Témoignage choc : Un soldat israélien révèle la politique d’exécutions sommaires à Gaza

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Un réserviste israélien dénonce des tirs aléatoires sur des civils à Gaza, révélant une « loi du Far West » dans l’armée.
  • Les ordres clairs : toute personne pénétrant dans certaines zones doit être abattue, peu importe son identité.
  • Le soldat critique une mentalité où « tout Gazaoui est un terroriste en puissance », justifiant des abus.
  • Impunité et silence diplomatique permettent la poursuite de ces « crimes de guerre », malgré les horreurs du 7 octobre.

Lundi, un réserviste israélien a lâché une bombe au micro de la chaîne britannique Sky News : les troupes israéliennes tiraient au hasard sur des civils dans la bande de Gaza.

Parlant à visage flouté, sa voix porte une vérité brutale : des soldats ont tiré sans sommation, sans distinction, sans même chercher à savoir qui ils visaient.

Ce soldat, affecté à deux reprises à la 252ᵉ division dans le corridor stratégique de Netzarim, une route qui divise Gaza en deux, raconte :

« Nous avons un territoire sur lequel nous sommes présents, et les ordres sont clairs : toute personne qui pénètre à l’intérieur doit mourir. S’ils sont à l’intérieur, ils sont dangereux, vous devez les tuer. Peu importe qui ils sont. »

Il évoque également une « ligne imaginaire que tous les habitants de Gaza seraient censés connaître et ne pas franchir », mais s’interroge : « Comment pourraient-ils le savoir ? »

Les commandants, poursuit-il, ne parlent jamais des civils qui pourraient s’approcher. Sur la route de Netzarim :

« Si quelqu’un s’approche, c’est qu’il sait qu’il n’a pas le droit d’être là. Et s’il s’approche quand même, cela signifie que c’est un terroriste. »

Quant à ceux qui pénètrent dans ces zones, « ils peuvent être abattus ou capturés, ça dépend vraiment du jour et de l’humeur du commandant. C’est un peu comme dans le Far West. »

Far West israélien : la loi du plus armé

Ce témoignage explosif, livré anonymement, ne sort pas de nulle part. Il s’aligne parfaitement sur les révélations précédentes du quotidien israélien Haaretz, où plusieurs militaires de la 252e division critiquaient déjà le commandement et les règles de tir « à vue » qui régnaient dans certaines zones de Gaza.

Le soldat dénonce un système où « certains commandants peuvent réellement décider de commettre des crimes de guerre et des actes répréhensibles sans en subir les conséquences ».

« Je pense que beaucoup d’entre eux ont vraiment le sentiment de faire quelque chose de bien. »

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Tous coupables, tous abattus : la logique d’extermination morale

Les témoignages convergent : certains commandants israéliens considèrent que tout Gazaoui est un terroriste en puissance.

« Je pense que le fond du problème, c’est que dans leur esprit, ces personnes ne sont pas innocentes. C’est ce qu’ils vous disent. Mais je ne pense pas que ce soit vrai. Ce ne sont que des pauvres gens, des civils qui n’ont pas vraiment le choix. »

C’est cette mentalité – simple, brutale, binaire – qui autorise moralement les pires abus. Pas besoin de preuve, pas besoin de menace : leur présence seule est suffisante pour justifier un tir.

Ce n’est pas un dérapage isolé. Ce n’est pas une bavure. C’est une doctrine, officieuse mais tolérée, voire encouragée. Une politique de tir préventif habillée d’euphémismes militaires.

Et pendant ce temps, le narratif officiel déroule : Israël ne viserait « que des objectifs militaires », Tsahal respecterait « scrupuleusement le droit international », et chaque mort civile serait une « tragédie regrettable mais inévitable ».

Un storytelling bien huilé, relayé en boucle par les médias occidentaux, dont les élites progressistes se contentent sans jamais remettre en question les fondements moraux de cette guerre.

Impunité militaire, silence diplomatique : la machine continue

Ce soldat israélien, visiblement tourmenté, dit avoir voulu témoigner parce qu’il a participé à « quelque chose de mauvais ». Il sait ce qu’il a fait, et il sait que ça ne passera pas dans l’histoire comme une « opération chirurgicale ».

Il dénonce un système où « des crimes de guerre peuvent être commis en toute impunité, parce que personne, ni en Israël ni dans les chancelleries occidentales, n’ose nommer les choses. »

La guerre actuelle a été lancée en réponse aux attaques du 7 octobre – qui ont coûté la vie à plus de 1 200 personnes, dont une majorité de civils israéliens, et vu 251 personnes enlevées par le Hamas.

À ce jour, les groupes terroristes de Gaza détiennent 50 otages, dont 49 parmi les 251 personnes enlevées ce jour-là. Parmi eux, 28 ont été confirmés morts, 20 seraient encore vivants, et le sort de deux autres inquiète particulièrement les autorités israéliennes. Le Hamas détient également le corps d’un soldat israélien tué en 2014.

Un événement atroce, indéfendable. Mais utiliser cette horreur comme carte blanche pour détruire indistinctement, c’est glisser de la légitime défense vers le carnage légitimé.

Quiconque choisit de ne pas quitter le nord de Gaza pour se rendre au sud pourrait être identifié comme complice d'une organisation terroriste.

Gaza broyée, coupable par naissance

Derrière les chiffres froids – 57 000 morts à Gaza selon le Hamas, 20 000 terroristes abattus selon Israël, 50 otages encore détenus – il y a des dizaines de milliers de civils broyés dans une guerre asymétrique, avec une armée surarmée face à une population piégée dans un territoire miné, bombardé, isolé.

Le plus choquant ? Cette banalisation du mal. Ce soldat le dit lui-même : pour ses camarades, les Gazaouis ne sont pas innocents. Ils sont coupables de ne pas s’être opposés au Hamas. Coupables par association, par naissance, par silence.

C’est cette idéologie de la culpabilité collective – tellement familière dans les logiques coloniales et les conflits sales – qui justifie l’injustifiable.

Quand la République vend la guerre tout en prêchant la paix

Et que dit la communauté internationale ? Rien, ou si peu. L’Europe continue à soutenir Israël au nom de la lutte contre le terrorisme.

Emmanuel Macron, grand donneur de leçons et VRP de la moraline républicaine, ose parler de « réponse proportionnée » tout en vendant des armes à Tel-Aviv.

Il soutient sans broncher bombardements massifs, punitions collectives et siège médiéval infligé à une population de 2 millions d’habitants.

Cette posture aveugle et complice illustre à quel point Netanyahu, malgré la folie meurtrière de sa politique, continue de bénéficier du soutien inconditionnel de ses alliés.

Un soutien qui perpétue un cycle infernal de violence et d’impunité.

IMPORTANT - À lire

Vous voulez aller plus loin que ce témoignage choc d'un soldat israélien dénonçant les crimes de guerre à Gaza ? Notre revue papier mensuelle vous offre des analyses approfondies sur les enjeux géopolitiques complexes du Moyen-Orient, loin des discours officiels et des postures complices des dirigeants comme Macron.

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