🔥 Les essentiels de cette actualité
- La Chine contrôle 92 % de la production mondiale des terres rares, vitales pour l’automobile et l’électronique, suscitant des craintes de pénurie.
- Des restrictions récentes de Pékin menacent les chaînes d’approvisionnement, rappelant la crise des semi-conducteurs durant la pandémie.
- Les négociations sino-américaines à Londres visent à éviter une rupture, mais les stocks américains s’épuisent.
- Les industriels cherchent des alternatives, mais les solutions actuelles sont moins performantes, accentuant la dépendance envers la Chine.
L’industrie automobile redoute une pénurie de terres rares, minéraux essentiels au centre des tensions commerciales mondiales.
Une telle crise pourrait évoquer la pénurie de semi-conducteurs durant la pandémie, période où les prix des voitures neuves et d’occasion avaient explosé aux États-Unis.
La dépendance envers la Chine, qui domine la production de ces ressources stratégiques, amplifie les risques pour des secteurs comme l’automobile et l’électronique. Des restrictions récentes imposées par Pékin accentuent les inquiétudes.
Des négociations sino-américaines visent à prévenir une rupture d’approvisionnement. Cependant, des stocks limités et l’absence de solutions alternatives immédiates préoccupent les industriels.
Sans accord rapide, les perturbations pourraient toucher les constructeurs et les consommateurs, confrontés à une hausse des prix des produits technologiques.
La Chine et la domination des terres rares
La Chine contrôle la production des 17 éléments de terres rares, métaux indispensables dans les voitures, moteurs d’avion, smartphones, écrans plats, IRM et certains traitements contre le cancer.
Avec environ 92 % de la production mondiale au stade du raffinage, Pékin exerce une influence majeure sur les chaînes d’approvisionnement globales.
Une telle domination rend les industries occidentales, notamment américaines, vulnérables aux décisions chinoises concernant l’exportation.
Présents dans la croûte terrestre, ces minéraux nécessitent des procédés d’extraction et de traitement complexes, maîtrisés principalement par la Chine.
La pénurie de terres rares commence à inquiéter le secteur de l’automobile
Les nouvelles restrictions chinoises
En avril, Pékin a introduit un système de licences pour réguler l’exportation des terres rares, réduisant les livraisons vers les États-Unis et d’autres marchés internationaux.
Cette mesure s’inscrit dans un contexte de tensions commerciales accrues, où la Chine utilise son contrôle des ressources comme levier stratégique.
Les industriels occidentaux peinent à accéder à ces minéraux, ce qui menace la continuité de leur production.
Même après des promesses d’assouplissement, le rythme des exportations reste insuffisant pour répondre aux besoins des chaînes d’approvisionnement.
C’est la Chine et ses terres rares encore indispensables aux US qui a les poussé à la trève. Elle a limité ses exportations à 6 mois comme pour dissuader Washington de changer d’avis dans un futur proche…
Les négociations sino-américaines à Londres
Des délégations américaines et chinoises se rencontrent à Londres pour des discussions commerciales, où les terres rares occupent une place centrale. Les pourparlers, débutés le 10 juin 2025, se tiennent à Lancaster House, près du palais de Buckingham.
Un porte-parole du Trésor américain a confirmé que ces échanges abordent les restrictions sur les exportations chinoises.
Avec 92 % du marché des terres rares, la Chine dispose d’un avantage significatif face aux États-Unis dans ces négociations.
L’issue des discussions influencera la capacité des industries américaines à éviter une crise d’approvisionnement.
Les stocks américains bientôt épuisés
Gracelin Baskaran, du Centre d’études stratégiques et internationales, estime que les entreprises américaines disposent de deux à trois mois de stocks de terres rares. Sans accord avec Pékin, la production pourrait s’arrêter.
Les industriels se trouvent dans une position fragile, dépendant des décisions chinoises pour maintenir leurs activités.
Les perturbations potentielles rappellent la crise des puces électroniques, qui avait paralysé l’industrie automobile et augmenté les prix des véhicules.
L’incertitude complique la planification de la production à moyen et long terme pour les entreprises américaines.
Les industriels américains sceptiques face aux promesses chinoises, selon l’expert Baskaran
Baskaran note que les engagements chinois, comme l’annonce d’un assouplissement des exportations après un échange entre Xi Jinping et Donald Trump, ne rassurent pas pleinement les industriels.
« Avant cet appel, les exportations reprenaient, mais trop lentement pour éviter des interruptions », précise-t-elle.
L’industrie automobile anticipe des fermetures d’usines si la pénurie se prolonge.
Les entreprises manquent de visibilité sur leurs approvisionnements à trois, six ou douze mois, ce qui entrave leur planification.
Les conséquences de la pénurie de terres rares
Un expert anonyme du secteur automobile, indique que les terres rares sont omniprésentes dans les véhicules, des moteurs d’essuie-glaces aux capteurs des ceintures de sécurité. Une pénurie pourrait entraîner des arrêts de production généralisés.
La dépendance envers la Chine expose les constructeurs à des risques majeurs, amplifiés par l’absence d’alternatives immédiates.
Les consommateurs risquent de subir une hausse des prix des véhicules et autres produits technologiques.
Les fermetures d’usines et la dépendance aux terres rares
Ford aurait suspendu la production de son usine de Chicago, qui fabrique l’Explorer, pendant une semaine en raison d’un manque d’aimants à base de terres rares, selon des experts. A noté que Ford n’a ni confirmé ni infirmé encore cette cause.
Un tel arrêt illustre la vulnérabilité des constructeurs face aux restrictions d’approvisionnement.
D’autres constructeurs, comme General Motors et Stellantis, dépendent de licences d’exportation temporaires accordées par la Chine, valables six mois maximum.
La dépendance envers Pékin souligne les défis stratégiques des industries occidentales.
Les licences d’exportation et les jeux d’influence
Des fournisseurs de General Motors, Ford et Stellantis ont obtenu des licences temporaires pour importer des terres rares, mais ces autorisations expirent dans six mois.
Les constructeurs, sollicités sur leurs approvisionnements, ont choisi de ne pas commenter, reflétant l’incertitude entourant ces licences.
Les mesures temporaires ne résolvent pas les enjeux à long terme et maintiennent la pression sur les industriels.
Les tensions commerciales entre Washington et Pékin compliquent la recherche d’une solution durable.
La recherche d’alternatives aux terres rares
Roderick Eggert, professeur à la Colorado School of Mines, explique que des recherches explorent des aimants alternatifs ou des moteurs électriques sans terres rares.
Ces travaux, soutenus par le ministère de l’Énergie, cherchent à réduire la dépendance envers la Chine.
Les alternatives actuelles, comme les moteurs sans aimants, présentent toutefois des performances inférieures.
Le développement de solutions viables demeure un défi à long terme pour l’industrie américaine.
La mainmise chinoise et la perte de souveraineté
La domination chinoise sur les terres rares, avec 92 % de la production mondiale, révèle la vulnérabilité des industries occidentales.
L’extraction et le traitement de ces minéraux, complexes et coûteux, sont largement contrôlés par la Chine, qui dispose des infrastructures nécessaires.
Les États-Unis et d’autres pays s’efforcent de développer leurs capacités de traitement, mais ce processus prendra des années.
Baskaran déplore un manque d’anticipation :
« Nous aurions dû commencer il y a 15 ans. »
IMPORTANT - À lire
La Chine domine le marché des terres rares, minéraux indispensables à l'industrie automobile et technologique. Face aux restrictions d'exportations imposées par Pékin, les États-Unis négocient pour éviter une pénurie aux conséquences mondiales, rappelant la crise des semi-conducteurs.
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