Trump annonce un cessez-le-feu de 60 jours dans le conflit israélo-palestinien

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Donald Trump annonce une « proposition finale » pour un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza, mais Netanyahu reste silencieux.
  • Le Hamas accueille la proposition avec un « esprit positif » et se dit prêt à négocier, malgré des tensions persistantes.
  • Sur le terrain, la réalité est cruelle : 138 Palestiniens tués en 24 heures, des civils piégés dans un conflit sans fin.
  • Les familles d’otages réclament leur libération, mais l’accord prévoit seulement 10 otages libérés en deux mois.

Donald Trump vient de lâcher une bombe diplomatique : une « proposition finale » pour un cessez-le-feu de 60 jours dans le conflit israélo-palestinien.

Il assure qu’Israël aurait donné son feu vert aux « conditions nécessaires » pour suspendre les hostilités. Une annonce spectaculaire, mais à manier avec précaution : Netanyahu, lui, reste silencieux.

Le chef du gouvernement israélien, attendu à Washington pour un tête-à-tête avec Trump, joue la carte de la prudence… ou de l’esquive.

Trump a d’ailleurs prévenu : il sera « très ferme » avec Netanyahu sur l’urgence d’un cessez-le-feu. Le Premier ministre en exprimerait lui aussi le souhait. Mais sur le terrain, la réalité raconte autre chose.

Trump - Hamas - Israël -  Cessez-le-feu à Gaza

Côté palestinien, le Hamas a réagi sans tarder : après consultations internes et discussions avec d’autres factions, le mouvement dit accueillir la proposition avec un « esprit positif ».

Vendredi sur son site officiel, il s’est dit prêt à entamer des négociations sérieuses. Mais pas à n’importe quel prix.

« Le mouvement a apporté sa réponse aux médiateurs frères, caractérisée par un esprit positif. Le Hamas est pleinement prêt, avec le plus grand sérieux, à entamer immédiatement un nouveau cycle de négociations sur les modalités de mise en œuvre de ce cadre. »

Mais derrière les formules diplomatiques, les tensions persistent.

Un responsable d’un groupe armé allié au Hamas pointe plusieurs zones d’ombre : un calendrier de retrait des troupes israéliennes inexistant, l’aide humanitaire toujours bloquée, et le point de passage de Rafah verrouillé.

Convoi égyptien à la frontière de Rafah, Égypte

Un conflit déshumanisé, des civils piégés

Pendant que les tractations diplomatiques s’enchaînent, la réalité sur le terrain, elle, ne change pas : les bombes continuent de tomber, les civils continuent de mourir.

Ces dernières 24 heures, 138 Palestiniens ont été tués à Gaza, selon les autorités sanitaires locales.

À Khan Younis, une frappe nocturne a pulvérisé un camp de fortune, tuant 15 personnes. C’était à 2 heures du matin. Ils dormaient sous des tentes. Des déplacés, encore. Encore des morts inutiles.

Gaza-Bombardement-Offensive-Israël

L’armée israélienne revendique des opérations « contre le Hamas », des « objectifs militaires », des « avant-postes détruits ».

Mais sans accès indépendant à la zone, impossible de vérifier quoi que ce soit. Sur le terrain, ce sont surtout des hôpitaux, des écoles, des familles pulvérisées.

Des enfants meurent de faim. Des médecins parlent d’une mort lente dans l’indifférence générale. Gaza, ce n’est plus une ville. C’est un cimetière à ciel ouvert.

Plus de 57 000 Palestiniens tués en près de deux ans. La plupart, des civils. Des mères, des enfants, des vieillards. Aucun d’eux n’est une cible militaire. Mais tous sont devenus des chiffres dans des bilans macabres.

1500 enfants morts-Gaza-Israël-Palestine

Les espoirs usés des Gazaouis

À Gaza, on n’ose plus espérer. Les précédentes annonces de cessez-le-feu ont toutes échoué.

Les habitants n’y croient plus, la communauté internationale fait mine de s’émouvoir, mais continue d’armer Israël.

Les puissances occidentales versent des larmes de crocodile, pendant que leurs industries de défense engrangent les dividendes de la guerre.

« Il aurait dû y avoir un cessez-le-feu depuis longtemps, avant que je perde mon frère », a déclaré Mayar Al Farr, 13 ans, en pleurs.

