaire. Téhéran accuse les USA de double jeu.
- Le ministre israélien promet de réduire Téhéran en cendres si les attaques persistent. Les discours se radicalisent, les civils paient le prix fort.
- Le cœur du conflit : l’arme nucléaire. Israël craint une menace existentielle, l’Iran nie ses intentions. La diplomatie échoue, la violence s’intensifie.
Le Moyen-Orient s’embrase après une série d’attaques croisées entre Israël et l’Iran.
Vendredi, Israël a frappé fort : une vaste offensive aérienne a visé des bases militaires et même des installations nucléaires iraniennes. Tel Aviv justifie cette attaque par la nécessité de stopper ce qu’elle présente comme une marche inexorable de Téhéran vers l’arme nucléaire.
La riposte ne s’est pas fait attendre : dans la nuit, l’Iran a lancé une salve de missiles et de drones, frappant indistinctement des cibles militaires et civiles sur le territoire israélien.
Le bilan est lourd : en Iran, 60 morts, dont 20 enfants, et des centaines de blessés ; en Israël, au moins quatre morts et des dizaines de blessés.
Sirènes, bunkers, décombres : de part et d’autre, les civils paient le prix d’une escalade qui semble hors de contrôle.
Un conflit qui déborde
Washington, fidèle soutien d’Israël, a fourni une couverture logistique pour intercepter les missiles iraniens.
Le président américain Donald Trump a soutenu l’opération israélienne, tout en lançant un ultimatum à l’Iran :
« Cessez votre programme nucléaire ou attendez-vous à des conséquences dévastatrices. »
Téhéran accuse les États-Unis de jouer un double jeu, prônant le dialogue tout en fournissant des armes à Israël.
Par ailleurs, les autorités iraniennes ont laissé entendre qu’elles pourraient boycotter la réunion prévue à Oman, sans toutefois exclure définitivement leur participation.
« Les États-Unis ont agi d’une manière qui rend le dialogue inutile. On ne peut pas prétendre négocier tout en divisant le travail, en permettant à Israël de cibler le territoire iranien. » – porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei.
Les voisins du Golfe, quant à eux, assistent à cette démonstration de force, impuissants et terrifiés à l’idée d’un embrasement régional qui menacerait directement leur stabilité et l’approvisionnement énergétique mondial — le baril de pétrole a déjà bondi de 7 % vendredi.
Civils sacrifiés, rhétorique guerrière
Des deux côtés, les discours se radicalisent.
À Tel Aviv, le ministre de la Défense, Israël Katz, promet de réduire Téhéran en cendres si le guide suprême persiste.
« Si Khamenei continue de tirer des missiles sur le front intérieur israélien, Téhéran brûlera. »
Dans le même élan, Israël ne se contente pas de menacer militairement : ses dirigeants exhortent désormais ouvertement le peuple iranien à se révolter contre le pouvoir religieux, misant sur une fracture interne pour éroder le régime de l’intérieur.
À Téhéran, on jure de venger le sang versé.
Et, comme toujours dans ces guerres par procuration, des innocents paient le prix d’erreurs tragiques.
À Hébron, un missile tiré par les Houthis en soutien à l’Iran a accidentellement frappé la Cisjordanie, occupée par Israël, et blessé cinq Palestiniens, dont trois enfants, a rapporté le Croissant-Rouge palestinien.
Un drame de plus dans un engrenage devenu fou.
Le cœur du problème : l’atome
Derrière les frappes et les missiles, une question lancinante : l’Iran veut-il vraiment la bombe ?
Téhéran s’en défend et brandit le Traité de non-prolifération nucléaire.
Israël, lui, brandit sa peur existentielle — mais reste l’un des rares États à refuser de confirmer son propre arsenal atomique.
L’Agence internationale de l’énergie atomique alerte pourtant sur des activités non déclarées, sans jamais prouver que l’arme est imminente.
Pour Tel Aviv, peu importe : attendre serait suicidaire.
Pour Washington, l’Iran n’en est pas encore là, mais la Maison-Blanche ferme les yeux devant l’impatience israélienne.
Et maintenant ?
Ce nouveau cycle de violence démontre une vérité amère : au Moyen-Orient, les logiques de puissance priment encore sur la vie humaine.
Et quand la rhétorique guerrière s’allie à l’indifférence diplomatique, la population trinque, des ruines de Téhéran aux abris d’Ashdod.
Le pape Léon XIII a beau supplier qu’on « revienne à la raison », l’espoir d’un compromis s’éloigne à chaque explosion.
Les négociations d’Oman risquent fort de rejoindre la longue liste des illusions perdues au chevet d’un Moyen-Orient qui, encore une fois, brûle pour satisfaire l’égo des puissants.
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