Protection contre la réinfection après une infection par le SRAS-CoV-2 : examen systématique et méta-analyse
Introduction
Au 1er juin 2022, la pandémie COVID-19 avait causé un total estimé de 17 à 2 millions de décès (6 à 88 millions de décès déclarés) et un total estimé de 7 à 63 milliards d’infections et de réinfections.(1, 2, 3, 4)
Une grande partie de ces infections sont survenues après le 14 novembre 2022 ; on estime que 3 à 8 milliards de personnes, soit 46 % de la population mondiale, ont été infectées par la variante omicron et ses sous-lignages. (3) Les populations et les responsables politiques étant de plus en plus réticents à imposer une distance physique stricte (5), le fardeau du COVID-19 sera largement fonction de la couverture vaccinale et de son efficacité, du niveau de protection offert par les personnes ayant déjà été infectées par l’une des séries de variantes du SRAS-CoV-2, du rôle des antiviraux pour éviter les hospitalisations et les décès liés au COVID-196, ainsi que de la transmissibilité et de la gravité des variants en circulation.
Les dimensions clés de cette protection contre une infection antérieure sont la mesure dans laquelle l’immunité s’affaiblit au fil du temps et la façon dont cette protection varie selon le variant.
Il est également nécessaire de comprendre les caractéristiques de la protection contre une infection antérieure pour concevoir des politiques fondées sur des données scientifiques concernant le moment où les doses de vaccin sont administrées et les mandats qui exigent le port d’un masque, les restrictions de voyage ou l’accès à des lieux où le risque de transmission est élevé, tels que les restaurants, les salles de sport et les lieux de grands rassemblements intérieurs.
Pratiquement tous les gouvernements ont, à un moment ou à un autre de la pandémie, limité l’accès à ces lieux aux personnes entièrement vaccinées ou ayant la preuve d’un test négatif récent.(7, 8)
Les employeurs et les gouvernements ont également rendu obligatoire la vaccination de certaines catégories de travailleurs, notamment ceux qui travaillent avec des populations vulnérables.
La question de savoir si ces politiques permettent aux personnes non vaccinées et qui ont la preuve d’une infection passée d’être admissibles est plus variable dans la mise en œuvre.
Le certificat COVID de l’UE (9) permet aux personnes ayant une infection documentée au cours des 180 derniers jours de bénéficier du certificat aux côtés des personnes dont la dernière dose de vaccin (dernière dose de la série primaire ou dose de rappel) remonte à moins de 14 jours et 270 jours.
En revanche, la réglementation américaine (10), entre autres (11, 12, 13), exigeait que les non-citoyens soient entièrement vaccinés (série primaire) pour voyager aux États-Unis. Les non-citoyens non vaccinés ayant une infection antérieure documentée ne peuvent pas entrer dans le pays.
La recherche dans son contexte
Preuves avant cette étude
La charge potentielle future du COVID-19 est déterminée par les niveaux et les tendances de la susceptibilité de la population à l’infection et à la maladie symptomatique.
La susceptibilité est à son tour fonction de trois facteurs principaux, la couverture des vaccins et leur efficacité correspondante, et le niveau de protection offert par les personnes qui ont été infectées précédemment.
Des études individuelles ont documenté l’efficacité d’une infection antérieure dans la prévention de la réinfection et de la maladie symptomatique ultérieure et de la maladie grave (hospitalisation ou décès), y compris la mesure dans laquelle l’immunité s’affaiblit avec le temps.
Plusieurs analyses systématiques de ces études ont été réalisées, mais aucune n’a évalué de manière exhaustive le niveau de protection par variant et, plus important encore, la mesure dans laquelle l’immunité due à une infection passée s’estompe avec le temps.
Valeur ajoutée de cette étude
Cette étude fournit une revue complète des études qui ont estimé la protection contre une infection passée par le COVID-19 en fonction du variant et du temps écoulé depuis l’infection.
Le résultat montre des niveaux élevés de protection contre la réinfection pour les variants d’origine, alpha et delta pour tous les principaux résultats.
Notre analyse a révélé une réduction significative de la protection contre la réinfection par le variant omicron BA.1, mais les niveaux de protection contre la maladie grave sont restés élevés. Bien que la protection contre la réinfection par tous les variants s’estompe avec le temps, notre analyse des données disponibles suggère que le niveau de protection offert par une infection antérieure est au moins aussi élevé, sinon plus élevé, que celui offert par une vaccination à deux doses utilisant des vaccins à ARNm de haute qualité (Moderna et Pfizer-BioNTech), comme l’ont démontré Nassereldine et ses collègues dans notre étude complémentaire.
