LES DIRIGEANTS DU G7 SONT-ILS CONFRONTÉS AU CASSE-TÊTE ÉCONOMIQUE DU SIÈCLE ?

Les dirigeants du G7 se réunissent à Hiroshima pour discuter de l'augmentation inquiétante de l'exercice de la coercition économique de la Chine.

L’intimidation économique de la Chine lors du sommet d’Hiroshima génère des menaces de la part du G-7

La sécurité économique a été au centre de la deuxième journée du sommet du Groupe des Sept (G-7) à Hiroshima, les dirigeants ayant défini des mesures pour « contrer la coercition économique » et les pratiques non commerciales de Pékin.

Les pays du G7 – États-Unis, Royaume-Uni, Japon, Canada, Allemagne, France et Italie – ont annoncé le 20 mai leur plan pour faire face à « l’augmentation inquiétante des incidents de coercition économique ».

« Nous travaillerons ensemble pour garantir que les tentatives de militarisation des dépendances économiques en forçant les membres du G7 et nos partenaires, y compris les économies plus petites, à se conformer, échoueront et auront des conséquences. »

« Nous sommes très préoccupés par la coercition économique et appelons tous les pays à ne pas y recourir. ».

(L-R) Italy's Primer Minister Giorgia Meloni, Canada's Prime Minister Justin Trudeau, France's President Emmanuel Macron, Japan's Prime Minister Fumio Kishida, U.S. President Joe Biden, German Chancellor Olaf Scholz, Britain's Prime Minister Rishi Sunak, and European Commission President Ursula von der Leyen participate in a family photo with G7 leaders before their working lunch meeting on economic security at the Grand Prince Hotel in Hiroshima on May 20, 2023. (Jonathan Ernst/POOL/AFP via Getty Images)
Le G7 à Hiroshima le 20 mai 2023.
(Jonathan Ernst/POOL/AFP via Getty Images)

Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, s’adressant aux journalistes le 20 mai en marge du sommet du G7, a déclaré que les dirigeants avaient convenu de déployer « un ensemble commun d’outils » pour faire face à la coercition économique de la Chine.

« Ces outils de sécurité économique comprendront des mesures visant à renforcer la résilience de nos chaînes d’approvisionnement, ainsi que des mesures visant à protéger les technologies sensibles, telles que le contrôle des exportations et les mesures relatives aux investissements étrangers. »

Toutefois, les dirigeants soulignent que leur objectif est de réduire les risques, et non de se dissocier de la Chine.

« Nos approches politiques ne sont pas conçues pour nuire à la Chine et nous ne cherchons pas à contrecarrer le progrès économique et le développement de la Chine. »

« Une Chine en pleine croissance qui respecte les règles internationales serait d’un intérêt mondial. Nous ne sommes pas en train de nous découpler ou de nous replier sur nous-mêmes. Dans le même temps, nous reconnaissons que la résilience économique passe par la réduction des risques et la diversification. ».

Exploiter le pouvoir économique

Ces dernières années, la Chine a redoublé d’efforts pour tirer parti de sa puissance économique afin d’imposer des changements politiques dans le monde entier.

Par exemple, après que l’Australie ait demandé une enquête indépendante sur les origines du COVID-19 en avril 2020, le régime communiste a annoncé des sanctions commerciales sur certains produits australiens.

Un employé travaille dans un magasin de vin australien (sur des étagères à droite) à Pékin le 18 août 2020, le jour même où le régime chinois a augmenté les tensions avec l'Australie après avoir lancé une enquête sur les importations de vin en provenance du pays, la dernière salve dans une dispute amère après que le gouvernement australien a demandé une enquête sur les origines du COVID-19. (Noel Celis/AFP via Getty Images)
Une employée travaille dans un magasin de vin australien (sur des étagères à droite) à Pékin le 18 août 2020 (Noel Celis/AFP via Getty Images)

La coercition économique exercée par le régime chinois sur l’Australie a servi de « signal d’alarme » pour les autres pays, selon Liz Truss, ministre britannique des Affaires étrangères à l’époque.

Il y a eu d’autres cas de coercition chinoise dans le passé, notamment avec le Japon, qui a vu les expéditions chinoises de métaux des terres rares bloquées en raison d’un différend territorial en 2010.

En 2017, la Corée du Sud a été confrontée à des boycotts commerciaux de la part de la Chine après avoir installé un système de défense antimissile américain.

Et récemment, Pékin a pris des mesures de rétorsion à l’encontre de la Lituanie pour avoir tenté de renforcer ses liens avec Taïwan.

