10% D’INFLATION POUR NOËL ?

Inflation à Noël et pénurie de jouets

Selon les médias officiels, il y aurait une pénurie de jouets pour Noël prochain…

Selon LCI :

« Dans le magasin de jouets parisien où se rend TF1 dans le reportage ci-dessus, certains articles manquent à l’appel. Malgré les commandes réalisées, la boutique ne les a jamais reçus. « Aujourd’hui, il nous manque 20% des produits en magasin. Ce sont principalement des figurines, des voitures, des poupées, des produits qui viennent essentiellement de Chine », affirme Maxime Bonati, le directeur adjoint du magasin. »

« Les raisons sont multiples. En Asie, l’épidémie ralentit toujours l’activité des fabricants. Pour les spécialistes du jouet, c’est une mauvaise nouvelle à trois mois des fêtes de fin d’année. Dans ce magasin parisien, ce seront environ 300 produits qui ne seront pas disponibles à Noël. Ils arriveront plus tard, espère le directeur général de l’enseigne. »

En effet, avec la crise du Covid, qui de surcroît a été premièrement localisée en Chine, l’atelier du monde rencontre de grosses difficultés logistiques pour approvisionner le reste de l’Europe en marchandises bon marché.

Donc évidemment, si la demande en produit est la même qu’auparavant, tandis qu’il y a moins de produits disponibles, alors les prix risquent d’augmenter.

Reprenons un peu les bases et définissons l’inflation :

Simplement, elle peut se résumer soit par la hausse des prix, ou par la baisse du pouvoir d’achat (les deux sont intimement liées je vous l’accorde).

Officiellement l’inflation ne sera que temporaire, alors pourquoi ?

Sur le papier,  il y a deux gros arguments qui ressortent concernant le phénomène temporaire de l’inflation :

  1. Si les salaires n’augmentent pas, et que les prix des produits du quotidien augmentent, alors la solvabilité du quidam se réduit. Le marché doit donc « s’auto-réguler » et s’ajuster à la hauteur du pouvoir d’achat de Jean-Michel consommateur pour sa survie.
  2. L’inflation concerne particulièrement les produits industriels, or la France est désindustrialisée. Les Français vivent dans une économie de services.

Cependant, dans la réalité tangible de tout à chacun, c’est tout autre. La première dépense pour un ménage ou un individu célibataire, c’est d’abord son logement.

Celui-ci représente environ 30 à 40 % de son budget (qu’il soit propriétaire ou locataire) et l’immobilier est aussi sujet à l’inflation. Cela a donc un impact significatif sur la bourse de monsieur tout le monde.

C’est pourquoi en l’état actuel des choses, avec des banques qui prêtent à des taux d’intérêt historiquement bas, et en sachant que l’euro perd près de 2% par an, acheter un logement est une forme de sécurité (s’il n’y a aucun apport, mais c’est un autre sujet)

Idem pour la transition énergétique.

Il y a constamment de nouvelles normes qui incitent les propriétaires immobiliers à isoler avec de nouveaux matériaux plus performants, des chaudières à haut rendement, à installer la fibre optique, etc. Cela peut être des investissements lourds à plusieurs dizaines de milliers d’euros qui sont aussi sujets à l’inflation.

Et dans la mesure où toutes ces transitions se font rapidement et en même temps, tandis que les entreprises sont en concurrence, cela tire les prix vers le bas.

Un peu comme vers les années 2010 en France où les panneaux photovoltaïques et solaires thermiques étaient en vogue et très subventionnés grâce aux primes de l’État.

Mais il existe d’autres inflations un peu plus discrètes.

Avez-vous remarqué qu’à présent dans les rayons des supermarchés sont vendus des bouteilles de soda d’un 1.75 L au lieu de 2L ? Ou de 1.25L au lieu de 1.5 L ?

Un format différent, cela peut anodin, mais en réalité c’est également de l’inflation.

Si vous rajoutez le litre de gasoil qui avoisine les 1.55€/L en France et jusqu’à 2,23€ le litre d’essence en Slovénie, les 10% d’inflation sont bien là.

En conclusion

Les trois dépenses fixes les plus chères de monsieur tout le monde sont :

– Son logement (loyer ou crédit) => environ 35 %

– L’énergie (chauffage, eau chaude, électricité, les recharges de plutonium pour votre machine à remonter le temps, etc.) => environ 15 %

– Le transport (assurance, entretien, carburant) => 10 %, même si avec le télétravail ce poste de dépense s’est atténué.

À titre personnel, le coût des transports en commun inter-urbain de ma ville moyenne de province est passé de 1.10quand j’étais au lycée en 2012 à 1.80€ aujourd’hui.

Et bien entendu, ils ne vont pas plus vite, il n’y en a pas plus et ils ne vont pas plus loin.

Ce qui est drôle et pathétique dans cette affaire, c’est qu’aujourd’hui les « pass’jeunes » pour accéder au transport en commun à des tarifs avantageux sont disponibles à des tranches d’âge plus large. Vous n’êtes pas jeune plus longtemps, vous êtes adulte plus tard, car vous n’avez pas les moyens d’être indépendant.

Un peu comme ces « jeunes de 40 ans » qui font du skate (généralement, ils n’ont simplement pas le permis), alors ils continuent à pratiquer des activités d’adolescent, faute de moyens (ceci n’est pas une généralité).

En tout cas, si vous n’avez pas envie de finir en planche à roulettes, à cause de la planche à billets, placez vos revenus de manière décentralisée.

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