Le 21 septembre à 9h, Jean-Luc Robert est l’invité du Libre Journal des Controverses, sur Géopolitique Profonde !
Jean-Luc Robert est un auteur et conférencier français reconnu pour ses analyses critiques sur les dérives sociétales, en particulier celles liées à la santé mentale et à la neurodiversité. Après une carrière en tant que psychologue spécialisé dans les troubles du comportement chez les enfants, il se tourne vers l’écriture et la vulgarisation pour dénoncer les excès de la médicalisation à outrance. Son dernier ouvrage, “Neuro divers +”, explore les enjeux et les conséquences du surdiagnostic chez les jeunes et les adultes, mettant en lumière les dangers de la marchandisation de la santé mentale.
Une génération sous pilules
L’industrie pharmaceutique a toujours cherché à agrandir son marché, mais depuis quelques années, une tendance inquiétante se développe : les laboratoires ciblent de plus en plus les enfants. Ces derniers, en raison de leur vulnérabilité, représentent une cible idéale pour créer une dépendance à long terme. En orientant les parents vers des solutions médicamenteuses, Big Pharma façonne une génération habituée à traiter chaque petit malaise par des pilules.
La normalisation de la médicalisation commence dès le plus jeune âge, que ce soit pour traiter des troubles bénins ou des comportements jugés anormaux, la plupart du temps à tort.
Le résultat ? Des enfants grandissant avec l’idée que leur santé et leur bien-être dépendent uniquement de la prise régulière de médicaments, même en l’absence de réels problèmes de santé.
Mais cette stratégie va bien plus loin qu’une simple campagne de promotion. En effet, les laboratoires ont perfectionné l’art de façonner les mentalités en intégrant dans les esprits l’idée que les médicaments sont essentiels à la réussite et au développement personnel. La prescription de traitements pour des troubles comportementaux mineurs, parfois fictifs, transforme des enfants en patients à vie.
Un business juteux
Le nombre croissant de diagnostics de HPI (haut potentiel intellectuel), HPE (haut potentiel émotionnel) et TDH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité) chez les enfants soulève de sérieux doutes. Bien que certains enfants aient effectivement besoin d’un suivi, la majorité d’entre eux ne présente aucun symptôme significatif.
Pourtant, des parents, complètement influencés par les messages anxiogènes de la société, se ruent sur des tests psychologiques pour comprendre leur enfant. Cette pression sociétale pousse les parents à faire passer à leurs enfants des tests en tout genre, convaincus qu’ils manqueraient quelque chose en ne le faisant pas.
Le problème ? Les diagnostics qui en résultent sont la plupart du temps erronés, car basés sur des critères flous et des questionnaires simplifiés.
Derrière ces diagnostics douteux se cache un véritable business. Les psychologues et thérapeutes peu scrupuleux, profitant de l’angoisse des parents, leur proposent des suivis onéreux et des stages spécialisés, sans réelle justification ni utilité.
Chaque diagnostic devient une nouvelle opportunité pour facturer des consultations et des accompagnements coûteux, enfermant ainsi des familles dans un cycle sans fin. Les enfants, pourtant sains, se retrouvent piégés dans ce système, devenant des patients à vie. L’intérêt économique prime sur le bien-être des enfants.
Une alliance silencieuse
Le rôle de l’Éducation nationale dans ce processus ne doit pas être sous-estimé. En promouvant des solutions médicalisées pour les problèmes comportementaux des élèves, elle contribue à banaliser la dépendance aux médicaments.
Les interventions de « spécialistes » dans les écoles, les campagnes de sensibilisation à des troubles tels que le TDH, et la pression exercée sur les enseignants pour détecter des troubles chez les enfants ne font que renforcer cette tendance. Les élèves grandissent avec l’idée que le moindre écart de comportement ou de performance doit être traité par une intervention médicale.
Cette alliance tacite entre l’Éducation nationale et les laboratoires pharmaceutiques crée un climat d’hypocondrie généralisée. En instaurant un climat de peur autour de la santé, les laboratoires trouvent dans les écoles un terrain fertile pour asseoir leur influence. Les enseignants et les psychologues scolaires deviennent des relais de ce système.
En encourageant les diagnostics précoces et les traitements pour des troubles souvent bénins, l’Éducation nationale contribue à façonner des générations entières d’enfants qui grandissent convaincus que chaque inconfort, chaque difficulté, doit être traitée par des médicaments.
2 réponses
Bonjour. OK avec vous!!! J’ai 83 ans, j’ai eu une enfance heureuse, plus mon père faisait un potager. Activités physiques dans la nature… J’ai grandi en bonne santé!! Parfois un petit rhume, tisane, miel, « aspro » tout revenait normale dans la quinzaine. Simple!!!!