Un camouflet profondément symbolique compte tenu de l’importance de Xi lors du sommet des BRICS 2023
Le 31 août, ce qui sera certainement un coup dur pour Modi et le très attendu sommet annuel du G20 organisé à New Delhi a fait l’objet d’une large couverture médiatique.
Pour la première fois, le président chinois Xi Jinping ne participera pas au sommet du Groupe des 20, rapportent Reuters et d’autres sources diplomatiques.
Cette décision est d’ores et déjà considérée comme un revers majeur pour un sommet en proie à des problèmes d’unité et constitue un camouflet profondément symbolique compte tenu de l’importance de Xi lors du sommet des BRICS qui s’est tenu en Afrique du Sud la semaine dernière.
Il est clair que le président Xi a réduit l’importance du G20 en faveur du format BRICS+ à un moment où le bloc « alternatif à l’alignement occidental » est sur le point de doubler avec l’admission de six nouveaux membres.
Il est important de noter que M. Xi n’a jamais manqué un sommet du G20 en personne depuis qu’il est devenu président en 2013.
Le Financial Times a cité Zhang Baohui, professeur à l’université Lingnan de Hong Kong, pour souligner qu’il « n’a jamais manqué une réunion du G20 auparavant parce que c’est une occasion vitale pour la Chine d’essayer de façonner le récit mondial ».
« Le G20 offre à la Chine une plateforme qui lui permet de surpasser les messages américains », a ajouté M. Zhang.
– Financial Times
Le Premier ministre Li Qiang représentera la Chine dans la capitale indienne, où se réuniront d’autres chefs d’État, dont le président américain Joe Biden.
Le FT souligne que « la décision de Xi de ne pas participer à une réunion des dirigeants du G20 pour la première fois intervient après qu’il a dominé le sommet des Brics de la semaine dernière, où il a supervisé les plans d’expansion du club des nations en développement que Pékin considère comme un rival des groupements occidentaux dirigés par les États-Unis ».
Plus de 20 dirigeants mondiaux se réuniront pour le G20, la présence de Xi étant jusqu’au 31 Août tellement « assurée » que les titres occidentaux des dernières 48 heures indiquaient encore :
« Biden, Xi, Erdogan parmi plus de 25 dirigeants mondiaux qui seront présents à la table haute de Delhi. »
– Wio News
Une zone tampon source de conflit ces dernières années
Zhang a fait remarquer que la présence de Qiang n’aurait tout simplement pas le même impact et a souligné les graves désaccords entre l’Inde et la Chine au cours des dernières années, notamment en ce qui concerne le différend frontalier de longue date portant sur la Ligne de Contrôle Effective (LAC ), une zone tampon mal définie qui s’étend sur plus de 3 500 kilomètres du Ladakh, au nord-ouest, à l’Arunachal Pradesh, au nord-est.
Des incidents graves et sporadiques ont eu lieu depuis l’affrontement le plus meurtrier des temps modernes entre les deux pays en juin 2020.
Des patrouilles militaires frontalières rivales se sont affrontées dans la vallée de Galwan, dans l’est du Ladakh, faisant au moins 24 morts, pour la plupart des soldats indiens.
Pékin a déjà montré aux dirigeants du G20 qu’elle était prête à peser de tout son poids diplomatique sur des questions frontalières considérées comme vitales pour la souveraineté de la Chine.
Par exemple, la Chine a déjà boycotté une réunion préliminaire du G20 en mai dernier :
La Chine a déclaré qu’elle ne participerait pas à la prochaine réunion du G20 sur le tourisme, qui doit se tenir dans le territoire himalayen contesté du Cachemire.
La Chine et le Pakistan ont tous deux condamné l’Inde pour avoir organisé l’événement au Cachemire, région à majorité musulmane disputée entre New Delhi et Islamabad.
– Al Jazeera
Juste avant les gros titres de jeudi annonçant que M. Xi s’apprête à bouder le sommet annuel du G20 à Delhi, la Chine s’est une nouvelle fois affirmée avec force sur les questions frontalières, en publiant lundi l’édition 2023 de sa carte nationale standard.
La carte montre qu’une région contestée du Cachemire est sous le contrôle de la Chine, en particulier l’Aksai Chin et l’État d’Arunachal Pradesh, dans le nord-est de l’Inde.
Cela a indigné les responsables diplomatiques indiens, qui ont immédiatement adressé une « vive protestation » à Pékin.
Naturellement, la carte indique que Taïwan et la mer de Chine méridionale sont des territoires chinois.
De nombreux pays, dont les Philippines et la Malaisie, ont rejeté et protesté publiquement contre la publication de la nouvelle carte, niant la suzeraineté de la Chine sur les régions contestées.
Source: Zero Hedge
Une réponse
Haré Krishna.
Que les Chinois fassent attention. L’Inde historique est protégée par Krishna.
A bon entendeur…