La Chine a également récemment exercé des pressions sur les entreprises américaines.

Par exemple, en réponse à l’interdiction américaine d’exporter des semi-conducteurs avancés, Pékin a lancé une enquête sur l’entreprise de puces mémoires Micron.

De plus, en mars, la police chinoise a pris d’assaut le bureau pékinois de Mintz Group, une société américaine de due diligence, et a arrêté cinq citoyens chinois travaillant pour l’entreprise.

Plus tard, la police chinoise a interrogé des employés de la succursale de Shanghai de Bain & Co, un cabinet de conseil américain.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a mis en garde contre la coercition économique croissante de la Chine.

M. Sunak, dans ses remarques avant la réunion du 20 mai, a déclaré :

« Nous devons être lucides quant au défi croissant auquel nous sommes confrontés. La Chine est engagée dans une compétition économique concertée et stratégique. »

Pour traiter ces questions, les dirigeants du G7 ont annoncé la création d’une nouvelle « plate-forme de coordination du G7 sur la coercition économique ».

« La nouvelle plateforme traitera de l’utilisation croissante et pernicieuse de mesures économiques coercitives pour interférer dans les affaires souveraines d’autres États. ».

Epoch Times PhotoLa présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz arrivant pour la photo de famille au sanctuaire d'Itsukushima lors du sommet du G-7 à Hiroshima, au Japon, le 19 mai 2023. (Stefan Rousseau - Pool/Getty Images)
Photo prise au sommet du G-7 à Hiroshima, au Japon, le 19 mai 2023. (Stefan Rousseau – Pool/Getty Images)

La Chine directe et franche

M. Sullivan a rejeté l’idée selon laquelle la déclaration du G7 nuirait aux relations entre les États-Unis et la Chine :

« Je pense que vous constaterez que le langage de la Chine est assez direct. Il n’est ni hostile ni gratuit. Il est simplement direct et franc, il s’agit d’une politique multidimensionnelle et complexe pour une relation complexe avec un pays très important. ».

En outre, en réponse à l’initiative chinoise nommée « La ceinture et la route », les dirigeants du G7 prévoient de stimuler les investissements dans les infrastructures des pays sous-développés.

Lors du sommet de l’année dernière, le groupe s’est engagé à mobiliser 600 milliards de dollars de fonds publics et privés pour les infrastructures d’ici 2027.

Lors d’une réunion sur les infrastructures et les investissements au sommet de cette année, le président Joe Biden a déclaré que les États-Unis avaient déjà mobilisé « plus de 30 milliards de dollars d’investissements à ce jour ».

« Ensemble, nous avons beaucoup de travail à faire pour combler le fossé en matière d’infrastructures dans les pays à faibles et moyens revenus. »

Les dirigeants promettent également de ne pas dépendre de la Chine pour les minéraux essentiels et de prendre des mesures pour créer des chaînes d’approvisionnement diversifiées et résistantes pour l’énergie propre.

« Selon une source proche des discussions du sommet, les dirigeants du G7 sont plus unis sur la Chine cette année qu’ils ne l’étaient il y a deux ans. Il y a eu plus de progrès et d’accord sur les actions concrètes que le G-7 pourrait prendre. »

Toutefois, des désaccords subsistent sur la manière de mettre en œuvre ces actions, ce qui oblige les gouvernements à faire preuve d’une plus grande créativité pour surmonter les divergences, a indiqué la source.

Le communiqué du sommet comprend également une déclaration des dirigeants du G-7 sur Taïwan.

« Nous réaffirmons l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taiwan, qui sont essentielles à la sécurité et à la prospérité de la communauté internationale. »

« Les positions fondamentales des membres du [G-7] sur Taïwan, y compris la politique d’une seule Chine, ne changent pas. Nous appelons à une résolution pacifique des problèmes entre les deux rives du détroit. ».

Un des principaux thèmes du sommet de cette année était : « l’ouverture vers le Sud ».

L’objectif est de renforcer l’ouverture vers l’Amérique latine, l’Afrique, le reste de l’Asie et le Pacifique afin de contrer l’influence croissante de la Chine dans ces régions.

À cette fin, un nombre record de dirigeants ont été invités au sommet de cette année, notamment des représentants de l’Australie, de la République de Corée, de l’Inde, du Brésil, de l’Indonésie, du Viêt Nam, des Comores (représentant de l’Union africaine) et des Îles Cook (représentant du Forum des Îles du Pacifique).

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Source : Epoch Times

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