Mahmoud, son frère, a été tué d’une balle dans le cou alors qu’il tentait de ramener un sac de farine. Voilà la guerre, dans sa forme la plus nue.

Trump - Hamas - Israël -  Cessez-le-feu à Gaza

Les otages et les absents

Parallèlement, les familles des otages se battent pour ne pas être oubliées.

Cinquante chaises vides dressées devant l’ambassade israélienne rappellent leur absence. Une table de shabbat, un symbole puissant. Des banderoles avec les mots de Trump :

« CONCLUEZ L’ACCORD À GAZA. RENVOYEZ LES OTAGES !!! »

Mais derrière ces slogans, des chiffres glaçants : dans le projet d’accord, seulement 10 otages seraient libérés dans les deux prochains mois. Et 18 dépouilles devraient être restituées.

C’est ce que prévoit l’accord discuté : 10 otages vivants sur deux mois, et les corps de 18 autres, morts depuis leur enlèvement. Vingt. Voilà ce que le Hamas détiendrait encore en vie. Mais Netanyahou martèle une seule exigence : le désarmement total du Hamas. Une condition que le groupe refuse catégoriquement de discuter.

Ruby Chen, père d’Itay, un jeune soldat israélo-américain tué par le Hamas, supplie Netanyahu de conclure un accord. Les familles, elles, n’ont plus le luxe d’attendre.

Certains otages sont plus visibles que d’autres. Ceux qui ont un lien avec l’élite politique ou économique. Les autres, eux, sombrent dans l’oubli. Certaines vies semblent valoir plus que d’autres.

Netanyahou,  Trump - Hamas - Israël -  Cessez-le-feu à Gaza

Le jeu trouble des puissances

En toile de fond, un théâtre diplomatique cynique. Washington propose, Tel-Aviv hésite, Le Caire et Doha négocient. Pendant ce temps, les civils meurent.

Un haut gradé égyptien l’a confié à Reuters :

« La réponse du Hamas contient des éléments encourageants, mais il reste des points à négocier. »

Du côté égyptien, les négociateurs confirment : des signes positifs sont là, mais il reste des points de blocage.

Le Hamas formule encore des demandes précises. Des demandes que personne ne semble pressé de régler, à part ceux qui meurent sous les bombes.

Trump savoure ses effets d’annonce. Netanyahu calcule ses intérêts politiques. Et les Gazaouis, eux, cherchent de quoi survivre.

Ce conflit n’a rien de géopolitique pour eux. C’est leur quotidien. Leur enfer.

drapeau israel palestine, Trump - Hamas - Israël -  Cessez-le-feu à Gaza

Une paix illusoire

Les précédentes négociations ont toujours échoué. Cette nouvelle tentative n’échappe pas à cette logique.

Trump, homme d’affaires avant tout, pense pouvoir forcer la main. Il tente d’imposer la paix comme un contrat.

« Ils ont dit qu’ils m’avaient donné une réponse positive ? Tant mieux », a lâché Trump aux journalistes à bord d’Air Force One.
« Un accord sur Gaza pourrait être conclu la semaine prochaine. »

Un optimisme à peine déguisé, au moment même où les négociateurs sur le terrain pataugent dans l’ambiguïté.

« Vous seul pouvez conclure cet accord. Nous voulons un accord parfait. Un accord parfait sur les otages. »

C’est le cri d’un citoyen israélien lors d’une manifestation. Mais le « parfait » n’existe pas en temps de guerre.

Une paix ne peut se construire sur les ruines d’une société humiliée. Il n’y a ni solution quand la moitié d’un peuple vit sous les tentes, sans eau, sans nourriture. Il n’y a pas de justice quand l’aide humanitaire reste bloquée à la frontière.

Un monde complice par silence

Le silence des puissances occidentales ne laisse plus de doute : ce conflit arrange. Il rapporte. Il occupe. Il détourne.

L’industrie de l’armement prospère. Les médias trouvent leur chaos à diffuser. Et les puissances poursuivent leurs intérêts au Moyen-Orient sans se cacher.

Pendant ce temps, les morts s’accumulent. Les caméras s’éteignent. Le monde regarde ailleurs.

Mais à Gaza, la nuit tombe sur les décombres, pas sur les souvenirs.

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