À notre connaissance, il s’agit de la première étude à évaluer de manière exhaustive la protection immunitaire naturelle contre la réinfection par COVID-19 par variant (primo-infection et réinfection) et à évaluer la diminution de l’immunité en fonction du temps écoulé depuis la primo-infection.
Implications de toutes les preuves disponibles
Nos résultats confirment qu’une infection antérieure offre une protection significativement réduite contre la réinfection par le variant omicron BA.1 par rapport aux variantes précédentes, ce qui met en évidence les caractéristiques d’échappement immunitaire élevé de ce variant.
Notre constatation que le niveau de protection contre l’infection passée, par variant et dans le temps, est équivalent à celui fourni par les vaccins ARNm à deux doses, a des implications importantes pour les conseils concernant le calendrier des doses de vaccin, y compris les rappels.
Ce résultat a également des implications importantes pour la conception de politiques qui restreignent l’accès aux voyages ou aux lieux de réunion ou qui exigent la vaccination des travailleurs.
Elle soutient l’idée que les personnes ayant une infection documentée devraient être traitées de la même manière que celles qui ont été entièrement vaccinées avec des vaccins de haute qualité.
Cela a été mis en œuvre, par exemple, dans le cadre du certificat COVID de l’UE, mais pas dans des pays comme les États-Unis.
La rareté des données sur la protection conférée par une infection passée par le varian omicron BA.1 et ses sous-lignées (BA.2, BA.4 et BA.5) souligne l’importance d’une évaluation continue, surtout si l’on considère qu’environ 46 % de la population mondiale a été infectée par la variante omicron entre le 15 novembre 2021 et le 1er juin 2022.
Depuis janvier 2021, plusieurs études (14, 15, 16, 17) ont documenté l’efficacité d’une infection passée au COVID-19 pour réduire le risque de réinfection, y compris la mesure dans laquelle l’immunité s’affaiblit avec le temps.(18)
Ces études varient considérablement en termes de période sur laquelle la protection est évaluée, et de variant pour lequel le risque de réinfection est évalué.
Plusieurs études in vitro ont détecté des niveaux élevés d’anticorps neutralisants après l’infection.(19, 20, 21)
Des revues systématiques et des méta-analyses ont été réalisées sur les risques de réinfection; (22, 23, 24) cependant, à ce jour, aucune n’a évalué de manière exhaustive comment le risque de réinfection varie en fonction du temps écoulé depuis l’infection ou n’a stratifié les résultats par variant.
L’objectif de cette étude est de synthétiser systématiquement toutes les études disponibles pour estimer la protection contre une infection passée par variant et, lorsque les données le permettent, par temps écoulé depuis l’infection.
Résumé
Contexte
Il est essentiel de comprendre le niveau et les caractéristiques de la protection conférée par une infection antérieure au SRAS-CoV-2 contre une réinfection ultérieure, la maladie symptomatique COVID-19 et la maladie grave, afin de prévoir la charge potentielle de morbidité future, de concevoir des politiques qui limitent les voyages ou l’accès aux lieux où le risque de transmission est élevé, et d’éclairer les choix concernant le moment de l’administration des doses de vaccin.
Nous avons cherché à synthétiser systématiquement les études visant à estimer la protection contre une infection passée par variant et, lorsque les données le permettent, par temps écoulé depuis l’infection.
Méthodes
Dans le cadre de cette revue systématique et de cette méta-analyse, nous avons identifié, examiné et extrait de la littérature scientifique les études de cohorte rétrospectives et prospectives et les études cas-témoins à test négatif publiées depuis le début jusqu’au 31 septembre 2022, qui estimaient la réduction du risque de COVID-19 chez les personnes ayant une infection passée par le SRAS-CoV-2 par rapport aux personnes sans infection antérieure.
Nous avons effectué une méta-analyse de l’efficacité d’une infection antérieure en fonction du résultat (infection, maladie symptomatique et maladie grave), du variant et du temps écoulé depuis l’infection.
Nous avons effectué une méta-régression bayésienne pour estimer les estimations groupées de la protection. Le risque de biais a été évalué à l’aide des outils d’évaluation de la qualité des National Institutes of Health. L’examen systématique était conforme à PRISMA et a été enregistré auprès de PROSPERO (numéro CRD42022303850).
Résultats
Nous avons identifié un total de 65 études provenant de 19 pays différents.
