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LES DISSENSIONS INTERNES S’AGGRAVENT EN ISRAËL À LA SUITE DE L’INVASION TERRESTRE DE GAZA

Chefs de l'armée israélienne-Désaccords-Gouvernement Netanyahou

Netanyahu n’a toujours pas donné le feu vert du lancement de l’attaque terrestre sur Gaza, alors que 50% de la population d’Israël veut attendre

Les chefs de l’armée israélienne sont en désaccord avec les représentants du gouvernement sur la manière, le moment et même l’opportunité de lancer une invasion terrestre très attendue de la bande de Gaza, ont révélé plusieurs responsables américains et israéliens au New York Times (NYT).

Bien que les chefs de l’armée affirment depuis plusieurs jours que leurs troupes sont prêtes à entrer dans l’enclave côtière assiégée, les représentants du gouvernement craignent que l’invasion « n’entraîne l’armée israélienne dans une bataille urbaine inextricable » et n’ouvre un « conflit plus large » avec les forces du Hezbollah au Sud-Liban.

« Le débat porte également sur la question de savoir s’il faut mener l’invasion par le biais d’une grande opération ou d’une série d’opérations plus modestes. »

« Enfin, on se demande qui gouvernerait Gaza si Israël s’en emparait », ont ajouté les fonctionnaires, qui ont parlé sous le couvert de l’anonymat.

 New York Times

La responsabilité de ce retard incombe principalement au Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a « irrité les officiers supérieurs » en refusant de donner le feu vert.

Le Premier ministre en difficulté souhaiterait obtenir « l’approbation unanime des membres du cabinet de guerre » afin d’éviter d’être tenu pour responsable d’un nouvel échec en matière de sécurité, alors que sa popularité est déjà en chute libre.

Tel-Aviv a annoncé son intention d’envoyer des forces terrestres à Gaza le lendemain du lancement de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » par les factions de la résistance palestinienne, mais trois semaines plus tard, le gouvernement Netanyahou n’a toujours pas donné son feu vert.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de Tsahal Herzi Halevi lors d’une évaluation de la situation après une agression de Gaza-Février 2023.

Ce retard est également le résultat de réunions marathoniennes tenues avec de hauts fonctionnaires américains la semaine dernière, qui auraient exprimé leur inquiétude quant à la capacité de l’armée israélienne à « éradiquer » avec succès le Hamas.

Les médias occidentaux ont ainsi révélé que les planificateurs américains étaient fortement impliqués dans l’élaboration de la stratégie israélienne d’entrée à Gaza.

Bien que Tel-Aviv se soit abstenu de donner le feu vert à des centaines de milliers de soldats stationnés près de la frontière de Gaza, au cours des deux dernières nuits, les forces spéciales israéliennes et américaines ont lancé des « incursions limitées » dans l’enclave assiégée en vue de préparer « les prochaines étapes des combats ».

Ces événements surviennent alors que les avions israéliens continuent de bombarder sans discernement le plus grand camp de concentration du monde, tuant plus de 7 000 Palestiniens, dont 3 000 enfants.

Alors que la guerre entre dans sa vingtième journée, le soutien de la population du pays a commencé à changer, avec au moins 49 % des Israéliens déclarant qu’ils veulent que le gouvernement suspende toute invasion de Gaza, selon un sondage d’opinion publié par le quotidien hébreu Maariv le 27 octobre.

Ces résultats diffèrent nettement de ceux d’une enquête publiée le 19 octobre, dans laquelle 65 % des Israéliens se disaient tout à fait favorables à une invasion terrestre.

Visionnez d’urgence notre entretien avec Pierre-Antoine Plaquevent, coauteur de la Lettre Confidentielle, sur le thème de la guerre pour le Grand Israël :

Source : The Cradle

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