CETTE BOMBE HORMONALE VA CHANGER LE MONDE | CORINNE LALO | GPTV ACTU

Le 30 septembre à 12h30, Corinne Lalo est l’invitée de Nicolas Stoquer pour parler santé et bien-être, sur GPTV Actu.

Grande reporter, Corinne Lalo est une journaliste reconnue pour son travail sur les questions de santé et d’environnement. Depuis plusieurs années, elle se consacre à dénoncer les dangers invisibles qui menacent notre bien-être, en particulier les perturbateurs endocriniens.

Son livre « Les perturbateurs endocriniens : Tout ce qu’on ne vous dit pas », réédité aux Éditions Le Cherche Midi, offre un éclairage précieux sur cette question de santé publique souvent passée sous silence. Grâce à ses recherches, elle apporte un éclairage important sur l’impact de ces substances chimiques sur notre organisme.

Pollution hormonale dans le Bassin d’Arcachon : un désastre pour les huîtres

Les perturbateurs endocriniens continuent de faire des ravages dans la faune mondiale. La situation est particulièrement alarmante dans certaines régions de France, notamment dans le Bassin d’Arcachon. Les huîtres, sentinelles de la qualité de l’eau, disparaissent progressivement à cause de la pollution hormonale.

Le tributylétain, un composant chimique des peintures anti-salissures utilisées sur les coques de bateaux, s’est avéré mortel pour ces mollusques, entraînant leur déclin depuis des décennies. La contamination dépasse le cadre des huîtres : les poissons de plusieurs zones côtières françaises, exposés à des niveaux élevés de produits chimiques comme les phtalates et les bisphénols, se féminisent, perturbant la balance des sexes et compromettant la reproduction de nombreuses espèces marines.

Anomalies chez les alligators en Floride : des signes alarmants

Ce phénomène ne se limite pas aux océans. Dans les zones marécageuses de Floride, les alligators présentent des anomalies génitales telles que des micropénis, menaçant leur capacité à se reproduire et, par conséquent, leur survie à long terme.

Ces troubles sont directement liés à la présence de pesticides comme le DDE, un sous-produit du tristement célèbre DDT. Bien que cet insecticide soit interdit aux États-Unis depuis plusieurs décennies, sa persistance dans l’environnement continue d’impacter la faune locale, démontrant à quel point ces substances chimiques peuvent rester nocives sur le long terme.

Amphibiens et oiseaux : une biodiversité menacée

Les amphibiens, en particulier les grenouilles, ne sont pas épargnés par les perturbateurs endocriniens. L’utilisation de l’atrazine, un herbicide très répandu, cause des anomalies telles que l’hermaphrodisme chez ces espèces, où elles développent des organes reproducteurs des deux sexes. Ce phénomène, qui entraîne des difficultés de reproduction, menace de nombreuses populations de grenouilles à travers le monde.

Les oiseaux, comme les ibis blancs, montrent aussi des comportements inédits dus à ces substances chimiques, tels que des tendances homosexuelles perturbant leur reproduction. Autrefois symbole de pureté et de grâce, ces oiseaux sont désormais un exemple frappant des effets dévastateurs des perturbateurs endocriniens sur la biodiversité.

Une bombe hormonale aux conséquences multiples

Tous ces exemples indiquent une perturbation alarmante du système endocrinien des animaux, provoquée par des substances chimiques artificielles omniprésentes dans notre environnement : pesticides, plastifiants, produits pharmaceutiques, et bien plus encore.

Les preuves sont accablantes : cette « bombe hormonale » est un danger bien réel. Les répercussions sur la faune, observées dans des écosystèmes aussi variés que les océans, les marais et les rivières, ne sont que le reflet de ce qui menace d’ores et déjà l’humanité. La contamination chimique pose ainsi de graves questions sur ses impacts potentiels sur la chaîne alimentaire, les écosystèmes, et surtout, la santé des générations futures.

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