Nos méta-analyses ont montré que la protection contre une infection passée et contre toute maladie symptomatique était élevée pour les variants d’origine, alpha, bêta et delta, mais qu’elle était nettement plus faible pour le variant Omicron BA.1.
- L’efficacité regroupée contre la réinfection par le variant omicron BA.1 était de 45-3 % (intervalle d’incertitude à 95 % [IU] 17-3-76-1) et de 44-0 % (26-5-65-0) contre la maladie symptomatique du variant omicron BA.1.
- L’efficacité moyenne regroupée était supérieure à 78 % contre la maladie grave (hospitalisation et décès) pour toutes les variantes, y compris l’omicron BA.1.
- La protection contre la réinfection par les variants d’origine, alpha et delta a diminué avec le temps mais est restée à 78-6 % (49-8-93-6) à 40 semaines.
- La protection contre la réinfection par le variant omicron BA.1 a diminué plus rapidement et a été estimée à 36-1 % (24-4-51-3) à 40 semaines.
- En revanche, la protection contre la maladie grave est restée élevée pour tous les variants, avec 90-2 % (69-7-97-5) pour les variants ancestral, alpha et delta, et 88-9 % (84-7-90-9) pour le variant omicron BA.1 à 40 semaines.
Interprétation
La protection contre une infection passée contre une réinfection par les variants pré-omicroniques était très élevée et l’est restée même après 40 semaines.
La protection était nettement plus faible pour la variante omicron BA.1 et a diminué plus rapidement dans le temps que la protection contre les variantes précédentes.
La protection contre la maladie grave était élevée pour tous les variants.
L’immunité conférée par une infection antérieure doit être prise en compte, au même titre que la protection conférée par la vaccination, lors de l’évaluation de la charge de morbidité future due au COVID-19, de l’élaboration de conseils sur le moment où les individus doivent être vaccinés et de la conception de politiques rendant obligatoire la vaccination des travailleurs ou limitant l’accès, sur la base du statut immunitaire, à des environnements où le risque de transmission est élevé, tels que les voyages et les environnements intérieurs à forte occupation.
Financement
Fondation Bill et Melinda Gates, J. Stanton, T. Gillespie, et J. et E. Nordstrom.
Source: The Lancet
Une réponse
C’est là où les malpensants (comme vous et moi) ont un souci :
Malgré les chiffres, les données, les rapports officiels, et tout ce que nous en savons les « bienpensants » ne veulent absolument rien savoir, cela à aucun prix, même si leurs proches tombent comme des mouches de cancers foudroyants post expérience à arnm.
Il faut se l’avouer, la masse (majorité) vit dans une fiction qui les rassure et les justifie, elle déteste viscéralement quiconque irait trop faire vaciller leur fiction.
Étudier, se renseigner, s’ouvrir à des éventualités, ou même discuter sereinement de façon argumentée leur est totalement impossible, pire toute contradiction les rend carrément dingues, d’une violence irrationnelle .
Rien que voir la tête d’Idriss Aberkane ou d’entendre le nom « France Soir » les met dans des états de fureur tels que toute discussion est inenvisageable.
Ceci-dit, que peut-on espérer d’autre de gens dont la masse est assez débile, inculte, allergique à toute vérité pour croire encore en 2023 que le NSDAP parti national socialiste travailliste allemand était un parti d’ultra-droite, non-socialiste, et que soit Staline était un type d’ultra droite, soit il se serait allié avec un type d’ultra-droite ultra-conservateur .
Il faut que nous soyons réalistes, les bienpensants savent au fond d »eux mêmes si bien qu’ils ne se feraient plus injecter de supplément d’arnm pour le covid MAIS ils se foutent totalement de la vérité, et même de toute vérité.
Bien peu de gens réfléchissent, encore moins de gens ont le souci de la vérité, encore moins de gens ont l’esprit critique, et parmi la petite minorité qui reste une infime portion osent dire ce qu’ils savent et font des tentatives de réveil.
Je m’étais toujours demandé comment les gens étaient allés eux-mêmes à la gare et sont montés eux-mêmes dans les trains en 1940, en 2023 j’ai ma réponse : La grande majorité est prête à mourir de connerie, cette même majorité est même prête à buter ceux qui disent la vérité pour être certains de pouvoir crever de connerie de con-vaincu.
(Hé oui, la guerre de Véme génération n’est pas si moderne quand on y regarde bien, en 1940 les gens allaient déjà vers les trains par leurs propres moyens parce qu’on leur disait que c’était cool et qu’il ne fallait pas être malpensant ! Rien n’a changé)