🔥 Les essentiels de cette actualité
- Trump espère un terrain d’entente commercial avec le Canada, malgré des conceptions différentes.
- Carney souligne l’importance du leadership américain au G7, souhaitant collaborer étroitement.
- Les taxes douanières de Trump ciblent l’acier, l’aluminium et l’automobile, avec des mesures spécifiques pour le Canada.
- Le Canada augmente ses dépenses militaires pour respecter les exigences de l’OTAN et renforcer ses frontières.
En marge du sommet du G7 en Alberta, Donald Trump, président des États-Unis, a annoncé qu’un accord commercial avec le Canada pourrait être finalisé dans les jours ou semaines à venir, à condition que les deux pays parviennent à un consensus.
Lors du sommet, Trump a mis l’accent sur le commerce avec le Canada. « Je pense que nous allons accomplir beaucoup de choses », a-t-il déclaré aux journalistes après une rencontre bilatérale avec le Premier ministre canadien Mark Carney.
« Je pense que notre priorité sera le commerce, et le commerce avec le Canada, et je suis sûr que nous pourrons trouver une solution. »
Interrogé sur la possibilité d’un accord rapide, Trump a répondu que c’était « faisable », tout en soulignant que « les deux parties doivent être d’accord ». À la question des obstacles, il a pointé des « conceptions différentes » avec Carney.
Divergences sur les tarifs douaniers
Trump a évoqué son approche des tarifs douaniers, qu’il juge « simple, précis et rapide ».
« J’ai un concept de tarif douanier ; Mark a un concept différent, ce qui est quelque chose que certaines personnes aiment, mais nous allons voir si nous pouvons aller au fond des choses aujourd’hui », a déclaré Trump.
Mark Carney est resté discret lors de la conférence de presse. Il a accueilli Trump en qualifiant sa visite de « grand honneur » pour le Canada.
Soulignant le 50e anniversaire du G7, il a insisté sur l’importance du rôle des États-Unis dans l’organisation.
L’importance du leadership américain selon Carney
Carney a salué le « leadership personnel » de Trump dans des domaines comme la géopolitique, l’économie et la technologie. « Le G7 n’existerait pas sans les États-Unis », a-t-il affirmé, exprimant le souhait du Canada de collaborer étroitement avec Washington sur ces enjeux.
Depuis leur rencontre à la Maison Blanche le 6 mai, Trump et Carney, pour leur deuxième échange en personne, poursuivent des discussions régulières visant à renforcer les relations bilatérales et à conclure un accord commercial et sécuritaire.
Les rencontres stratégiques entre Trump et Carney
Trump était accompagné de hauts responsables, dont le secrétaire d’État Marco Rubio, le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer.
La réunion bilatérale a précédé l’ouverture officielle du sommet, qui s’est tenu à Kananaskis jusqu’au 17 juin.
Trump a exprimé son optimisme sur un accord commercial imminent, mais ses propos contrastent avec l’évaluation du ministre canadien chargé des relations commerciales avec les États-Unis, Dominic LeBlanc.
« Nous espérions avoir réalisé davantage de progrès avant l’arrivée du président en Alberta pour le G7. Nous n’avons pas encore atteint ce point idéal », a déclaré LeBlanc à Global News ce week-end, soulignant que les négociations n’avancent pas aussi vite qu’espéré.
Les taxes douanières spécifiques au Canada et au Mexique
Le Canada est confronté à trois séries de tarifs imposés par l’administration Trump.
Une taxe universelle sur l’acier et l’aluminium, relevée à 50 % début juin, touche tous les pays. Une autre vise les automobiles et leurs pièces détachées, un secteur clé pour l’économie nord-américaine. Enfin, une taxe spécifique au Canada et au Mexique répond à des préoccupations de sécurité frontalière, notamment le trafic de drogue, selon Washington.
Certaines marchandises bénéficient d’exemptions dans le cadre de l’Accord de libre-échange États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC).
Le Canada renforce ses frontières et ses engagements militaires
Le gouvernement canadien a présenté un projet de loi pour renforcer la sécurité frontalière, avec des pouvoirs élargis pour les agences de sécurité et des règles d’immigration plus strictes.
Par ailleurs, Carney a annoncé que le Canada atteindra dès cette année l’objectif de l’OTAN de consacrer 2 % de son PIB à la défense, bien avant la date initialement prévue.
Pour répondre aux critiques de Trump sur le manque d’engagement de certains membres de l’OTAN, le Canada intensifie ses efforts. Trump a également souligné la faible présence canadienne dans l’Arctique, une région stratégique face à l’influence grandiose de la Russie.
Les rencontres diplomatiques de Carney
Le 15 juin, Carney a tenu des réunions bilatérales avec plusieurs dirigeants, dont le Premier ministre britannique Keir Starmer, le Premier ministre australien Anthony Albanese, le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le chancelier allemand Friedrich Merz.
Starmer s’est rendu à Ottawa avant le sommet, où il a discuté avec Carney de la coopération entre leurs deux pays.
Dans un communiqué conjoint, les deux dirigeants ont réaffirmé leur volonté de renforcer les liens commerciaux et technologiques via l’Accord de continuité commerciale Canada-Royaume-Uni. Ils ont également convenu de collaborer dans des secteurs comme les semi-conducteurs, les technologies quantiques, l’énergie nucléaire, l’intelligence artificielle, la biofabrication et les minéraux critiques, ainsi que sur la défense et la sécurité.
Le virage diplomatique de Carney vers l’Europe
Depuis son arrivée au pouvoir en mars, après sa victoire à la tête du Parti libéral, Carney cherche à approfondir les relations avec l’Europe, notamment le Royaume-Uni et la France.
Lors de visites à Londres et Paris, il a présenté le Canada comme « le plus européen des pays non européens ».
Dans un contexte de tensions commerciales avec les États-Unis, particulièrement sur les questions douanières et énergétiques, Carney cherche à diversifier les partenariats du Canada tout en préservant une collaboration étroite avec Washington.
Le sommet du G7 offre une plateforme pour aborder ces enjeux, avec des discussions axées sur le commerce, la sécurité et les technologies émergentes. Les décisions prises à Kananaskis pourraient façonner les relations économiques et diplomatiques entre le Canada et ses alliés dans les mois à venir.
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