🔥 Les essentiels de cette actualité
- La Russie met en garde contre une intervention américaine en Iran, qui pourrait déstabiliser la région.
- Les tensions entre l’Iran et Israël sont à leur paroxysme, avec des frappes sur des sites nucléaires iraniens.
- Le silence des écologistes face aux risques nucléaires est inquiétant, alors que la catastrophe menace.
- Le pacte russo-iranien vise à contourner les sanctions, sans engagement militaire clair.
Mercredi, au forum économique de Saint-Pétersbourg, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a lâché ces mots sans détour : Moscou exige que Washington cesse de s’ingérer directement dans le conflit entre l’Iran et Israël.
Cette mise en garde rappelle que la Russie ne compte pas se laisser dicter sa conduite par les Américains, qui continuent de se positionner en gendarmes du monde.
« Ce serait une étape qui déstabiliserait radicalement la situation dans son ensemble », a lancé Riabkov, dans des propos rapportés par Interfax, balayant d’un revers de main ces « options spéculatives et conjecturales ».
La Russie tire la sonnette d’alarme face à la montée des tensions entre l’Iran et Israël
Selon Sergueï Narychkine, chef du renseignement extérieur russe (SVR), la situation entre les deux pays a atteint un point critique sans précédent.
Le ministère russe des Affaires étrangères ne cache pas non plus son inquiétude. Sa porte-parole Maria Zakharova a déclaré, glaçante, que les récentes frappes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes nous placent à « quelques millimètres » d’une catastrophe majeure.
Ces avertissements interviennent alors même que les capitales occidentales justifient sans réserve les frappes israéliennes au nom de la « sécurité nationale » de Tel-Aviv.
Sous prétexte de prévenir une hypothétique bombe iranienne, Israël multiplie les attaques sur des sites nucléaires civils, faisant peser le risque d’un accident aux conséquences régionales, voire mondiales.
Les conséquences potentielles d’une escalade au Moyen-Orient
Moscou met publiquement en garde contre un engrenage dont personne ne mesure vraiment les conséquences : toute la stabilité régionale pourrait s’effondrer du jour au lendemain.
« Des installations nucléaires ont été touchées », a rappelé Maria Zakharova, précisant que l’agence onusienne chargée de la sécurité nucléaire a déjà relevé plusieurs dommages importants sur le terrain.
Cette indifférence générale inquiète la diplomate russe, qui brandit un avertissement sans détour en évoquant la catastrophe nucléaire de 2011 au Japon :
« Où est l’inquiétude de la communauté internationale ? Où sont les écologistes ? Je ne sais pas s’ils pensent être loin et que cette vague (de radiations) ne les atteindra pas. Eh bien, qu’ils lisent ce qui s’est passé à Fukushima. »
Le silence des écologistes face aux risques nucléaires
Encore une fois, les grandes instances mondiales adoptent une attitude sélective. Quand ça les arrange, nos « élites » écologistes s’indignent du moindre risque nucléaire. Mais sur ce dossier, c’est un silence total. Bizarre, non ?
Officiellement, Israël prétend viser des sites nucléaires iraniens pour empêcher Téhéran d’acquérir l’arme atomique. Une justification bien commode, largement acceptée sans critique.
Le danger d’une catastrophe nucléaire majeure est réel, mais semble moins important que les intérêts géopolitiques de certains. Pendant ce temps, ceux qui nous font la leçon sur le climat restent étrangement muets face à ce risque bien plus immédiat.
Les dessous du pacte russo-iranien
Malgré la signature en janvier d’un partenariat qualifié de « stratégique » par Moscou et Téhéran, la Russie n’a en réalité pris aucun engagement formel de soutien militaire à l’Iran.
Contrairement à ce que laissent entendre certains médias, ce pacte vise avant tout à renforcer la coopération économique et à contourner les sanctions occidentales, sans clause de défense mutuelle.
Les observateurs attentifs l’auront remarqué : malgré une proximité militaire évidente, la Russie garde ses distances lorsqu’il s’agit de promettre un soutien armé à l’Iran.
Les ambiguïtés de l’accord
Par ailleurs, les contours exacts de cet accord restent volontairement flous, notamment sur la question nucléaire iranienne. Moscou semble vouloir garder ses options ouvertes, refusant de s’engager dans les conflits du Moyen-Orient sans garanties claires.
Après la chute du régime de Bachar el-Assad en décembre, un coup dur pour ses alliances dans la région, Poutine a cherché à repositionner la Russie. Samedi, il a pris l’initiative d’appeler Donald Trump pour proposer une médiation russe dans le conflit israélo-iranien.
Trump, fidèle à son franc-parler, a d’abord accueilli favorablement cette offre avant de durcir son discours, exigeant une reddition « sans condition » de Téhéran. Ce revirement illustre bien la posture américaine, peu encline à la négociation.
Trump et ses conseillers examineraient désormais plusieurs scénarios, dont celui de s’associer à Israël pour bombarder les installations nucléaires iraniennes.
Volonté russe de paix face aux enjeux du conflit
Selon Sergueï Markov, ancien conseiller du Kremlin, ce conflit offre certains avantages à la Russie.
La flambée des cours du pétrole renforce son économie, tandis que la Chine, confrontée aux perturbations dans l’approvisionnement iranien, se tourne davantage vers le pétrole russe.
Par ailleurs, le déplacement de ressources militaires américaines de l’Ukraine vers le Moyen-Orient joue aussi en faveur de Moscou sur le plan stratégique.
Pourtant, malgré ces bénéfices indirects, la Russie reste pleinement consciente des risques graves d’une escalade régionale.
Contrairement aux puissances occidentales qui semblent ignorer cette réalité, Moscou prône la retenue et appelle clairement à une désescalade, refusant de jouer avec le feu dans une zone aussi explosive.
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