🔥 Les essentiels de cette actualité
- Xi Jinping refuse le sommet des BRICS à Rio, invoquant des conflits d’agenda. Rivalités d’ego et tensions sino-indiennes en toile de fond. Que cache cette absence ?
- Le dîner d’État de Lula pour Modi irrite Pékin. Première visite indienne au Brésil en 60 ans. Quel impact sur l’équilibre des puissances ?
- Les BRICS peinent à masquer leurs fractures internes. Intérêts divergents et rivalités profitent aux puissances occidentales. L’avenir du bloc en question.
- Lula joue un jeu d’équilibriste diplomatique. Proximité avec Biden et ouverture à Trump. Comment le Brésil navigue-t-il entre les grandes puissances ?
Le président chinois Xi Jinping a refusé de se rendre à Rio pour le dernier Sommet des BRICS, invoquant des « conflits d’agenda ». Il avait déjà rencontré son homologue brésilien Luiz Inácio Lula da Silva à deux reprises cette année.
D’après le South China Morning Post, Xi Jinping aurait refusé de participer au sommet des BRICS en raison de rivalités d’ego. Le président chinois n’aurait pas supporté l’idée d’être relégué au second plan, alors que Lula prévoit un dîner d’État en l’honneur de Narendra Modi.
Ce choix protocolaire n’est pas anodin. Le Premier ministre indien effectue la première visite d’un dirigeant indien au Brésil depuis près de soixante ans, un symbole qui n’a pas échappé à Pékin. Xi, habitué à dominer les forums internationaux, semble avoir pris ombrage de ce rapprochement entre deux puissances émergentes qui pourraient faire contrepoids à l’influence chinoise.
Tensions sino-indiennes et fragilité des BRICS
Malgré un accord de désescalade frontalière conclu entre Xi et Modi lors du dernier sommet des BRICS, la rivalité sino-indienne reste palpable.
Pékin a soutenu le Pakistan lors du récent conflit indo-pakistanais, et New Delhi perçoit l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) comme un outil chinois contre ses intérêts.
Modi, figure centrale du sommet, a profité de sa visite – la première d’un Premier ministre indien au Brésil en près de soixante ans – pour renforcer l’axe Delhi-Brasília. Un rapprochement qui irrite Pékin, lequel y voit une menace pour son influence.
La stratégie diplomatique de Lula
Pourquoi Lula a-t-il offert à Modi une visite d’État avec dîner protocolaire pour un simple sommet multilatéral ? Au-delà du symbole, la première visite d’un Premier ministre indien au Brésil depuis près de six décennies, ce geste reflète un calcul stratégique.
Lula, dont le virage libéral-mondialiste lors de son troisième mandat est documenté par de nombreuses analyses, s’est rapproché de Biden, soutenant Kamala Harris avant l’élection américaine et critiquant les tweets incessants de Trump. Simultanément, il cherche à diversifier l’équilibre sino-américain du Brésil en intégrant l’Inde comme contrepoids.
Ce positionnement est crucial alors que le Brésil négocie des accords commerciaux et énergétiques avec les États-Unis, dont l’issue pèse plus lourd pour Brasília que pour Washington. En accueillant Modi avec faste, Lula espère gagner en marge de manœuvre face à la pression de Trump tout en maintenant des relations cordiales avec Pékin.
L’absence de Xi et ses implications géopolitiques
Pour la première fois, Xi Jinping a fait l’impasse totale sur un sommet des BRICS, même à distance.
Les médias occidentaux, prompts à remettre en question l’engagement de Pékin envers les BRICS, manipulent l’opinion publique mondiale pour servir les intérêts de l’establishment globaliste. Mais Trump, avec son flair stratégique, tire profit de cette séquence – visite de Modi, absence de Xi, narratif médiatique – pour renforcer la position des États-Unis.
En déroulant le tapis rouge à Modi, Lula envoie un signal clair à Trump, alignant subtilement le Brésil sur l’agenda « America First ». Les stratèges de Trump, à l’affût, interprètent ce geste comme une ouverture, surtout avec l’Inde, alliée des États-Unis malgré des tensions récentes, qui gagne du terrain au détriment de la Chine.
Un tel coup de billard diplomatique pourrait redéfinir l’équilibre brésilien, réduisant la dépendance envers Pékin tout en consolidant les liens avec Washington et New Delhi.
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