🔥 Les essentiels de cette actualité
- Trump veut intégrer la Syrie aux Accords d’Abraham, malgré les résistances internes et les tensions géopolitiques. Une stratégie audacieuse pour la paix au Moyen-Orient.
- La rencontre avec Ahmad al-Sharaa, ancien terroriste, soulève des questions sur la diplomatie controversée de Trump et ses objectifs électoraux.
- Les massacres des minorités religieuses en Syrie sont ignorés, tandis que Washington négocie avec des dirigeants liés à Daech et Al-Qaïda. Un silence troublant.
Trump, fidèle à sa stratégie de négociateur, voit dans le vide du pouvoir syrien une chance d’intégrer Damas aux Accords d’Abraham, une des rares réussites diplomatiques américaines récentes dans une région explosive.
Lors d’une rencontre à Riyad avec Ahmad al-Sharaa, nouveau dirigeant de facto de la Syrie (alias Jolani, désigné terroriste par les États-Unis), Trump a exigé que la Syrie rejoigne ces accords, selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.
« L’instauration d’une paix durable au Moyen-Orient est un objectif fondamental de cette administration », at-elle déclaré.
Mais la faisabilité de ce projet reste incertaine : la Syrie, en ruines après des années de guerre civile, est fracturée par des factions aux intérêts divergents vis-à-vis d’Israël.
La longue hostilité entre la Syrie et Israël
Pendant un demi-siècle, la Syrie des Assad a été l’un des ennemis les plus farouches d’Israël, un état de guerre de facto centré sur le plateau du Golan occupé.
Ce conflit, vieux de 50 ans, est plus qu’une querelle territoriale : c’est une lutte géopolitique aux conséquences mortelles, où chaque camp campe sur ses positions.
Ainsi, l’ancrage historique d’une hostilité profonde entre Damas et Tel-Aviv rend toute perspective de rapprochement particulièrement difficile, malgré l’enthousiasme affiché par Trump.
Trump et la diplomatie avec la Syrie
Trump ne recule pas devant la controverse. Rencontrer Sharaa, lié à Hayat Tahrir al-Sham et au passé sulfureux avec Daech et Al-Qaïda, montre sa volonté de bousculer les conventions pour avancer ses objectifs.
En avril, Sharaa a confié au représentant américain Cory Mills que la Syrie pourrait rejoindre les Accords d’Abraham « sous certaines conditions ».
L’émissaire américain Thomas Barrack accentue la pression, évoquant des pourparlers discrets avec Damas et la réouverture de la résidence de l’ambassadeur à Damas, une première depuis 2012. Barrack a même appelé la communauté internationale à donner une chance aux nouveaux dirigeants syriens pour prouver leur « nouvelle direction ».
Un dégel diplomatique intervient alors que la Russie et l’Iran renforcent leur emprise sur la Syrie, poussant Washington à reprendre pied dans une région qui lui échappe.
Évolution de la diplomatie américaine au Moyen-Orient
Pendant que les Européens s’enlisent dans leurs positions rigides, les Américains s’adaptent pragmatiquement.
Pour Barrack, proche de Trump et fin connaisseur de la région, ces manœuvres pourraient marquer un tournant.
Mais aboutiront-elles à une normalisation durable ou ne sont-elles qu’un contrepoids à l’influence de Moscou et Téhéran ? Le silence des médias mainstream sur ces tractations laisse les citoyens dans l’ignorance, comme d’habitude.
Les massacres ignorés des minorités religieuses en Syrie
Pendant ce temps, le gouvernement de Sharaa, dominé par Hayat Tahrir al-Sham, fait face à une situation sécuritaire complexe, marquée par des violences contre les Alaouites, les Chrétiens et les Druzes, notamment le long de la côte et à Damas.
L’attaque kamikaze de la semaine dernière contre l’église orthodoxe Mar Elias, qui a causé 25 morts et de nombreux blessés, rappelle la dure réalité du terrain.
Si ces exactions sont tragiques, elles soulignent aussi les défis majeurs auxquels doit faire face toute démarche de paix au Moyen-Orient, où la priorité stratégique reste la stabilité régionale et la réduction des conflits armés.
La Maison Blanche, sous la direction de Trump, maintient la pression diplomatique en cherchant à ouvrir un dialogue pragmatique, sans pour autant négliger la protection des minorités, qui reste un objectif de long terme à consolider.
Dans ce contexte, négocier avec des dirigeants ayant un passé trouble n’est pas un choix idéologique, mais une démarche réaliste pour faire avancer un processus de paix longtemps jugé impossible.
Il revient à la communauté internationale de soutenir ces efforts, au-delà des postures morales sélectives, afin de garantir une paix durable et la sécurité des populations syriennes, y compris des minorités.
IMPORTANT - À lire
Trump veut intégrer la Syrie aux Accords d'Abraham, malgré les zones d'ombre qui persistent. Entre négociations de coulisses, massacres ignorés des minorités religieuses et jeux d'influence des grandes puissances, découvrez chaque mois les dessous de l'actualité géopolitique dans notre revue.
Plongez au cœur des enjeux stratégiques mondiaux avec des analyses approfondies, des révélations exclusives et des points de vue d'experts. Notre revue papier vous offre un décryptage unique pour mieux comprendre un monde en pleine mutation. Abonnez-vous dès maintenant !