🔥 Les essentiels de cette actualité
- Elon Musk critique violemment le « Big, Beautiful Bill » de Trump, accusant les républicains de trahison sur la dette.
- Le projet de loi pourrait augmenter la dette de 5 000 milliards de dollars, selon Musk, qui menace de créer un nouveau parti.
- Trump riposte en attaquant les subventions de Musk et annonce une possible enquête du DOGE.
- La tension entre Musk et Trump révèle des fractures au sein du parti républicain et pose la question d’une lutte de pouvoir réelle.
Elon Musk vient peut-être de franchir une ligne rouge que peu de milliardaires osent même approcher : menacer le Parti républicain.
Alors qu’il avait déclaré qu’il se retirait de la scène politique, ce lundi, pendant que le Sénat débattait du « Big, Beautiful Bill » de Donald Trump, le patron de Tesla balançait sur X un avertissement plus que frontal :
« Tous les membres du Congrès qui ont fait campagne pour réduire les dépenses publiques et qui ont immédiatement voté pour la plus forte augmentation de la dette de l’histoire devraient avoir honte ! Et ils perdront leurs primaires l’année prochaine, même si c’est la dernière chose que je fais sur cette Terre. »
En clair, il s’attaque à une partie de l’appareil républicain qu’il juge incohérente sur la question de la dette.
Une folie budgétaire qui fait tout dérailler
Jusqu’ici, Elon Musk partageait avec Trump un certain nombre de positions clés : fermeture des frontières, lutte contre l’immigration illégale, et même rejet de l’obligation d’adopter les véhicules électriques.
Mais tout a déraillé avec le « Big, Beautiful Bill », un texte présenté comme un compromis économique majeur, que le milliardaire qualifie d’« esclavage de la dette ».
Les chiffres lui donnent un sérieux argument.
Selon le Congressional Budget Office, la version actuelle du projet de loi alourdirait le déficit de 3 300 milliards de dollars sur dix ans — bien plus que la version adoptée par la Chambre, qui coûtait déjà 2 400 milliards.
En cause : des baisses d’impôts encore plus larges, peu de coupes budgétaires et un optimisme douteux sur les nouvelles recettes attendues.
La Maison-Blanche affirme au contraire que le texte « réduit les déficits » et stimule la croissance.
Mais ce qu’oublient volontairement de compter certains républicains, ce sont les milliards nécessaires pour prolonger les réductions d’impôts de Trump de 2017, qui creusent encore un peu plus le gouffre budgétaire.
Une menace politique assumée
La situation a amené Musk à remettre sur la table l’idée d’un nouveau parti, qu’il avait déjà évoquée il y a quelques semaines.
« Il est évident, avec les dépenses insensées de ce projet de loi, qui augmente le plafond de la dette d’un montant record de 5 000 milliards de dollars, que nous vivons dans un pays à parti unique – le PORKY PIG PARTY ! Il est temps de créer un nouveau parti politique qui se soucie réellement du peuple. »
Il considère que le système actuel — démocrate comme républicain — est bloqué.
Et sa solution ne serait plus de peser en coulisses, mais de bâtir une alternative politique concrète.
Le milliardaire a déjà investi 275 millions de dollars dans les campagnes de 2024, notamment pour Trump et d’autres candidats républicains.
Mais après avoir dit, fin mai, vouloir lever le pied, il semble désormais prêt à rouvrir les vannes. Avec un objectif affiché : soutenir des challengers dès les primaires contre les élus qui ont validé le texte budgétaire.
« Si ce projet de dépenses insensées passe, le Parti Américain sera lancé dès le lendemain. Notre pays a besoin d’une alternative au parti unique démocrate-républicain pour que le peuple ait réellement une VOIX. »
Par ailleurs, il assure que ce n’est pas la suppression des aides aux véhicules électriques et à l’énergie solaire qui motive son opposition, mais le fait que le projet favorise nettement les industries traditionnelles au détriment des secteurs d’avenir.
Trump riposte : une guerre ouverte
La réponse de Donald Trump ne s’est pas fait attendre.
Tard dans la nuit, sur ses réseaux sociaux, le président a frappé fort, menaçant même de lancer une enquête du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) contre Musk.
« Elon reçoit probablement plus de subventions que n’importe qui dans l’histoire, et sans ces aides, il devrait probablement fermer boutique et retourner en Afrique du Sud. Plus de fusées, de satellites ou de voitures électriques, et notre pays économiserait une fortune. Peut-être que DOGE devrait y jeter un œil ? DE L’ARGENT À ÉCONOMISER !!! »
Il ne s’est pas arrêté là. Sur Truth Social, le chef de l’État a défendu son opposition à toute obligation imposant l’usage des véhicules électriques :
« Elon Musk savait, bien avant de me soutenir si fermement, que j’étais farouchement opposé à l’obligation d’utiliser des véhicules électriques. C’est absurde, et cela a toujours été une pierre angulaire de ma campagne. Les voitures électriques, c’est bien, mais personne ne devrait être forcé d’en posséder une. »
Clash ou stratégie ?
Depuis plusieurs semaines, Musk et Trump s’affrontent violemment autour du projet de loi, révélant des fractures profondes au sein du parti Républicain.
Mais au-delà de l’escalade verbale, la question reste ouverte : est-ce un simple coup de com’ pour maintenir leur influence respective, ou bien le signe d’une lutte de pouvoir réelle, prête à bouleverser les règles du jeu politique américain ?
En tout cas, le milliardaire, qui ne s’est jamais privé de critiquer l’establishment, touche ici un point sensible.
IMPORTANT - À lire
Trump, Musk et les républicains s'affrontent violemment autour du "Big, Beautiful Bill", révélant des fractures profondes au sein du parti. Au-delà du clash médiatique, assistons-nous à une véritable lutte de pouvoir, prête à bouleverser les règles du jeu politique américain ?
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