L’ALLEMAGNE AU BORD DE SA PLUS GRAVE CRISE ÉCONOMIQUE DEPUIS 1945 !

L'Allemagne au bord de la crise

Le réalisme du PDG de BASF sur l’avenir de l’économie allemande

Le PDG de la multinationale allemande BASF SE, le plus grand producteur de produits chimiques au monde, a averti que la limitation ou l’arrêt des importations d’énergie en provenance de Russie mettrait en doute l’existence des petites et moyennes entreprises énergétiques et entraînerait probablement l’Allemagne dans sa plus grave crise économique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale

Le PDG de la société, Martin Brudermuller, a prononcé ces mots dans une interview avec le journal Frankfurter Allgemeine juste avant que les responsables allemands ne donnent, en milieu de semaine, un « sérieux avertissement » aux industries et à la population quant aux éventuelles pénuries de gaz naturel. La Russie semble prête à s’en tenir fermement à la récente déclaration de Poutine selon laquelle les «pays hostiles» doivent désormais régler les paiements des énergies en roubles, du fait de la crise ukrainienne et des sanctions occidentales qui en résultent. 

Selon Bloomberg, il a estimé que même si « l’Allemagne pourrait être indépendante du gaz russe dans quatre à cinq ans », il n’en reste pas moins que « les importations de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) ne peuvent pas être augmentées assez rapidement pour remplacer tous les flux de gaz russe à court terme ».

Le PDG de BASF averti de lacrise à venir
PDG de BASF Martin Brudermüller, image d’archive

Entre-temps, Brudermuller a expliqué que « ce n’est pas suffisant que nous baissions tous le chauffage de 2 degrés maintenant » étant donné que « la Russie couvre 55% de la consommation allemande de gaz naturel ». Il a souligné que si le gaz russe disparaissait du jour au lendemain, « beaucoup de choses s’effondreraient » : les taux de chômage s’élèveraient de manière significative et de nombreuses entreprises feraient faillite. Cela entraînerait des dommages irréversibles ». Il a poursuivi :

« Pour le dire franchement : cela pourrait plonger l’économie allemande dans sa pire crise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et détruire notre prospérité. Pour de nombreuses petites et moyennes entreprises en particulier, cela pourrait signifier la fin. Nous ne pouvons pas risquer cela ! »

Les allemands, dépendants de l’énergie russe sans le savoir

Le terrible avertissement d’un désastre à venir dans le cas où le gaz russe serait coupé est venu en réponse à la question de l’abandon de l’énergie russe.

Affirmant que ce problème n’est pas en « noir et blanc » – et que l’économie allemande est au bord de la catastrophe, le PDG de BASF a déclaré que si cette impasse continue de s’aggraver, elle « ouvrira les yeux de beaucoup »

Ci-dessous la question posée par le journal, et la réponse de Brudermuller :

Et si, par exemple, la demande de Poutine de paiement en roubles conduisait à un arrêt immédiat de l’approvisionnement en gaz ?

Un arrêt de livraison pendant une courte période ouvrirait peut-être les yeux de beaucoup – des deux côtés de l’échiquier politique. Cela montrerait clairement l’ampleur des conséquences. Mais si nous n’obtenons plus de gaz russe pendant une longue période, alors nous avons vraiment un problème ici en Allemagne. Chez BASF, nous devrons réduire ou arrêter complètement la production sur notre plus grand site à Ludwigshafen si l’approvisionnement tombait de manière significative et permanente en dessous de 50 % de nos besoins maximum en gaz naturel. Le ministre Habeck a déjà activé la première niveau d’alerte du plan d’urgence gaz.

Des sources distinctes estiment que rien qu’à Ludwigshafen, ce scénario conduirait immédiatement au licenciement éventuel de quelque 40 000 employés, ou au moins au chômage partiel. 

Le groupe chimique BASF est l’entreprise la plus énergivore en Allemagne.
Son PDG Brudermüller considère comme irresponsable le boycott des importations de gaz naturel russe.
Il explique que les conséquences conduiraient à de nombreuses faillites et la destruction de nombreuses entreprises allemandes.

Il a averti plus loin dans l’interview que de nombreux Allemands sous-estiment actuellement grandement des conséquences si la Russie fermait les robinets d’approvisionnement… Il n’en résulterait rien de moins qu’une crise historique :

« Beaucoup ont des idées fausses. Je le remarque dans de nombreuses conversations que j’ai. Les gens ne font souvent aucun lien entre un boycott et leur propre travail. Comme si notre économie et notre prospérité étaient gravées dans le marbre. »

Il a expliqué que la hausse des prix a déjà un impact énorme sur l’approvisionnement alimentaire étant donné qu’à ce stade, BASF a été contraint de réduire la production d’ammoniac pour la production d’engrais.

Brudermuller a qualifié cela « de catastrophe qui sera perçue encore plus clairement l’année prochaine que celle-ci ». Parce que la plupart des engrais dont les agriculteurs ont besoin cette année ont déjà été achetés. En 2023, il y aura une pénurie, et puis les pays pauvres en particulier, par exemple en Afrique, ne pourront plus se permettre d’acheter des denrées alimentaires de base. Dans une déclaration et un avertissement très alarmant, il a ajouté : « Il y a un risque de famine ».

La crise économique qui touchera l’Allemagne sous peu, aura également de graves répercussions en France. Alors anticipez et préparez votre résilience pour faire face à l’effondrement qui vient :

Source : ZeroHedge

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