Interrogé par la presse à bord d’Air Force One, Donald Trump n’a pas fait dans la dentelle. À une question jugée déplacée sur sa tolérance à la douleur des marchés, l’ancien président a lâché, droit dans ses bottes : « Tellement stupide. » Avant d’ajouter, plus calme, mais tout aussi tranchant :
« Je ne veux pas voir quoi que ce soit s’effondrer, mais parfois il faut avaler l’amère pilule pour réparer ce qui est cassé. »
Une réponse qui claque comme une gifle pour les commentateurs trop habitués aux réponses aseptisées. Trump reste fidèle à son style : franc, brut, assumé. Et ce n’est pas pour plaire aux salons feutrés de la finance ou aux journalistes politiques. Il parle au peuple, sans filtre, avec des métaphores qui parlent au quotidien : réparer, guérir, avaler une pilule. Le message est clair : le système est malade, et lui, il est là pour l’opérer – à vif s’il le faut.
Une posture qui tranche avec l’élite européenne
Pendant que les technocrates européens s’emmêlent dans leurs injonctions contradictoires et prennent peur au moindre soubresaut des indices boursiers, Trump, lui, assume les secousses. Il ne craint pas les tempêtes, car il estime que le vrai naufrage serait de continuer à laisser filer un système pourri de l’intérieur.
« Les choses vont finir par s’arranger, et notre pays redeviendra solide et fort », a-t-il poursuivi.
Ce discours volontariste n’est pas nouveau, mais il tranche avec les messages alarmistes qu’il partageait encore récemment sur Truth Social, relayant des théories selon lesquelles les Démocrates feraient « volontairement crasher » l’économie. Contradiction ? Peut-être. Calcul ? Très probablement.
Car Trump manie l’ambiguïté comme une arme politique. Un jour prophète de l’effondrement, le lendemain messie de la reconstruction. Une méthode déroutante mais redoutablement efficace, calibrée pour activer plusieurs leviers électoraux en même temps.
Pendant que Wall Street tremble, Main Street attend
Les marchés, eux, réagissent au quart de tour. Jeudi et vendredi, la Bourse s’est effondrée dans la foulée de l’annonce de droits de douane massifs. Dimanche soir, les contrats à terme s’effondraient à leur tour, et le spectre d’un « Lundi noir » plane déjà. Les analystes financiers, tremblotants, multiplient les alertes.
Mais dans l’Amérique profonde, celle qui ne vit pas de dividendes mais de paies hebdomadaires et de bons de réduction, l’humeur est différente. « Les marchés paniquent toujours quand on touche à leurs privilèges », m’a confié un commerçant de l’Ohio, joint hier. Eux ne demandent qu’une chose : qu’enfin quelqu’un se lève pour protéger leur emploi, leur pouvoir d’achat, leur pays.
Des taxes ciblées, un message global
Les nouvelles taxes douanières sont claires, nettes, brutales. 49 % pour le Cambodge. 48 % pour le Laos. 46 % pour le Vietnam. 36 % pour la Thaïlande. 34 % pour la Chine. 20 % pour cette Union européenne si prompte à nous imposer ses normes, mais si discrète quand il s’agit de défendre ses citoyens.
Même les manchots n’y échapperaient pas, plaisante-t-on dans l’entourage du président, signe que Trump veut frapper partout, sauf — surprise ? — du côté de la Russie. Une manière à peine voilée de rappeler ses affinités géopolitiques et de désigner ses priorités économiques : le protectionnisme national, quitte à froisser les amis du libre-échange.
Une claque pour les élites, un espoir pour les oubliés
Trump ne cherche pas à plaire aux éditorialistes ou à rassurer les grands investisseurs. Il joue la carte du coup de poing : réformer l’économie par la force, assécher les délocalisations, et envoyer un signal clair à ceux qui ont trop profité du système sans jamais en payer les conséquences. Un message fort, qui contraste brutalement avec l’inaction ou la soumission de nos propres dirigeants européens.
Car pendant que l’Amérique parle de reconstruire son industrie et de protéger ses travailleurs, l’Europe, elle, continue de taxer ses citoyens, tout en subventionnant à perte les intérêts étrangers.
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