🔥 Les essentiels de cette actualité
- La ministre du Numérique auditionnée, mais un grand théâtre pour rassurer les parents. Addiction des jeunes à TikTok : une génération sacrifiée. Découvrez les détails troublants.
- Des études alarmantes montrent que TikTok provoque des modifications cérébrales similaires à la dépendance à la drogue. L’algorithme addictif en cause. Plongez dans les chiffres choquants.
- Des promesses politiques non tenues : la loi de la majorité numérique jamais appliquée. Des failles juridiques et des techniques de contournement. Lisez pourquoi rien ne change.
- Les règles européennes restent lettre morte. TikTok admet l’impossibilité de filtrer tous les contenus illicites. Un modèle économique basé sur le temps passé à scroller. Enquêtez avec nous.
Jeudi, la ministre du Numérique était auditionnée par la commission d’enquête sur TikTok.
Un grand théâtre pour rassurer les parents inquiets et donner l’illusion qu’on agit, alors que tout le monde sait que rien ne changera.
Les auditions défilent : influenceurs, experts, cadres de TikTok… Chacun se défausse sur l’autre. Les influenceurs clament que les parents doivent surveiller. Les patrons de TikTok promettent qu’ils protègent les mineurs. Personne ne veut endosser la responsabilité.
Pendant ce temps, l’addiction continue de ronger une génération entière.
Une addiction sournoise confirmée par la science
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
De nombreuses études, notamment celles de l’Organisation mondiale de la santé, alertent sur une explosion des comportements addictifs liés aux réseaux sociaux, avec TikTok en tête.
Résultat ? Difficultés de concentration, incapacité à gérer la frustration, troubles du sommeil.
Amnesty International soulignait déjà en 2023 que la plateforme, Avec plus de 20 millions d’utilisateurs en France, pouvait provoquer des « modifications cérébrales analogues à celles observées chez des personnes dépendantes à la drogue ».
L’algorithme de TikTok est conçu pour capter l’attention jusqu’à l’épuisement mental. Des vidéos racoleuses, violentes ou absurdes tournent en boucle, façonnant des cerveaux incapables de se concentrer plus de dix secondes.
Tout est fait pour que les plus jeunes restent scotchés à l’écran, et pour gaver les actionnaires.
Promesses politiques : du vent et des lois non appliquées
Depuis un an, le président de la République promet l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, TikTok en premier lieu.
Une loi a même été votée à l’Assemblée nationale en 2023. Sur le papier, c’est rassurant. Dans la réalité, cette loi, dite de la « majorité numérique », n’a jamais été appliquée, faute de certitude quant à sa conformité au droit européen.
En effet, le Digital Services Act (DSA), règlement adopté par l’Union européenne pour encadrer les plateformes numériques, ne prévoit pas aujourd’hui d’obligation générale et systématique de vérification de l’âge des utilisateurs.
Cette lacune empêche la mise en œuvre effective de la majorité numérique en France, qui reste donc lettre morte.
Par ailleurs, cette question juridique n’est pas la seule embûche : des inquiétudes sur les libertés individuelles et les techniques de contournement (VPN, comptes partagés) compliquent encore plus la tâche.
L’interdiction stricte séduit l’opinion publique, mais elle ne règlera rien. Arthur Delaporte, président de la commission d’enquête, le dit clairement :
« Ces mesures d’âge vont dans le bon sens, mais elles masquent le vrai problème, qui est celui des algorithmes et du modèle économique des réseaux sociaux. »
Des règles européennes qui restent lettre morte
Sur le papier, l’Union européenne impose aux plateformes de faciliter la suppression des contenus illicites.
En réalité, TikTok reconnaît qu’il est impossible de tout filtrer, comme l’a admis Brie Pegum, responsable de la régulation chez TikTok, devant les députés.
Ces failles sont inévitables. Et tant que le modèle économique repose sur le temps passé à scroller, aucune plateforme ne cherchera à être plus vertueuse.
Les fausses solutions et les mesures inefficaces
Face à ce constat d’impuissance, certains députés français veulent aller plus loin.
Jérémie Patrier-Leitus (Horizons) et Ayda Hadizadeh (PS) préparent une proposition pour interdire la vente de smartphones aux moins de 15 ans.
Une idée qui fait parler, mais qui restera inefficace : les jeunes trouveront toujours des moyens de contourner.
L’Union européenne, constatant le décalage entre promesses et réalités, a lancé en 2024 une enquête ciblant TikTok pour ses manquements supposés à la protection des mineurs et aux risques liés à son design addictif.
Une enquête similaire avait déjà été ouverte sur Twitter.
Pour l’instant, aucun résultat concret n’est à signaler.
Une mascarade d’État
Les rapports s’accumulent, les enquêtes s’enchaînent, mais rien ne change. L’État promet et parade, tout en laissant les géants du numérique prospérer sur le dos de nos enfants.
Et pendant que Paris tergiverse, Bruxelles freine : entre blocages juridiques et demi-mesures, l’Union européenne couvre d’un vernis légal une addiction organisée.
Résultat : une génération sacrifiée, pour préserver des intérêts qui ne sont pas les siens.
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